La vie sans elle 9

Le chien bien content de sa farce apparament, la regardait la langue pendante alors qu'Ally venait enfouir son visage dans le cou de sa compagne en riant silencieusement, prise d'un fou rire.

Bon sang ce chien alors ! Pire qu'un enfant. Sûr qu'entre Tom et lui, elles allaient devenir à moitié folle.

C'est toi qui lui a appris ce tour. J'en suis certaine. Elle leva un doigt menaçant devant Corleone, à qui ça n'avait pas l'air de faire beaucoup d'effet. Toi, tu as intérêt à ce que ce soit ta première et ta dernière blague. Sinon tu vas voir ce qui va t'arriver.

Ally intervint. Tu vas finir en hot-dog et moi en steack tartare si elle croit que c'est moi qui t'a apprit à faire ça ! Elle rit encore puis vint se blottir contre sa femme en laissant ses mains protéger son dos des vilains toutou à la truffe froide.

Chérie... Loin de moi l'idée de te commander mais si tu t'habillais pour monter ça ne serait pas une mauvaise idée. Elle embrassa doucement le haut de sa poitrine en forme de demi cercle. Non parce que si les voisins te voient nue ils risquent de piquer une crise.

J'en ai bien l'intention dès qu'une certaine personne me relâchera. Elle sourit.

Oh. Désolée. Ally lui fit un petit sourire coupable et la relâcha à regret, se relevant immédiatement pour aller chercher les affaires d'Alexandra qu'elle posa sur le matelas.

Puis elle s'appuya contre la cage en laissant de l'espace à Alexandra, c'est à dire contrairement à son habitude sans la regarder s'habiller.

Elle avait la sensation que quelque chose n'allait pas, même si elle ne parvenait pas à savoir quoi. C'était un sentiment diffus qu'elle préféra mettre de côté pour le moment pendant qu'elle s'habillait.

Une fois vêtue, elle vint contre Ally. Tu montes avec moi ou tu as quelque chose à faire?

Je monte avec toi. Mais avant ça, elle l'enlaça et enfouit son visage dans son cou en la couvrant de baisers légers, puis alors que sa main dégageait son oreille de ses cheveux, elle lui murmura, trois petits mots tout simple. Je t'aime.

Elle se recula doucement, entrelaçant leurs doigts en reculant doucement jusqu'à la porte de la cave, Corleone les suivant docilement.

Alex l'arrêta et elle porta leurs mains entrelacées à ses lèvres. Je t'aime aussi. Puis elles repartirent jusqu'à leur appartement. Les voisins vont finir par se demander pourquoi trois nuits par mois, on passe la nuit dans notre cave. Je suis étonnée qu'ils n'aient pas appelé les flics depuis le temps. Elle rit, ouvrant la porte de chez elles, qu'elle referma une fois que tout le monde fut rentrée. Bon à la douche! Et elle partit dans la salle de bains en riant.

Ally profita de l'absence momentanée de sa femme pour aller dans la cuisine, préparant un verre de jus de fruit pour sa compagne, ainsi que ses vitamines qu'elle ramena dans le salon.

Regardant autour d'elle et soupirant, elle finit par s'allonger sur le canapé, les bras replié derrière sa tête, souriant légèrement en sentant une grosse tête poilue se poser sur son ventre. Je n'ai pas de bébé avec qui tu puisse jouer chéri. Elle ne releva pas la tête et commencer à lui gratouiller les oreilles.

Alex se dépêcha de prendre sa douche et de se décher. Environ 20 minutes après être entrée dans la pièce, elle ressortait de la salle de bains et se dirigeai vers Ally, souriant du tableau qui se présentait devant elle. Alors vous profitez bien tous les deux ?

Ally ouvrit un oeil puis les deux avant de se redresser, repoussant doucement Corleone qui poussa un profond soupir. Tes vitamines sont sur la table avec un jus de fruit. Elle attrapa le devant du pantalon d'Alex, la tirant vers elle. Tu veux venir promener Corleone avec moi ?

J’adorerai ça. Elle attrapa le verre de jus d’orange et la pilule et avala le tout. Comme ça c’était fait. On va sortir en famille. Elle avait dit ça à Corleone qui sembla avoir compris, puisqu’l remuait frénétiquement de la queue maintenant. Elle se tourna vers Ally. Parfois l’intelligence de ce chien me fait peur.

Ally se mit à rire. Moi aussi ! Mais c'est un bon toutou ! Et puis c'est normal qui soit super intelligent avec une maîtresse comme toi. Tu mets ta veste ? Elle caressa doucement le bas du pull de sa compagne. Il fait un peu frais dehors ce matin.

Bien madame. Elle se recula et alla chercher sa veste… Qu’elle ne ferma pas, parce qu’elle commençait à devenir étroite. Elle appela doucement Corleone qui débarqua comme un fou. On va faire une ballade ? Le chien se mit à bondir partout, en prenant bien soin tout de même de ne pas toucher à Alex. Il faisait vraiment attention à elle.

Ally secoua la tête puis prit la laisse de leur toutou, l'attachant difficilement autour de son cou tellement celui-ci bondissait dans tous les sens. Du calme chéri ! Du calme !

Elle l'attacha correctement puis ouvrit la porte, passant d'abord avec le grosse peluche pour éviter qu'il ne fasse tomber Alexandra. Elle ne l'en pensait pas capable mais mieux valait prévenir que guérir. C'est donc avec un monstre sur patte qu'elle descendit rapidement les escaliers.

Alex, quand à elle, prit plus de temps pour descendre les escaliers. Il faut dire qu’elle n’avait pas un missile pour la traîner dehors. Elle retrouva Ally dehors, retenant un Corleone pressé de partir explorer le voisinage. Elle adressa un sourire à sa femme et elle vint lui prendre la main.

Ally lui rendit son sourire, entrelaçant leurs doigts en prenant soudainement un maintien plus fière, prête à jeter un regard noir au premier chuchotement mais les gens en vérité, se fichaient bien de les voir se tenir la main.

Quant à Corleone, il se calma un peu... Enfin en tout cas, il arrêta de tirer même s'il reniflait dans tous les sens comme à son habitude. Elles se laissèrent trainer par leur chien jusqu'au parc où Ally rompit enfin le silence. Tu veux t'asseoir chérie ?

On aurait dû prendre une couverture pour s’allonger sur l’herbe. Elle souriait néanmoins, ravie de cette ballade avec sa famille. Elle prit place sur le banc et attendit qu’Ally la rejoigne pour se blottir contre elle. J’ai hâte que Thomas arrive et qu’on se fasse des sorties tous les quatre. Elle souriait encore plus. Je me vois tout à fait pousser une poussette.

Moi aussi. Elle se mit à rire doucement. Je prendrai une poussette tout terrain pour mettre Corleone dedans ! Je le nourirai au biberon... Elle regarda le chien qui bondissait dans l'herbe. Je suis sûre qu'il serait content ce gros nigaud !

Elle finit par poser sa tête sur l'épaule de sa compagne, passant son bras dans son dos. Discrètement, du moins pour les gens aux alentours, elle glissa sa main sous le haut de sa femme dans son dos, effleurant la peau en fermant les yeux de délice.

Alex éclata de rire en imaginant sa femme nourrir leur toutou au biberon. Chérie, tu es folle ! Tu le sais ça ?! Complètement tarée. Mettre Corleone dans un berceau. Et pourquoi pas lui mettre des couches aussi ? Non non non. Je te jure. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?

Hum... Ally fit semblant d'y réfléchir. Et bien déja ne pas me mettre de couches ! Elle rit en se pelotonant un peu plus contre sa compagne et finit par chuchoter à son oreille, simplement pour le plaisir de la voir rougir. Mais pour l'allaitement c'est quand tu veux mon amour.

Elle se recula pour juger du résultat. C'était plus fort qu'elle, elle adorait voir Alexandra rougir et ne plus savoir où se mettre. Si bien que parfois elle exagérait un peu trop mais tant pis. Le rougissement de son épouse était trop mignon pour vouloir s'en passer.

Et effectivement les joues d’Alexandra prirent une très jolie teinte rouge écarlate, qu’elle tenta de cacher en baissant la tête. Des images pas très catholiques passèrent dans son esprit, ce qui accentua encore la coloration de son visage. Elle prit une profonde inspiration, tentant de se calmer. C’est pas encore possible, bébé.

Je sais... Ally la regardait avec un large sourire malicieux. Mais tu es trop mignonne quand tu rougis ! Elle vint l'embrasser avant de s'étirer contre son corps et de refermer à nouveau ses bras sur elle.

Désolée mon amour mais c'est plus fort que moi. J'adore te voir rougir ! C'est ce petit côté innocent qui me fait craquer. Elle rit doucement. Et pourtant je sais que quand tu le veux, tu es loin d'être la petite Alexandra innocente à sa maman. Elle rit encore plus.

Grrrr ! Je suis innocente. Et pure comme l’agneau qui vient de naître. Bien sûr, c’était pas tout à fait vrai, mais qu’importe ! C’est toi la malicieuse qui s’amuse à me faire rougir en me racontant des choses cochonnes. Tu devrais avoir honte de torturer une si gentille et douce femme comme moi!

Ally baissa les yeux un instant troublée puis les releva sur Alexandra en venant l'embrasser. Sa main venant se poser délicatement sur sa joue alors qu'elle approfondissait le baiser.

Elle se recula au bout d'un long moment avec un léger sourire sur les lèvres, simplement pour le décorum. Tu es la plus gentille et douce des femmes ma puce. J'en suis très consciente. Consciente de la chance que j'ai que tu puisse m'aimer.

Et avec un sourire soudain plus malicieux. N'empêche que moi j'ai parler d'allaitement et que c'est toi qui a tout de suite pensé à des choses censurées ! C'est toi la coquine !