La vie sans elle 9

Elle pouvait bien faire ça pour sa femme. Ok! Elle attendit qu'Ally ouvre ses bras pour s'installer entre eux.

Merci mon amour. Elle referma ses bras autour d'Alex mais posa sagement ses mains dans son dos sans caresser sa peau. Elle le ressentait... Alexandra n'avait dit oui que pour elle. Mais elle n'en avait pas eu envie. Cela lui fit mal mais elle ne pouvait rien dire étant donné les circonstances.

J'essaierai de t'appeler dès que je le pourrai. Je ferai attention au décalage pour ne pas te réveiller. Il y a 3 heures de plus à New York. Là bas, il est 13h30. Elle enfouit son visage dans le cou de son amante sans déposer un seul baiser, se contentant de respirer son odeur.

Je sais que tu feras attention. Elle haussa doucement les épaules,, ravie quand même d'être dans les bras de sa femme. On ne se refaisait pas. Mais essaie quand même de profiter un peu de ton séjour. Non parce que ce n'est pas tous les jours que tu vas à New York! Bon elle savait pertinemment de quelle manière Ally ne devait pas profiter.

Je n'ai pas exactement des bons souvenirs de cette ville. Je préférai m'en forger des meilleurs avec toi. Elle frotta le bout de son nez contre la peau douce de sa femme.

Mais je ferai comme tu m'as dis. Je suivrai les autres et je ne resterai pas dans ma chambre d'hôtel. Mais... tu veux bien que je t'appelle le soir ? Avant que tu ailles te coucher ?

Bien sûr. Tu peux m'appeler quand tu le voudras. Elle rit doucement. Et je pourrai même te passer Thomas si tu veux.

Ally ferma les yeux en serrant doucement Alexandra un peu plus fort contre son corps. Mon petit Tom... Elle baissa doucement la tête en direction du ventre de sa compagne. Tu as intérêt à faire attention à ta maman toi ! Et tu ne l'embête pas trop... je veux que tu veilles sur elle. Avec Corleone vous êtes les deux hommes de la maison alors vous devez protéger votre maman.

Alex secoua la tête et prit un faux air outré. Comme si je ne pouvais pas prendre soin de moi toute seule. Et puis tu sais où je vais? Autant te dire que je risque fort d'avoir une certaine personne très souvent sur le dos.

Ally se mit doucement à rire. Elle avait l'impression de retrouver peu à peu sa femme et leur complicité. Je sais bébé. D'ailleurs, il faudra que je parle rapidement à ta mère de quelques petites choses.

Elle lui fit un petit clin d'oeil. Fais moi confiance. Je vais essayer de faire que tu ne l'ai pas entièrement sur ton dos pendant quatre jours. Mais bon... C'est mama alors ne t'attend pas à un miracle non plus. Elle rit encore. Quoi que je crois qu'au fond ça te plait parfois d'être de nouveau la petite louloute à sa maman.

Et c'était vrai qu'elle aimait se sentir à nouveau cajôler par ses parents, mais elle ne l'avouerait pas. C'est pas toi qui l'a sur ton dos?!

A contrecoeur, elle devait bien l'admettre, elle bougea légèrement. Il vaudrait mieux que je fasse mes bagages et que tu appelles mes parents pour les prévenir.

Ally acquiesça à regret et relâcha sa femme pour sortir du lit et prendre son portable, sortant de la pièce pour laisser à Alexandra son intimité. Habituellement, elle serait restée mais elle ne savait pas vraiment si Alex apprécierait. En soupirant, elle composa le numéro des parents de sa compagne et sourit en tombant sur Théodore.

Bonjour Théo. C'est Ally. J'ai complètement oublié de te demander si tu pouvais m'amener à l'aéroport. Alexandra à quelque difficulté pour conduire et j'avoue que je ne préfère pas qu'elle prenne le volant en étant enceinte.

Alex s'était levée et elle s'était rhabillée. Une fois prête, elle sortit sa valise et commençaà la remplir. Heureusment que depuis qu'elle était enceinte, beaucoup moins d'habits lui allaient. Aussi elle n'eut pas grand chose à y mettre. Mais elle prit quasimment toutes ses affaires de grossesse, y rajoutant ses vitamines et déposant sur la valise refermée le coussin d'allaitement.

D'accord. A tout à l'heure. Ally raccrocha et vint devant la porte de la chambre, hésitante, avant qu'elle ne toque finalement à la porte. Cela lui brisa le coeur de faire ça. Frapper à la porte de sa propre chambre.

Chérie... J'ai appelé tes parents. Théo est d'accord. Et ta mère a dit que si tu ne voulais pas faire la cuisine à midi, on avait qu'à venir tout de suite. Le repas est presque prêt. Elle haussa les épaules pour elle-même. C'est comme tu veux. De toute manière, vu qu'elles n'avaient pas de gestes affectifs ici, ça ne changerait rien d'aller chez ses parents.

Tu peux entrer! Ca lui faisait bizarre qu'Ally frappe à la porte. Ce n'était vraiment pas normal. Tu as envie qu'on aille manger chez eux, ou tu veux qu'on reste un peu ici toutes les deux?

Ally était entrée et s'appuyait maintenant sur la porte pour répondre à voix basse. Etant donné le peu de contact entre nous, je crois que ça ne posera aucun problème de passer nos derniers moments avec tes parents.

Elle préférait être honnête là dessus. Elle n'avait pas envie de mentir sur ce qu'elle ressentait. Et puis comme ça, tu n'aura pas à faire la cuisine et on n'aura pas à se dépêcher de manger pour filer chez tes parents.

Le fait qu'Ally exprime si froidement leurs difficultés, celà lui fit mal. Oh bien sûr elle en avait conscience, mais là c'était réel et ressentit des deux côtés. Très bien! Qu'aurait-elle pu dire d'autre?

Elle n'aimait pas cette situation tendue entre elles, ce sentiment qu'elle avait que c'était différent cette fois-ci leur dispute! Elle n'aimait vraiment pas ça.