La vie sans elle 8

Ca y est! Elle était toute seule dans la chambre... Son sac de vêtement était dans un coin et elle était dans le lit, avec cette blouse ridicule. En plus il n'y avait pas de télé dans la pièce et pas de livres! Super! Il ne lui restait plus qu'à essayer de dormir, même si elle rêvait qu'Ally fasse le mur pour la rejoindre.

Elle baissa l'arrière du lit et éteignit la lumière, espérant que le sommeil vienne la prendre rapidement, ce qui, malgré les circonstances de la journée, arriva vite.

Ally ne tenta même pas de faire le mur. Pour la simple et bonne raison que l'étage était totalement inaccessible par l'escalade. Après avoir tourné comme un lion en cage en cherchant une entrée, elle décida de se faire à l'idée et de rentrer chez elle comme toute personne censée le ferait.

Lorsqu'elle ouvrit la porte, un Corleone inquiet vint à sa rencontre, la queue basse de la voir rentrer seule. Ally lui expliqua longuement ce qui s'était passé, le rassurant sur l'état de santé d'Alexandra. Ca pouvait paraître idiot mais elle fut convaincu que même s'il ne comprenait pas les mots, les intonations de sa voix donnait à leur chien l'indication que tout s'était arrangé.

Elle le sortit ensuite rapidement et lui donna à manger avant de ranger le bazar qu'Alex et elle avaient mise dans la pièce avant de s'allonger juste quelques minutes pour sentir l'odeur de son épouse. Au lieu de cela, elle s'endormit pour de bon et lorsque dans la nuit elle commença à cauchemarder, ce fut un Corleone gardien de son sommeil qui vint lui tenir compagnie en s'allongeant contre elle.

Alex se réveilla de bonne heure, contrairement à l'ordinaire. Ally lui manquait. Elle n'avait pas excessivement bien dormi, mais au moins ces douleurs s'étaient calmées. Elle tourna un peu dans le lit, n'osant pas se lever, de peur que le médecin la force à rester à l'hopital. Elle ne pouvait qu'attendre!

Ally se réveilla quelques heures plus tard, en frottant son visage contre le pelage aqu'elle tenait entre ses bras. Puis à demi éveillée, elle se rendit compte que celui-là était nettement moins doux que celui de sa femme et elle ouvrit un oeil pour recevoir aussitôt un coup de langue sur la joue qui la fit grimacer.

Bon sang Corleone. Elle recula prudemment son visage pour ne pas risquer une autre attaque de langues et caressa la tête de l'animal qui était venue lui tenir compagnie pendant la nuit. Merci chéri. Elle embrassa son front et s'étira dans le canapé avant de se lever en jetant un regard à l'heure. Bon sang ! Neuf heures. Elle se dépêcha d'aller à la salle de bain pour aller chercher sa femme.

Elle avait eu le droit à un petit plateau pour déjeûner, qu'elle avait rapidement avaler. Et maintenant elle attendait ou plutôt, elle s'emmerdait. Il n'y avait rien à faire dans cette chambre! Si au moins elle pouvait regarder la télé ou n'importe quoi?! Mais non! Elle devait attendre.

Enfin ! Etant donné qu'il lui restait un peu de temps, elle s'était arrêtée en route pour acheter des fleurs à sa femme. C'était quelque chose qu'elle faisait rarement. C'est donc en se sentant un poil ridicule qu'elle entra dans l'hôpital et monta au quatrième étage, frappant à la porte de la chambre pour entrer en cachant les roses rouges et blanches derrière son dos.

Bonjour ma puce. Elle s'approcha doucement avec un large sourire, heureuse de retrouver enfin sa femme. Ca a été ? Tu as bien dormi ? Sa main droite partit se masser la nuque alors qu'elle présentait le petit bouquet devant elle, légèrement embarrassée. C'est pour toi.

Ooooh c'est mignon! Merci, mon amour. Elle se souleva légèrement venait poser un baiser sur les lèvres d'Ally. Tu m'as manqué! Et toi? Tu as réussi à dormir? Non parce que faut que tu me sortes d'ici. Y a rien à faire! Je te promets que je ne bougerais pas du lit, si on rentre!

Ally s'assit sur le bord du lit, posa les fleurs sur la table de chevet et vint tout doucement se blottir contre sa femme en l'enlaçant, embrassant sa mâchoire. Doucement bébé... A moi aussi, tu m'as manqué... Elle soupira de bonheur d'être enfin contre sa louve et respira son odeur à plein poumons.

Il faut qu'on attende le médecin pour te faire sortir. J'ai déja signé les papiers en bas mais sans son accord, tu restes ici. Elle resta simplement là en soupirant de bonheur. Je suis contente d'être près de toi mon amour. J'ai essayé de venir hier soir mais je ne pouvais pas grimper de ce côté là. C'était trop dangereux.

Tu as bien fait. Elle serra Ally contre elle. La dernière chose que je veux c'est que tu te casses le cou. Elle prit la main d'Ally et la posa sur son ventre. On va bien tous les deux. J'ai plus mal. Elle frotta son nez contre le cou de sa femme, respirant son odeur. J'ai hâte de partir d'ici.

Moi aussi. Elle ne parla pas de la peur intense qu'elle avait ressentit la veille mais son comportement le montrait clairement. Elle serrait toujours Alexandra contre elle et sa main caressait doucement son ventre.

Tu va avoir droit à la chambre de luxe pendant 5 jours. Tu aura le droit de me demander de me lever toutes les cinq minutes si tu le veux. Et puis au moins dans la chambre, tu as la télé, tu pourra bouquiner, utiliser l'ordinateur portable, faire tout ce que tu veux dès l'instant que tu reste allonger !

Je ne vais pas bouger du lit, à part pour aller aux toilettes et prendre une douche. J'ai. Elle serra plus fort la main d'Ally. J'ai vraiment eu peur hier.... E t je suis prête à tout pour Thomas...

Ally ferma les yeux pour ne pas craquer maintenant. Tout va bien maintenant... Elle avoua malgré tout à mi-voix. Moi c'est pour vous deux que j'ai tremblé hier...

J'ai... J'ai eu peur que ça soit ma faute. Que... je ne sais pas que... qu'en te faisant l'amour, j'ai déclenché quelque chose et... Je suis quand même soulagée de savoir que ça n'avait rien à voir avec moi... Elle s'en serait voulu toute sa vie si elle avait été la cause d'un problème pour la grossesse d'Alexandra.

Elle ne l'aurai pas supporté. Elle n'était pas sûre non plus qu'elle aurait supporté la perte de leur enfant. Ca aurait été trop dur. Lui avoir parlé, avoir eu le droit à sentir sa présence et que tout d'un coup tout cela leur soit enlevé, elle ne l'aurait pas supporté.

Tu as fait exactement ce qu'il fallait pour Thomas et moi... Nous amener ici. Elle était sincère. Et tu n'es pour rien. Jamais faire l'amour à ta femme ne causera de problème. Au contraire, Thomas ressent qu'on s'aime! Elle secoua la tête. Dis, tu ne veux pas aller voir si tu trouves le médecin? Non parce qu'on a un camion de plats qui doit arriver ce matin!

Ally se mit à rire. Bon sang ! Tu as raison ! Elle se leva à regret et descendit du lit. Je reviens tout de suite !

Elle tourna les talons, le pas plus léger à présent à la recherche de ce foutu médecin. Elle voulait emmener sa femme loin d'ici et tout de suite !

Elle avait hâte de rentrer chez elle. Il n'y avait rien à faire dans cet hopital. Mais bon, elle était obligée d'attendre qu'Ally trouve le médecin, vu qu'elle ne pouvait pas bouger du lit.

Ally remontait les étages avec plaisir. Sa femme allait être contente. Elle avait peine eut le temps de frapper au bureau du médecin que celui-ci en était sortit. Ah madame Carter ! Et bien alors ? Pas encore partit ? Vous avez des questions ?

Elle était restée un peu bête face au médecin avant que celui-ci, comprenant, lui explique qu'il avait déja signé les papiers de sortie. Elle poussa la porte de la chambre de sa femme et entra avec un large sourire. On met les voiles !

Elle marcha d'un pas rapide jusqu'au sac de vêtement d'Alexandra et s'en saisissa avant de revenir vers elle. Et qui c'est qui va pouvoir enlever cette blouse affreuse ? Elle lui vola un baiser. Tu veux que je t'aide pour t'habiller ou ça va aller ?

C'est moi! Elle lui sourit tandis qu'elle semettait en position assise. Elles sont ridicules ces blouses! Et, comme elle ne voulait pas prendre le risque de faire des efforts, elle acquiesça. Je veux bien ton aide! J'ai hâte de rentrer!

Allez ! On lève les bras ! On rentre les mimines ! Elle se mit à rire toute seule et se fit un plaisir d'enlever la bouse de sa compagne. Ca te va drôlement bien cette brassière. Elle passa son index sur la bretelle large du sous-vêtement. Tu es toute mignonne avec ça.

Elle secoua la tête pour reprendre où elle en était. La robe maintenant ! Elle prit le vêtement et aida Alex à l'enfiler par la tête avant de la faire descendre avec un petit sourire tendre. Tu la trouve jolie ? Je voulais t'en faire la surprise... Elle haussa les épaules.

Elle est superbe ma puce. J'ai pas réalisé hier que j'étais en robe. Elle était légitimement occupée. Elle attrappa Ally et l'embrassa. Merci mon amour pour ce magnifique cadeau.

A ce moment, on toqua à la porte et l'infirmière de la veille entra poussant une chaise roulante. Le carosse de madame Carter est avancé. Elle aida Alex à s'asseoir, avant de s'adresser à Ally. Vous n'aurez qu'à le ramener à la réception après. Mesdames Carter, j'espère ne plus vous revoir avant l'accouchement. Bonne journée, et surtout rappellez-vous: Repos Repos Repos.

Elle sortit.

Ally éclata de rire. Les trois mots qui vont désormais être mes préférés après : vitamine, vitamine, vitamine ! Elle poussa doucement la chaise roulante d'Alexandra en attrapant le bouquet de rose qu'elle déposa sur ses jambes.

Vroum, vroum, vroum ! Elle fit semblant d'être prête à s'élancer avec la chaise roulante. Tu es prête bébé ? Elle rit mais redémarra plus gentiment en se dirigeant vers les ascenseurs. Elle en profita pour passer sa main dans les cheveux de sa compagne pour la recoiffer convenablement avant de se pencher en avant pour embrasser son front et revenir à sa position précédente pour entrer dans l'ascenseur qui venait de s'ouvrir.

Alex se décala légèrement pour poser sa main sur celle d'Ally alors qu'elle poussait le fauteuil. Assez rapidmeent, elles arrivèrent à la voiture où ally l'aida à s'installa dans la voiture. Je suis pas en sucre, hein bébé. Je dois me reposer c'est tout! Allez va ramener ma voiturette, je t'attends!

Ally lui lança un regard noir. Plains toi et j'augmente ton repos de cinq jours supplémentaire ! Elle referma prudemment la portière et fit demi tour avec la chaise roulante, se retenant de justesse pour ne pas l'utiliser et s'amuser avec. Mais ce n'était pas le moment, alors avec une moue boudeuse, elle le rendit à l'hôpital et revint vers la voiture pour s'asseoir derrière le volant.

Elle se pencha en avant et caressa doucement la joue d'Alex en souriant. C'est bon... je plaisantais pour les jours supplémentaires. Elle l'embrassa tendrement et se réinstalla convenablement en démarrant. Parce que je suis prête à le prolonger d'un mois à la moindre plainte !

Alex se mit à gromeller dans son coin en faisant attention à ne pas faire trop de bruit pour le cas où Ally serait sérieuse. Elle posa néanmoins sa main sur la cuisse de la conductrice. Elles avaient toutes les deux eut une grosse frayeur hier...

Tu crois que ma mère va amener des provisions pour combien de temps?

La connaissant... je dirai au moins jusqu'à la majorité de Tom. Elle se mit à rire en s'arrêtant à un feu rouge. Ta mère a tendance à être un peu excessive parfois. Elle profita de l'arrêt du véhicule pour poser sa main sur celle de la loup-garou.

A mon avis, elle a dû passer une bonne partie de la nuit à faire la cuisine. Elle relâcha la main d'Alex pour redémarrer lorsque le feu passa au vert. Mais ça m'arrange assez. Au moins la nourriture sera plus variée que si je faisais la cuisine. Enfin faire la cuisine pour elle c'était plutôt commander dans un restaurant. Et dès qu'on rentre, il va falloir que tu prenne tes vitamines. Tu ne les a pas prise hier soir du coup. Au faite tu as déjeuné ?

Ils m'ont amené un plateau! Elle ne précisa pas que y avait pas énormément de choses sur ce plateau. Pour en revenir à ma mère, je suis sûre qu'elle a fait nuit blanche derrière les fourneaux... Elle rit. Et la connaissant, elle a sûrement engagé papa pour la corvée de pluches. C'est la seule chose qu'elle lui laisse faire, éplucher les légumes et les laver...