La vie sans elle 8

Shhh... je suis là mon amour... Elle caressa doucement sa nuque en la gardant tout contre elle. Notre fils est en pleine forme... et tu va aller bientôt mieux bébé. Elle ferma les yeux en la gardant contre elle, refoulant ses larmes pour le moment.

Je suis fière de toi... C'est vrai que sa femme avait su garder son calme... contrairement à elle. Et encore elle avait tout fait pour le conserver sans quoi ça aurait été pire que ça. Excusez moi mesdames mais nous devons y aller. L'infirmière attendait en tenant la chaise roulante.

Oui... Ally relâcha son étreinte en essuyant doucement les larmes de sa compagne et en lui faisant un sourire. Il faut vite qu'on sorte avant que ta mère n'attrape un infirmier et ne le menace de le jeter du quatrième étage si on ne lui dit pas où est sa louloute. Elle exagérait bien sur... quoi que...

Tu as raison. Elle se leva et rabatit sa courte blouse. Bon sang, ce n'était pas un vêtement ce truc! Elle s'assit dans la chaise roulante et grimaça. Le docteur a prescrit un anti-douleur? Oui, je vous le donnerai une fois que vous serez installée. Alex prit la main d'Ally. Elle tenait son sac d'affaires sur ses genoux. Elle avait eu tellement peur!

Alexandra ! Aussitôt passée la porte une tornade brune se jeta sur la loup-garou pour la prendre dans ses bras. Ca va ma louloute ? Qu'est ce qui s'est passé ? Comment va Thomas?

Théodore lui, plus discret, interrogea Ally du regard qui lui fit un simple sourire qui le rassura profondément avant qu'il ne vienne caresser le dos de son épouse pour la calmer et laisser de l'espace à leur fille.

Chérie... laisse la respirer un peu. Elle ne peut pas te répondre si tu la serre contre toi comme ça ! Isabella relâcha sa fille à regret en caressant malgré tout ses cheveux, écoutant les nouvelles de celle-ci.

C'était idiot, mais elle se sentait rassurée encore plus, maintenant que sa mère était là. Je vais bien. J'ai juste des douleurs abdominales sans gravité, selon le docteur. Et Thomas est en pleine forme. Le docteur veut que je passe la nuit ici en observation, et ensuite repos pendant 5 jours. Et si tout va bien, je pourrai reprendre la normale. Elle soupira. Les aléas de la grossesse! Bon elle disait ça maintenant sur un ton frivole, mais ça avait été loin d'être le cas quelques minutes plus tôt.

Ally nous a fait une de ses peurs ! Ally se renfrogna. Bah bien sûr maintenant ça allait être sa faute ! Elle n'allait quand même pas s'excuser d'avoir été paniqué ! Faisant la moue, elle partit un peu en avant, accompagné de Théo qui posa sa main sur son épaule en marchant à ses côtés.

Enfin l'important c'est que tout aille bien ! Elle prit la main de sa fille dans la sienne en laissant l'infirmière avancer à nouveau dans les couloirs. Mais tu n'en fais pas trop à la maison, hein ? Ce n'était pas une critique mais simplement une question. Elle s'inquiétait pour sa fille.

Non! Ally m'empêche de faire quoi que ce soit. Je t'assure qu'elle prend bien soin de moi. Le docteur pense que c'est à cause du voyage en avion que j'ai ça. Tu vois, Ally n'y est pour rien. Elle serra la main de sa mère, voulant la réconforter. Et du coup, elle ne va plus rien me laisser faire. Déjà que c'est elle qui a fait la cuisine aujourd'hui. Tu vois bien...

Pendant ce temps, Theo, sa main toujours sur l'épqule d'Ally, se pencha à son oreille. Merci de nous avoir appelé. Isabella te le dira pas, mais on a vraiment eu peur... Il sourit. Et elle t'aurait étrippé si tu ne l'avais pas fait.

La cuisine ?! Isabella écarquilla les yeux. Mais pourquoi vous ne nous l'avez pas dit ! Tu sais bien qu'il y a toujours des choses en plus à la maison ! Tttt... Elle ne dit rien de plus cependant se contentant de serrer la main de sa fille, encore assez remuée de ce réveil en pleine nuit.

Ally, elle fit un sourire à Théo pour avouer. Je ne savais pas quoi faire d'autre. J'étais vraiment, vraiment paniquée. C'est arrivée si soudainement... on parlait toutes les deux tranquillement et puis Alexandra à commencé à grimacer et... Elle soupira. J'ai vraiment eu la peur de ma vie. Ils s'arrêtèrent devant la porte de la chambre d'Alexandra sans le savoir, pour attendre leurs femmes encore à l'autre bout du couloir à papoter.

C'est normal que tu aies paniqué, mais tu as fait exactement ce qu'il fallait. L'amener à l'hopital c'était vraiment la bonne chose, et même si elle te dit que non. Maintenant tu es rassuré et mon petit-fils va bien. Il se tourna, observant sa femme et sa fille qui arrivait. Tu prends soin d'elle... Merci!

C'est ma femme et je l'aime... Elle lui fit un bref sourire. Bien sûr que je veux prendre soin d'elle. Elle se tut alors qu'enfin Isabella, Alex et l'infirmière arrivait. C'est ici ! L'infirmière semblait drôlement soulagée d'arriver à bon port et ouvrit la porte pour y faire pénétrer Alexandra alors que les autres suivaient.

Voilà. Une belle chambre pour vous toute seule ! Elle amena la chaise roulante jusqu'au lit et aida, avec l'aide immédiate d'Ally, Alexandra à se lever pour venir s'allonger sur le lit.

La loup-garou fut installée confortablement par ses deux aides. Voilà. Je vais aller préparer vos médicaments. Elle lui tendit la sonnette. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, pressez le bouton. Je reviens dans quelques minutes... Mais après, il faudra qu'on vous laisse vous reposer! Elle sortit de la pièce.

Bon sang... Elle n'avait pas pensé à ça. Elle n'avait pas le droit de dormir avec sa femme. Avec un sourire malheureux, elle prit place sur une chaise près d'Alex et s'empara de sa main, entrelaçant leurs doigts alors qu'Isabella prenait la parole.

Demain matin, je vous ramènerai des plats tout près. Vous n'aurez plus qu'à les réchauffer. Comme ça Alexandra n'aura pas à bouger ! Elle jeta un regard à Ally pour voir sa réaction. Elle n'a pas intérêt. Elle fit un sourire à sa louve. Et tu le sais Alex, hum ? Pas le droit de se lever pendant 5 jours. Je vais te faire garder le lit.

Alex fit la moue mais elle ne protesta pas. Elle avait eu tellement peur qu'elle comptait bien respecter les directives du docteur. Tu sais, maman, Ally n'allait pas me laisser cuisiner... Et puis elle sait faire quelques trucs excellents maintenant, donc si tu n'as pas envie de t'embêter... Devant le regard meutrier que lui lança sa mère, elle préféra couper court.

Non, c'est très bien. Elle tourna la tête pour offrir un sourire à sa belle mère. Merci mama. C'est vrai que vu les circonstances, je n'ai pas trop envie de cuisiner. Et je sais que toi tu fera de bon repas équilibré pour ta fille.

Théodore se mit à rire en entourant la taille de sa femme de son bras. Cela fit sourire Ally qui ne pouvait que constater que depuis leur séjour à Venise, ils semblaient être devenue plus câlins et plus amoureux encore. Chérie tu sais très bien que ça te fera un bien fou de cuisiner en plus. Il connaissait son épouse et savait que pour elle la cuisine était un défouloir quand les choses n'allaient pas.

Je passerai demain. Elle regarda tour à tour les deux femmes et prit la main de son mari. On va vous laisser... Elle savait que l'infirmière n'allait pas tarder à revenir et à mettre Ally dehors. Ally, si tu veux venir dormir à la maison, tu es la bienvenue. Tu n'as qu'à sonner. Elle s'approcha et embrassa sa fille puis Ally, suivit par Theo qui fit de même. Alex, écoute le médecin! C'était un avertissement annonciateur de terribles sanctions en cas de non-respect.

Ally se mit doucement à rire et attendit patiemment que ses beaux parents soient sortis de la chambre pour se lever et embrasser sa femme tendrement. Je t'aime, tu sais. Elle repoussa les cheveux de son épouse en arrière. Tu va me manquer cette nuit...

Elle lui vola un autre baiser et enfouit son visage dans le cou de la brune, se serrant contre son corps. Elle n'avait tellement pas envie de la quitter. Elle avait eu peur et elle voulait la garder contre elle toute la nuit.

Elle n'avait pas envie qu'Ally parte. Elle ramena sa main sur la nuque de sa femme. Peut-être que... Tu pourrais rester? Elle savait qu'Ally risquait de faire des cauchemars. Si on demande, ils peuvent peut-être mettre un lit d'appoint ou alors qu'on partage le lit. Bon c'était un lit une place étroit, mais elles pouvaient se serrer.

D'une voix étouffée alors qu'elle gardait son visage dans le cou d'Alexandra, elle répondit. J'aimerai bien. Elle se recula doucement pour embrasser la joue de son épouse, remontant en de légers baisers jusqu'à ses lèvres. Je n'ai pas envie de te quitter. Je veux rester avec toi.

Elle allait rajouter quelque chose lorsque la porte s'ouvrit à nouveau sur l'infirmière qui remarqua l'absence des parents de la patiente. Excusez moi ? Ally se redressa un peu plus. Est-ce qu'il serait possible d'avoir un petit lit d'appoint... ou même si je pouvais simplement rester ici cette nuit. Je dormirai dans le fauteuil... s'il vous plait ?

L'infirmière lui tendit deux pastilles et un verre d'eau. Prenez ça. Puis elle se tourna vers Ally et lui fit un sourire embarrassé. Je suis désolé, madame Carter, mais c'est conte la politique de l'hopital. Ecoutez, je sais que vous vous faites du soucis pour votre femme et le bébé, mais je ne peux pas vous laisser dormir ici. Votre femme doit se reposer. Vous pourrez venir la voir demain matin dès 10h.

Ally eut un regard malheureux mais pour dire la vérité, elle s'était un peu doutée de la réponse. Je comprends. En faite, non elle ne comprenait pas. S'ils souhaitaient vraiment que sa femme se repose, il aurait été plus logique qu'elles puissent dormir ensemble comme elles le faisaient constamment.

L'infirmière reprit le verre d'eau d'Alexandra après qu'elle ait bu tout son contenu. Ca va vous aidez à aller mieux. Elle jeta un regard compatissant à Ally. Je vous laisse encore cinq minutes mais ensuite il vous faudra partir. Elle leur fit un petit sourire et sortit de la chambre alors qu'Ally reprenait la main d'Alexandra dans la sienne pour embrasser doucement ses doigts.

Pfff! C'est nul! Elle se mit à ronchonner. C'est quoi cette politique?! Non mais je te jure. Elle tourna le tête vers Ally et luifit un petit sourire fatigué. Bon sang, maintenant que l'adrenaline du moment et le stress étaient retombés, elle se sentait épuisée. Elle bailla. Elle a dû me donner un somnifère. Pitoyable fausse excuse. Elle serra plus fortement la main d'Ally. Elle n'avait pas envie qu'elle s'en aille. Embrasse-moi, s'il te plaît.

Ally lui fit un large sourire. Humm... je ne sais pas si j'en ai envie. Elle se pencha malgré tout en murmurant sur les lèvres de sa compagne. C'est vraiment parce que c'est toi... Avant que ses lèvres ne se referment sur celles de sa femme avec tendresse, le bout de sa langue glissant brièvement entre les lèvres entrouvertes de son épouse pour rejoindre sa consoeur qu'elle câjola de la sienne en laissant passer un soupir de plaisir.

Elle ne voulait pas que ce moment s'arrête. Elle voulait embrasser sa femme et s'endormir contre elle en la tenant fermement dans ses bras pour se réveiller au moindre problème, à la moindre angoisse de sa louve.

Elle se doutait que l'infirmière ne changerait pas d'avis. Elle ne semblait pas être du genre. Bébé, tu ne devrais pas rester seule cette nuit. Va dormir chez mes parents. Reste pas seule! Je me sentirai plus tranquille si je savais que tu es avec eux.

Ally lui fit un léger sourire. Bébé, je ne vais pas non plus m'inviter dans leur lit pour ne pas dormir seule. Elle posa sa tête contre l'épaule de sa femme pour pouvoir respirer au mieux son odeur. Je vais rentrer chez nous. Corleone n'a pas mangé et puis... ça sera l'occasion de faire un peu le ménage.

Et puis tu vois, je ne serai pas seule. Je serai avec notre toutou. Il va bien me tenir compagnie cette nuit. Elle embrassa doucement sa mâchoire. Ne t'en fais pas pour moi mon amour. Et puis je vais vite revenir. A 10 heures piles, je serai à tes côtés pour essayer de te ramener au plus vite chez nous.

Repose-toi quand même... Parce que je pourrai pas faire grand chose ces prochains jours. Elle lui fit un petit sourire. Et que le peu que je pourrais faire, tu ne me le laisseras pas. Elle prit la main d'Ally. Je t'aime!

La porte s'ouvrit. Désolé, mais c'est l'heure. Elle regarda Ally. Je prendrai grand soin de votre femme.

J'espère bien. Elle fit un petit sourire à l'infirmière avant de reporter son regard sur Alexandra. Fais bien attention à toi mon amour. Elle lui vola un long baiser. Bonne nuit cariad. Elle baissa légèrement la tête. Bonne nuit mon louveteau.

A regret, elle se releva et fit un dernier sourire à son épouse avec l'envie pur et simple d'aller se réfugier dans ses bras et de refuser comme une enfant de la quitter.

Je t'aime... Elle tourna les talons et partit le plus vite possible sans quoi elle savait qu'elle allait faire demi tour. L'infirmière ferma doucement la porte et fit un léger sourire à Alexandra.