La vie sans elle 4

C'est sûr qu'avec nous deux pour maman, et du sang 100% loup-garou qui coule dans ses veines, il aura peut-être même des facultés que nous n'avons pas. Elle n'avait aucune idée de ce à quoi elles devraient s'attendre. En plus tu as bien vu, je suis certaine qu'il a entendu ta voix toute à l'heure!

Elle étouffa un rire, en se disant simplement qu'elles étaient déja complètement dingues. Hum hum... Et il a fait la même chose que toi le matin quand je te réveille. Elle le fit le geste de son index. Il s'est retourné et je suis certaine qu'il a dû grogner tout comme toi.

Elle était tellement fière. Fière de Tom alors qu'il n'était pas encore né... Et elles lui prêtaient déja des pouvoirs surnaturelles phénoménales. Elles allaient devenir gaga avant l'heure si ça continuait.

Et bien ça va être coton pour le réveiller le matin pour aller à l'école. Bon sang, il n'était même pas encore né! Et puis... elle tenta de se justifier. C'est parce qu'il se sent fatigué et qu'il sait qu'il aura besoin de toutes ses forces dans quelques mois... Alors il prend des forces, enfin il les emmagasine déjà. Il est aussi prévoyant que moi, tu vois!

Mouais... Ally resta dubitative. Et toi ? Tu les emmagasine pour quand tu sera vieille ? Elle se mit à rire. Non parce que tu es comme ça depuis que je t'ai rencontré bébé ! Elle embrassa ses lèvres pour se faire pardonner de cette petite taquinerie.

Oh chérie... Je sais que ça n'a strictement rien à voir mais... on doit emmener tes parents à l'aéroport aujourd'hui. Je me suis rappelée de ça ce matin. Sa main glissait sur ce ventre où leur bébé dormait tranquillement attendant son heure pour sortir et leur la misère pendant des années. Elle se mit à sourire et posa son front contre l'épaule de sa compagne. Je sens que nous allons nous faire manipuler par ce gamin constamment.

Et le pire... Elle afficha un large sourire. C'est qu'on adorera ça et qu'on en aura d'autres des enfants. Elle posa ses lèvres sur celles d'Ally, murmurant. Et on le sait. Elle se recula, en riant. C'est peut-être pour ça que je suis fille unique! Elle avait parlé avant de réfléchir et repensa immédiatement à ce frère qu'elle ne connaîtrait jamais. A sa mère qui ne s'était jamais réjouie de la sentir bouger dans son ventre et sa gorge se serra.

Ally se mordilla la lèvre et ressera son étreinte sur Alex. C'était tout ce qu'elle pouvait faire pour elle et ça lui crevait le coeur. Alors... là seule solution qu'elle trouva fut de plaisanter. Dommage... J'aurai bien aimé que tu ai une soeur jumelle moi. Elle lui fit un petit sourire même si elle n'en pensait pas un mot.

J'aurai fait semblant de ne jamais vous reconnaître pour pouvoir t'embrasser deux fois plus ! Elle rit. J'aurai aussi galéré pour sortir avec toi deux fois plus !

Alex apprécia l'effort que faisait sa femme. Dis, bébé, ça t'ennuie si je viens pas avec toi à l'aéroport. Parce que subitement elle en voulait à sa mère de lui gâcher ces instants merveilleux. De ne pas lui avoir dit la vérité avant... Que, maintenant, à chaque étape de sa grossesse, elle se dirait que sa mère n'avait pas ressenti ça pour elle.

Ally retint un soupir mais dénia d'un signe de la tête. Non. Tu peux rester ici. Elle passa sa main dans les cheveux d'Alex et déposa un baiser sur sa mâchoire. Je vais certainement en avoir pour assez longtemps par contre.

Il y a un peu plus d'une heure de trajet juste pour l'aller. Elle fit une moue. Tu me fera une surprise en rentrant ? Elle se dandina doucement, faisant un peu bouger le hamac en accentuant sa moue enfantine. Hein ? Dis!

Une heure! C'est vrai qu'elle n'avait pas du tout pensé à ça. Elle ne pouvait pas décemment laisser sa femme faire tout ce trajet toute seule. Non pas du surprise... Parce que j'ai changé d'avis. Je viens avec toi. Après tout, il faut bien quelqu'un pour te servir de guide et ne pas que tu te perde. Elle prendrait sur elle. Après tout c'était une journée magnifique où elles avaient senti pour la première fois leur bébé bouger. Elle n'allait pas laisser sa rancoeur contre sa mère tout gâcher.

Ally lui fit un petit sourire soulagée. Elle n'avait pas tellement envie d'être seule avec les parents d'Alex et encore moins seule ensuite pour le retour. Tu sera mon co-pilote alors ? Elle eut un petit sourire. Je suis sûre que pleins de coureur automobile aimerait t'avoir comme co-pilote.

Elle enfouit son visage dans le cou de sa femme. Mais c'est moi qui t'ai ! Na ! Et je ne suis pas prête de te laisser ! Elle l'entoura de ses jambes avec un sourire. Je n'ai même pas le droit à une récompense pour avoir été gentille ?

Gentille? Elle sourit, taquine. Et quand est-ce que tu as été gentille au juste? Parce qu'il me semble que c'est moi qui vient de te faire une fleur là.

Moui... Ally acquiesça à regret. Mais j'étais prête à te laisser rester ici pour que tu n'ai pas à subir un voyage trop long en voiture en oubliant mon propre réconfort à l'idée de t'avoir avec moi. Elle lui fit un large sourire ravie de son argumentation. Alors tu vois, j'ai été gentille !

Mais qui d'après toi a été la plus gentille, vu qu'au final je me sacrifie pour t'accompagner? C'était marrant. Elle savait pertinemment que cette chamaillerie enfantine ne mènerait nul part.

Ally reprit sa moue boudeuse. Que pouvait elle dire à cela. Alexandra avait raison et sa moue était la preuve qu'elle venait de déclarer forfait. Oui mais... Elle soupira en se renfrognant encore plus. Mais rien, elle n'avait rien d'autre à rajouter.

Alex approcha son visage d'Ally et vint déposer un doux baiser dans son cou. Elle ne rajouta rien, et surtout pas un J'ai gagné! victorieux. Après tout elles le savaient toutes les deux qui avait gagné.

Un frisson et un grand sourire plus tard, Ally ressera son étreinte et reprit ses caresses sur le corps d'Alex. Notre petit bébé... Notre petit Tom... Elle se mordilla la lèvre. Tu sais... j'ai... j'ai commencé un petit livre pour écrire tout ce qui se passe pendant la grossesse. A quel date on a su, à quel date nous avons eu la première échographie etc... Et j'aimerai continuer comme ça jusqu'à sa première dent et tout...

Elle jeta un regard à son épouse et lui demanda. Tu ne trouve pas ça débile, hein ? Non parce qu'elle était sûre que si elle en parlait à quelqu'un d'autre, elle se ferai rire au nez.

Je trouve ça adorable... Elle rit. Et j'ai fait la même chose que toi, sauf que j'ai dû laisser quelques blancs que je comptais te demander de remplir. Elle leva les yeux sur Ally. mais j'avais peur que tu trouves ça ridicule. Elle se sentait soulagée. J'y ai mis ce que je ressentais, comment il me rendait folle en jouant avec mes transformations, comment il m'a sauvé la vie en jouant avec ces transformations... Et aujourd'hui j'ai une nouvelle étape à écrire.

Tu voudrai... que je dise ce que j'ai ressentis ? Elle semblait y réfléchir plus que nécessaire. En vérité, bien qu'elle trouvait cela gentil de la part de sa compagne... elle n'en trouvait pas moins l'idée quelque peu bizarre. Mais... Je... Je n'ai pas grand chose à dire... j'ai... je ne ressens pas les choses comme toi parce que... Il n'est pas en moi.

Elle passa sa main sur sa nuque d'un geste inconscient. Ca n'est pas... pas vraiment important comment j'ai vécu ça... je les vis à travers toi, tu vois alors... Je ne sais pas... ça ne vaut probablement pas le coup que j'écrive... Si ?

Parce que tu trouves que tu ne ressens rien? La fierté qui se lit dans ton regard à chaque fois que tu parles de lui, la peur quand je suis tombée dans les pommes, l'amusement quand il joue avec mes transformations, la joie quand tu as su que j'étais enceinte et quand on a eu notre première échographie. Tu as beaucoup de choses à dire. Certes tu ne le sens pas dans ton ventre. Elle remonta sa main, la posant sur le coeur de sa femme. Mais tu le ressens là!

Ally lui offrit un sourire timide en posant sa main sur celle d'Alex posé sur son coeur. Et c'est moi qui suis censée trouver toujours les bons mots ? Elle ferma les yeux un instant, un long moment en faite pour se remettre de toutes ces vérités énoncés par sa femme. Tu as raison...

Je crois... je suis juste un peu intimidé d'écrire tout ça noir sur blanc. Mais j'aime bien cette idée. Quand il sera fâché parce qu'on la interdit de sortie, on pourra lui mettre ça sous le nez et lui dire : Tu vois un peu comment tu nous a fait tourner en bourrique ! A notre tour !

Alex ricana. Il lui suffira de nous regarder avec ses grands yeux et de repousser sa mèche rebelle en arrière. Et quand il nous dira qu'il faut absolument qu'il sorte parce qu'il a rendez-vous avec la femme de sa vie, qui, entre parenthèse, sera la dixième du mois, on le laissera y aller. Elle pencha la tête. Parce qu'on voudra être sûre qu'il ne rate pas la bonne et que c'est peut-être avec cette fille-là qu'il trouvera le bonheur parfait.

Ally se mit à rire. Mais moi je n'ai pas eu besoin de ça... Je savais que c'était toi la femme de ma vie. Elle déposa un baiser sur son menton. Toi... si différente de toute. Plus belle, plus attirante, bien plus intriguante aussi. Et surtout... surtout cette lueur sauvage dans tes yeux.

Elle pencha légèrement la tête. Pendant un bon moment, j'ai pensé que cela avait un rapport avec ton côté loup-garou. Elle secoua doucement la tête. Ca n'était pas le cas. C'est juste... toi. Ton esprit. Cette force en toi. Elle caressa sa mâchoire du bout des doigts. Ce n'est pas ton côté loup qui m'a attiré pas plus que tu as été attiré par mon côté vampire.

Alex s'étira. Mais je n'ai pas parlé pour toi, ma puce. Si notre fils a ton regard bleu acier, ton assurance et ta manière d'aborder les femmes, il va faire des ravages... En plus avec les conseils de Dean, il risque de beacoup sortir. tiens au fait, ça faisait maintenant au moins deux jours qu'elle n'avait pas eu de nouvelles du jeune homme. Elle se promit de prendre son téléphone dans la salle de bains pour l'appeler discrètement.

Hey ! Je n'ai jamais abordé les femmes ! Elle baissa à peine les yeux. Enfin pas vraiment. Elle eut un petit sourire. Mais de toute manière, sûre qu'avec une mère comme toi... Il va être rudement craquant notre Tom. Je n'imagine même pas le nombre de coeur qu'il va briser.

Elle inspira et soupira tout aussi fortement. Chérie... Je suis désolée de casser ce moment mais il faudrait qu'on aille se préparer si on ne veut pas que tes parents râtent leur avion. Son sourire se fit plus malicieux. D'autant que ça fait déja trois fois que Gabriella passe au fond du jardin pour voir certainement quand on aura fini de discuter et de se câjoler.

Et bien y a du progrès. Parce qu'en temps normal ça ferait trois fois qu'elle serait venu nous dire de nous lever. Elle rit. bébé, je te laisse te lever en premier pour que tu ne risques pas de tomber!