La vie sans elle 4

Tu sais que je ne peux pas te permettre ça, ma puce. Elle se blottit contre Ally, fatiguée. Si je t'obéissais tout le temps, ça ne te plairait pas... Et puis tu serais derrière les barreaux à l'heure actuelle... Elle ferma les yeux. Alors je ne regrette pas. Je te préfère là, dans mon lit. Elle enfouit son visage contre le haut de sa femme. C'est juste que je suis fatiguée... Elle se sentait vraiment très lasse. Alors je vais faire... Elle venait de s'endormir comme une masse.

Ally releva la tête et la reposa sur l'oreiller en souriant. J'aurai dû le prévoir ça ! Heureusement pour elle, Alex avait un très joli haut dos nu et sa peau ne demandait qu'à être caressé ce que s'empressa de faire l'ex-vampire.

Mais elle savait aussi qu'elle devait se bouger. Même si l'idée de rester là avec sa femme contre elle était très tentante. Elle se laissa d'ailleurs submergée par son envie pendant un très long moment avant de finalement repousser très doucement Alex pour se lever et aller à son ordinateur. Parée de ses lunettes, elle se mit au travail, se plongeant entièrement dans des devoirs soporifiques. Bon sang que c'était ennuyeux.

Elle tourna la tête vers Alex et soupira. Mais ça lui assurait un bon salaire et elle pouvait le faire d'ici et veiller sur sa femme. C'était un bon compromis.

Toujours profondéement endormie, Alex grogna dans son sommeil. Elle ne sentait plus sa femme contre elle. Machinalement elle envoya valser son oreiller et récupéra l'autre, celui d'Ally, qu'elle prit entre ses bras et enfouit son visage dedans.

Ally avait sourit doucement sur le mouvement et c'était presque aussitôt replonger dans son travail. Environ trois heures plus tard, les doigts crispés, elle tapa la dernière note et envoya le tout avant d'éteindre son ordinateur. Maintenant le meilleur passage.

Avec un petit sourire, elle revint vers le lit et passa malicieusement ses mains sous le corps d'Alex qui était allongée sur le ventre, glissant ses mains sur la peau jusqu'à sentir un objet dur qu'elle déboutonna, puis elle descendit sa main pour dézipper la braguette du jean et retira ses mains de sous le corps de son amante pour lui ôter le vêtement inconfortable pour dormir.

Elle s'assit ensuite à ses côtés et défit le noeud de son dos nu; le faisant ensuite glisser comme le jean pour s'en débarasser. Ceci fait, elle remonta les draps sur le corps d'Alex pour qu'elle n'ai pas froid et après un dernier baiser. Elle se décida à descendre pour ramener un plateau de nourriture e un verre d'eau pour les vitamines. Elle lui avait déja fait le coup de ne pas manger hier soir, elle ne lui referait pas deux fois.

Alex finit par ouvrir les yeux. Elle s'étira longuement, cherchant Ally du regard. Ne la voyant pas, elle se mit en position assise. Ally? Pas de réponse. Elle devait sûrement avoir décidé de profiter un peu sans elle. Un bref coup d'oeil sur le réveil lui apprit qu'elle avait dormi... Plus de trois heures! Woaw! Elle devenait une vraie marmotte.

Elle était en sous-vêtement dans le lit, ça c'était le signe qu'Ally avait passé par là. Tous les évènements de la journée lui revinrent en tête. Le flic, les menottes, et son évanouissement.

Il fallait vraiment qu'elle se force à manger! Vraiment! Elle posa sa mains ur son ventre et baissa la tête. C'est de ta faute, petit chenapan. Tu n'es même pas encore né et déjà tu me fais tourner en bourrique, en jouant avec mes transformations et mon appétit. Elle secoua sa tête en menaçant son ventre de l'index de sa main libre. Tu devrais rendre à maman son appétit légendaire ou elle pourrait bien te punir pour ça jusqu'à tes 18 ans! Et crois-moi, tu n'as pas envie que maman trouve une punition...

Ally poussa prudemment la porte de la chambre, un plateau dans les mains et sursauta en se retournant pour voir Alex éveillée. Hey... Alors petite marmotte. Elle vint jusqu'au lit pour poser le plateau sur la table de chevet et s'allongea aux côtés d'Alex en lui volant un rapide baiser.

J'ai essayé de composer un repas qui te plairait. Tu as des pâtes à la bolognaise et un peu de poissons pour changer un peu. Inconsciemment, sa main partit tracer des petits cercles sur la peau douce de son ventre. Et puis je t'ai ramené des yaourts au chocolat. Elle lui fit un petit sourire. Ca te plait ? Si tu veux quelque chose d'autre, tu me le dis !

Et pour toi? Parce qu'Ally s'occupait d'elle, mais il ne fallait pas qu'elle s'oublie. Elle posa sa tête contre sa femme. Non parce que, je te promets de faire un effort pour finir tout ce que tu as amené, mais il faut que tu manges aussi, ma puce. Tu supportes déjà tellement mes caprices, mes envies, qu'il ne faut pas que tu oublies de t'occuper de toi. Elle pencha la tête. Alors je ne mangerai rien, tant que tu ne mangeras pas aussi.

Elle pencha la tête, honteuse. Et je veux m'excuser pour toutes les conneries que je fais en ce moment... Et dieu sait qu'elle en faisait. Entre sa transformation en loup-garou, son évanouissement, le fait qu'elle ne mange plus grand chose, ses sautes d'humeur,... Elle menait la vie dure à sa compagne.

Ally leva les yeux au ciel. Je ne veux même pas savoir ce que tu appelles conneries. Elle lui vola un baiser innatendu. Parce que si je ne les ai pas repérée c'est ce que ça ne doit pas en être. Elle se redressa sur le lit et passa derrière Alex pour s'asseoir dans son dos, les jambes de chaque côté de son corps. Viens là ! Elle tapota sa poitrine. Parce que tu vas manger tout de suite et je veux pouvoir te tenir dans mes bras.

Allez viens... J'ai déja mangé moi ! Elle tira Alex contre son corps, nouant ses mains sur son abdomen avec un plaisir certain. J'ai mangé une soupe de ta mère. Elle s'inquiétait pour nous... Elle déposa un baiser sur l'épaule nue de sa compagne.

Commence par tes vitamines ! Elle s'étira sur le côté pour fouiller dans la table de chevet d'Alex et en sortir un comprimé de vitamine qu'elle donna à sa femme avant de s'étirer de l'autre côté pour se saisir du verre. Tiens. Avec un petit sourire, elle se blottit contre son dos, déposant des petits baisers contre l'omoplate de la brune.

Une soupe c'est pas suffisant. Et tu le sais. Elle prit néanmoins son cachet et avala ses vitamines. Elle prit ensuite sa fourchette qu'elle plongea dans les spaghettis. Elle avait promis de finir son plateau, alors elle allait faire un effort. Elle mit la première bouchée dans sa bouche. C'était vraiment divin, comme à chaque fois que sa mère ou sa grand-mère cuisinait.

Je sais que je fais s'inquiéter les gens autour de moi... Elle le voyait bien à chaque fois qu'elle faisait une connerie. Et j'en suis désolée.

Elle coupa un morceau de poisson et l'avala. Ca aussi c'était délicieux. Tu veux goûter? C'est vraiment bon!

Ally leva à nouveau les yeux au ciel mais se pencha pour se faire donner à manger. Elle savoura le poisson et laissa passer un son d'approbation. Hum délicieux. Elle se remit à sa place, en profitant pour caresser le ventre de son amante. Tu sais... c'est normal qu'on s'inquiète pour toi Alex. Mais ce n'est pas de ta faute. Alors ne culpabilise pas pour ça, okay ?

Je crois t'avoir donné un peu trop de raisons de t'inquièter moi aussi... Alors on oublie, d'accord ? Je suis bien... je suis avec toi et c'est tout ce qui compte. Ne t'inquiète pas pour nous chérie. Elle rit doucement. Inquiète toi plutôt du fait que je ne vais pas te lâcher d'une semelle et que tu vas devoir subir mes baisers constamment.

Ca c'est loin de m'inquiéter... Elle prit une nouvelle bouchée de son assiette. Dis bébé, j'ai une idée un peu folle... Elle ne savait pas du tout si ça allait plaire à Ally. Ce soir, vu qu'il fait très bon. Enfin c'est ce qu'elle supposait. On pourrait peut-être dormir en plein air? Elle enchaîna tout de suite. On prend une couverture épaisse qu'on mettrait au fond du hamac et une autre couverture pour nous couvrir...

Pourquoi pas... Hum hum... Elle rit silencieusement. Et tu aura ton radiateur personnel de toute façon. Elle ressera son étreinte. En plus, j'ai travailler dur tout à l'heure alors... ça veut dire que je suis tranquille pour un petit moment et que je ne serai pas obligée de me lever à l'aube pour finir les devoirs.

Elle frotta le bout de son nez contre le cou de sa femme. Mais ça veut dire aussi qu'on devra mettre un pyjama. Elle fit une légère moue, s'étant habituée à pouvoir toucher la peau de son amour. A moins bien sûr que tu ne veuilles sortir de là bas demain matin en sous-vêtement. Elle eut un sourire malicieux. Ce qui, personnellement, m'irait très bien !

Alex rougit et manqua de s'étrangler. Elle toussa doucement. non! Non! Je veux pas que mes parents me voient en sous-vêtements! Ce qui la surprenait c'est qu'Ally était partante alors qu'elle avait clairement dit qu'elle préférait la balancelle. Ce serait juste une fois... Enfin si tu en as envie. Elle avait repris sa fourchette et continuait à manger, sans se rendre compte que son assiette était pratiquement vide maintenant.

Attends, je réfléchis. Ally posa sa tête sur l'épaule d'Alex. Toi et moi dormant sous les étoiles... Elle rit. Je crois que mon côté romantique a encore ressurgit ! D'autre part, je veux bien être saucissonnée avec toi le restant de mes jours dans ce foutu hamac.

Elle mordilla la peau douce de son cou à sa portée. Et j'aime beaucoup trop t'avoir contre moi... et là, tu ne pourra pas bouger, seulement rester contre moi. Pas que de toute manière, Alex était du genre à bouger pendant la nuit. En général, elles se retrouvaient toutes les deux dans la même position qu'elles s'étaient endormies.

Alex sourit. Je suis certaine qu'on sera bien sous les étoiles, éclairées par la lune. Elle se dandina légèrement. J'aime tout ce qui est romantique... Surtout si c'est avec toi.

Elle repoussa son assiette qu'elle venait de finir, s'étonnant elle-même du peu de difficulté qu'elle avait ressenti pour tout manger. Tu as vu?! C'est entièrement fini! Elle se recula, venant complètement se coller contre le torse de son épouse. C'est pour toi et Thomas que je l'ai fait.

Pour toute réponse, Ally promena sa main dans les cheveux de son épouse, embrassant sa joue avant de murmurer un merci à peine audible. Elle continua ses caresses dans la chevelure brune, mordillant doucement l'oreille délicate qui lui était offerte avant de la relâcher.

Tu veux qu'on y aille maintenant ? Elle se mit à sourire en dégraffant le soutien gorge de sa femme et en le lui retirant doucement en embrassant son épaule. Il faut que tu mettes un pyjama... et peut être qu'exceptionnellement, tu pourrai mettre l'un de mes shorts ? J'aimerai... Elle se mordilla la lèvre mais reprit. J'aimerai pouvoir sentir ta peau contre la mienne... avec un petit débardeur.

Alex tourna la tête pour pouvoir observer Ally du coin de l'oeil. Ah bon! Tu n'aimes pas mes pyjama long et extra-large? Elle ricana. Je ne vois pas pourquoi. Et puis, bébé, tu n'as pas peur que j'élargisse ton short? Ou que je colle mes jambes froides contre toi?

M'en fiche du short ! Elle ricana doucement. Et puis j'ai l'habitude de devoir te réchauffer ma puce ! Très lentement ses mains remontèrent jusqu'à se poser sur les seins de sa compagne tandis qu'elle se penchait sur le côté et quelque peu en avant pour refermer tendrement ses lèvres sur celles d'Alex.

Je veux juste te sentir contre moi bébé... Même si je dois supporter un bonhomme de neige contre moi pour ça ! Elle rit encore et prudemment délaissa le corps de sa moitié pour fouiller dans son sac et déposer sur les cuisses de sa femme un débardeur et un short. Elle prit un deuxième ensemble pour elle-même et s'assit de l'autre côté du lit, déboutonnant son chemisier blanc avant de le retirer soigneusement et de commencer à déboutonner son pantacourt qu'elle fit glisser à ses pieds. Enfin, elle dégrafa son soutien gorge rouge en jetant un regard par-dessus son épaule pour voir si Alex s'habillait.

Puisque je n'ai pas le choix. Alex se força à pouser un petit soupir, tandis qu'elle passait le débardeur et enfilait le short, qui marquait biens on petit ventre arrondi, puisqu'il était d'ordinaire porté par la svelte silhouette de sa femme.

Dis, bébé! Ally n'en parlait jamais, mais vu qu'elle avait abordé le sujet la première. Est-ce que ça te plaît de ne pas avoir de contacts avec d'autres gens à ton travail? Vu que tu bosses toujours seule...

Ally se raidit inconsciemment et enfila son débardeur en songeant à ce qu'elle pourrait bien dire pour écarter le sujet. Elle se releva et se débarrassa de son dernier sous-vêtement avant d'enfiler son short pour la nuit et se mordilla la lèvre.

Pas vraiment. Elle soupira et passa sa main sur sa nuque avant de se retourner pour faire un léger sourire, plutôt faux, à sa compagne. Je trouverai mieux... mais pour le moment, c'est bien. Elle montra d'un signe de la main la chambre. On ne serait pas ici, si je bossais encore à l'université. Ca m'offre une liberté que je n'avais pas dans mon ancien boulot. Mais d'un autre côté, celui-ci, ne lui donnait pas la satisfaction du précédent. Bien au contraire, il était ennuyeux, sans intérêt.

Elle fit le tour pour ouvrir l'armoire de la chambre et en sortit deux couvertures assez épaisses sentant bon le frais et les posa sur le lit. Tu es prête ?

Alex se leva et vint rejoindre Ally. Bébé! Elle posa sa main sur la joue de la brune. Promets-moi que quand on rentrera, tu te mettras à chercher un travail qui te plaise vraiment... Pas seulement un qui paye bien. Elle regardait Ally droit dans les yeux. Je ne veux pas que tu fasses un travail qui ne te donne pas satisfaction...

Comment expliquer à Alex que la priorité pour le moment c'était de s'occuper d'elle... et qu'ensuite il y aurait Tom à s'occuper et que si elle voulait qu'Alex fasse ses études, elle devait être à la maison. Elle ne pouvait pas lui dire ça alors elle lui fit un petit sourire.

Ne t'inquiète pas pour moi. Je sais ce que je fais. Il sera toujours temps pour moi de reprendre un job plus intéressant après. Ca va... Ce n'est pas non plus, un travail pénible ou épuisant. Enfin si moralement. Ca la mettait fichetrement en rogne de voir des imbéciles d'étudiants mélangés toutes les périodes possibles et innimaginables de l'histoire.

Je ne vais pas faire ça longtemps de toute manière. A peine un an et ensuite je prendrai quelque chose d'autre. Elle embrassa doucement la paume d'Alex. Maintenant lève toi et marche. Elle lui fit un clin d'oeil en se repoussant d'elle pour se saisir des couvertures. Tu peux m'ouvrir la porte ?

Bien sûr que je m'inquiète pour toi, vu que je t'aime! Elle embrassa Ally, avant de se retourner et d'ouvrir la porte de la chambre. Elle enfila ses pantoufles et précéda Ally dans les escaliers pour lui ouvrir toutes les portes jusqu'au jardin. Arrivées vers le hamac, elle soulagea Ally d'une couverture, qu'elle étendt avec soin sur le filet pour éviter les marques demain matin. Puis, en faisant un clin d'oeil à sa femme, elle s'allongea et attendit qu'elle en fasse de même.

Ally secoua doucement la tête et mit la couverture sur le corps de sa femme avant de se glisser dessous. C'était serré et il lui fallut un bon moment avant qu'elle ne parvienne à s'installer comme il faut, son corps au-dessus de sa compagne. Je ne vais pas te faire mal ? Ou a Tom ? Vaudrait peut être mieux que...

Elle n'attendit pas vraiment la réponse d'Alex et se mit sur le côté tout en tirant sa femme sur son corps jusqu'à temps qu'elle soit bien allongée sur son dos et qu'Alex repose sur son corps. C'est mieux. Elle remonta la couverture sur elle, sursautant lorsque les pieds froid de son épouse rencontrèrent ses jambes mais ne dit rien, savourant simplement ce moment dans un soupir d'aise.

Après quelques secondes, elle releva son débardeur jusqu'au haut de son ventre et fit de même pour celui d'Alex tandis que ses mains se glissaient dans son dos sur la peau nue. L'une de ses mains caressant le creux de ses reins alors que l'autre laissait glisser amoureusement ses doigts entre ses omoplates.

Je suis merveilleusement bien là. Elle posa son visage dans le cou de sa femme, frottant son nez contre la peau douce de la brune. Vous n'allez quand même pas dormir là? Alex releva la tête et rencontra le regard interloqué de sa mère. Heu oui! Vous êtes folles toutes les deux! Sa mère s'éloigna en secouant la tête, alors qu'Alex éclatait de rire. Ca y est. Notre santé mentale est détruite.