La vie sans elle 7

Bébé! C'était une supplique... Si tu continues, on ne sera pas à l'heure... Oh bon sang que c'était trop bon. Elle laissa échapper un gémissement. Elle était folle de vouloir stopper Ally.

Ally soupira doucement contre la peau douce, prête à oublier ce rendez-vous chez le médecin dont elle se fichait pas mal pour continuer ses gestes de tendresses avec sa femme... mais c'était une promesse qu'elle lui avait faite.

Elle se recula vraiment à regret en posant son front sur le haut de la poitrine d'Alexandra tandis que ses mains glissaient sur ses formes, retraçant ce qu'elle ne pouvait caresser pour le moment. Tu as raison mon amour... il faut qu'on y aille.

Alex posa un baiser sur le front de sa femme, avant d'ouvrir la serviette et de la suspendre. On s'habille, on mange un petit truc... Elle lui tira la langue. Je prends mes vitamines... On sort rapidement Corleone et on y va.

Ca faisait quand même pas mal à faire en peu de temps.

Ally se mordilla la lèvre, n'ayant que si peu écouté ce que disait Alexandra tandis qu'elle détaillait le corps de son épouse. Celle-ci avait prit un peu de poids, surtout au niveau des hanches et avec un petit sourire, elle y laissa glisser ses mains avant de relever son visage vers Alex et de lui prendre la main, marchant à reculons pour atteindre leur chambre sans quitter sa femme des yeux.

Elle était sublime... et même si elle ne lui dirait que sur la torture, ou peut être pas, elle la préférait nettement maintenant avec ses soi-disants kilos superflus qu'auparavant. Doucement, elle la relâcha et sortit des sous-vêtements pour commencer à s'habiller. Elle ouvrit son armoire avec un soupir de bonheur d'enfin trouver pleins de vêtements différents et choisit de porter un petit pantalon blanc et un pull col roulé bleu ciel que lui avait offert Alexandra l'an passé.

Alex quand à elle, arrêta son choix sur le pantalon de grossesse qu'elles avaient achetés ensemble, et, avec un petit sourire taquin, elle alla fouiller dans l'armoire de sa femme, pour en sortir sa chemise la plus grande, qu'elle enfila. Elle parvenait tout juste à la fermer. C'était dingue quand même.

Le sourire coquin d'Ally revint sur ses lèvres. C'était quelque chose de tellement et plutôt bizarrement érotique de voir sa femme avec l'une de ses chemises. Juste de savoir que c'était son vêtement à elle sur Alex lui donnait des frissons de plaisirs.

Tu es prête ma puce ? Elle vint l'embrasser doucement, profitant que les boutons du chemisier soit quelque peu étiré pour défaire le premier d'un mouvement son doigt. Oups... Elle fit un sourire coupable à Alexandra avant d'écarter de ses deux index le tissu pour y laisser passer le bas de son visage, sa bouche se déposant avec un soupir de plaisir sur le côté d'un sein de son amante habilement recouvert de son soutien-gorge de grossesse.

Elle redressa son visage et reprit son sourire coquin en reboutonnant lentement le bouton avant de se reculer. Je vais sortir Corleone. Je n'ai pas le droit de manger. Je dois être à jeun pour les examens.

Ok, diablesse! Elle l'embrassa une dernière fois avant de sortir de la chambre pour aller se préparer... Excellente question. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il restait. Elle ouvrit le frigo et en sortit la brique de lait. Bon il n'y avait pas de beure... et de toute manière elle n'avait pas de pain. Il fallait obligatoirement qu'elles aillent faire des courses!

Elle se servit un bol de céréales qu'elle arrosa copieusement.

Une fois ses chaussures mises, Ally appela Corleone et l'attacha rapidement malgré le fait qu'il bondissait un peu de partout. Chérie, j'y vais ! Elle parla fort pour qu'Alex l'entende et ouvrit la porte, se faisant tirer à l'extérieur par un toutou très pressé de retrouver son coin d'herbes préférés.

Elle passa dix minutes dehors, commençant angoisser des questions qu'on allaient lui poser et surtout, surtout des examens que le médecin penserait important à faire. Bon sang qu'elle détestait les médecins et tout ce qui s'en rapprochait. Finalement secouant la tête, elle prit la décision de rentrer et Corleone sembla d'accord avec elle puisqu'il se laissa guider joyeusement jusqu'à l'appartement où à peine détaché, il partit comme une fusée dans la cuisine.

Hey! Elle était en train de faire la vaisselle de son petit-déjeuner. Tu ne vas quand même pas me suivre en permanence. Elle regardait leur chien qui, après avoir vidé sa gamelle d'eau était sagement assis sur ses pattes arrière à ses pieds et la regardait de ses grands yeux. C'est ton autre maman qui va te donner à manger. Pour autant Corleone ne bougeait pas.

Je suis si peu intéressante par rapport à toi ma puce. Ally lui fit un large sourire en entrant dans la cuisine, venant enlacer doucement sa femme avant qu'un petit piaulement ne la fasse se retourner vers Corleone. Oui, je ne vais pas t'oublier !

Elle leva les yeux au ciel et versa des croquettes dans sa gamelle, le regardant mangé quelques instants. Espèce de goinfre ! Son regard repassa immédiatement sur sa compagne. Tu es prête mon amour ?

Je suis prête. Elle venait de finir la vaisselle. Et oui j'ai pris mes vitamines... Elle s'approcha de Corleone et lui gratouilla la tête. Tu restes sage pendant notre absence. Elle se releva et prit la main d'Ally. Il est où ton médecin?

Il est l'hôpital. Ally tira doucement Alex pour l'entraîner en dehors de l'appartement. C'est plus facile pour pouvoir faire les examens directement. Elle soupira en poussant la porte de leur immeuble puis en se dirigeant vers leur voiture.

Après ça, j'espère ne plus devoir voir un médecin avant au moins deux ans ! Elle ouvrit sa portière et s'installa alors qu'Alex faisait de même. Tu as prit ton livre de mécanique à propos ?

Oui. ne t'inquiète pas. Mais, bébé, il y a de grandes chances que tu doives voir un médecin avant deux ans... Elle tourna la tête, arborant un large sourire. si tu tombes enceinte, par exemple. Elle posa sa main sur la cuisse de sa compagne.

Ally lui fit un petit sourire timide. Ca ne sera pas pareille. Là c'est un médecin que j'irai voir avec plaisir. Sa main se déposa sur celle d'Alex qu'elle fit remonter le long de sa hanche pour la glisser sous son haut, pour que les doigts de sa femme entre en contact avec sa peau.

On a encore un peu de temps en plus avant de devoir aller le voir celui-ci... Au moins 5 mois... peut être plus. Elle démarra en enserrant doucement la cuisse d'Alexandra. Ce qui me fait penser qu'il faudra que tu prenne rendez vous toi aussi mon amour.

Pour qu'il me dise que je suis énorme à juste 5 mois! Elle ne se trouvait pas grossse, mais c'est vrai que Thomas prenait beaucoup de place pour un bébé de 5 mois. J'ai même pas osé me peser en rentrant... Il va m'engueuler, tu vas voir. Elle s'amusait à ouvrir et à fermer la main, grattant la peau de sa femme.

Il n'a pas intérêt sinon je lui apprendrai à crier sur ma femme ! On élève pas la voix contre ma chérie. Elle se pencha en avant pour lui voler un baiser décidemment pas prête de partir. Elle avait pourtant démarrer mais le frein à main n'était toujours pas retirer.

Et en plus tu es vraiment magnifique... Tu es incroyablement belle et s'il n'est pas d'accord avec ça c'est que c'est un idiot ! Elle enleva le frein et commença enfin à rouler vers l'hôpital.

C'est qu'il me reste encore 4 mois... Et c'est normalement pendant ces 4 mois que la maman et le bébé grossissent le plus. Elle fit la moue. Faudra peut-être qu'on aille à nouveau m'acheter des vêtements. Elle se laissa aller en arrière. Mais bon, je préfère qu'on s'occupe de la maison.

Ally soupira. C'est vrai qu'on ne va pas vraiment avoir le temps pour le fargniente avec tout ce que l'on doit faire. Elle finit par se garer sur le parking de l'hôpital, éteignit le moteur, détacha sa ceinture et vint se blottir contre Alex en embrassant sa mâchoire alors qu'elle parlait.

On va devoir...acheter le terrain et contacter l'architecte. Elle soupira doucement mais de bonheur cette fois en capturant les lèvres de sa femme. Pourquoi faut il toujours que je te trouve irresistible lorsque j'ai un rendez vous important ?

Elle lui sourit. C'est parce que tu me trouves tout le temps irrésistible... Elle baissa la tête en riant. Je crois que mes chevilles sont en train de gonfler de modestie! Elle se blottit contre Ally. Mais ce que tu vas faire, c'est la bonne chose... elle en était convaincue.

Heureusement que tu me pousses à y aller... sinon crois moi j'aurai largement préféré rester avec toi. Elle baissa son visage pour atteindre le bouton déja tendue du chemisier de sa femme et d'un petit coup donné de ses lèvres l'ouvrit avant de reposer à nouveau sa bouche contre la poitrine d'Alex, comme un bébé qui aurait besoin de cela pour se sentir en sécurité.

Excepté que sa bouche gourmande suçotait doucement la peau en sachant très bien que très rapidement elle devrait s'en écarter et aller voir un foutu médecin.

Décidément tu adores ce chemisier. Elle ramena sa main dans la nuque de sa femme. Bientôt tu seras jalouse des tétées de Thomas. Elle gratouillait la nuque de la brune comme celle-ci avait coutume de faire sur Alex.

Non... Ally embrassa à nouveau plusieurs fois la poitrine d'Alex et finit par se redresser légèrement. Je ne serai jamais jalouse de mon fils mais... Elle pencha légèrement la tête. Peut être qu'une fois... s'il a déja trop mangé... je pourrai peut être essayer... Si tu es d'accord.

Elle lui vola un rapide baiser tandis que ses mains venaient délicatement reboutonner le chemisier convenablement. Tu sais quoi ? J'ai vraiment toute les peines du monde à y aller...

Elle se rappelait de la réponse immédiate d'Ally, une fois où elles en parlaient, qui avait été limite du dégoût à cette pensée d'essayer. C'était bien qu'elle change d'avis. Va falloir que je t'encourage alors... Elle embrassa tendrement Ally, avant de sortir de la voiture. Allez, mauvaise troupe, on y va!

Ally poussa un profond soupir avant d'enfin sortir du véhicule, faisant le tour pour prendre la main d'Alexandra dans la sienne. Chérie, tu es sûre que tu ne veux pas les clefs de la voiture pour faire quelques magasins ? Tu risques de t'ennuyer ici...

Ou... si tu veux, tu peux venir avec moi. Ca ne me dérange pas bébé. C'est comme tu veux. Elle fit une moue de dégoût. Mais en plus avec tout ces virus qui traînent dans la salle d'attente, ça ne me met pas en confiance.

Bébé, je vais sagement t'attendre dans la salle d'attente, comme une bonne épouse. Je vais réviser et je ne verrai pas le temps passé. Comme ça tu pourras vraiment parler avec le médecin sans prendre de gants. Ca va aller... Elle rit. Je te promets de ne pas me mettre à lécher les sièges de la salle d'attente.