La vie sans elle 7

Est ce qu'Ally pouvait vraiment lui refuser cela ? Non... Alex était enceinte et même sans cela, elle l'aurait laissé dormir. Bien sûr bébé... Attends juste deux petites secondes. Elle tendit le bras vers le siège d'Alex pour prendre le casque et le mettre sur ses oreilles.

Voila. Tu peux dormir mon amour. Je vais regarder la télé. Bon ça avait l'air d'être le milieu d'un film mais ce n'était pas bien grave. De toute manière, il avait l'air nul.

Alex se blotti contre sa femme, passant sa mains sous son haut. Mais elle n'était pas installée comme elle le voulait. Elle s'allongea sur son siège et se plia à un peu, venant poser son visage sur les cuisses d'Ally. Elle remonta légèrement son haut, et vint coller son nez contre la peau ainsi dévoilée d'Ally, comme l'aurait fait un enfant qui veut sentir l'odeur de sa mère.

Ally charmée, caressa les cheveux de son amante. C'était des gestes tendres qui pouvaient paraîtres banales mais qui étaient important pour elle. Du bout de son index, elle dessina l'oreille de sa femme puis releva les yeux sur le film inintéressant.

Surtout comparé à l'amour de sa vie allongée sur ses cuisses qui avait enfouit son visage contre son ventre et dont chaque expiration causait des frissons sur sa peau sensible.

D'un seul geste, elle remonta la couverture sur elle. Elle avait froid. Elle s'emmitoufla presque dedans, et celà sans avoir quitté sa position. Elle remonta sa main gauche contre sa bouche caressant la peau d'Ally au passage. Elle avait la même position que quand elle était enfant et qu'elle dormait avec sa peluche préférée.

Est ce qu'Alex suçait son pouce ? Ally bougea légèrement la tête. Ah non. Domage... elle aurait pu avoir des photos chocs. Quoi qu'elle l'avait déja photographié dans cette position mais la lumière n'était géniale.

Elle secoua doucement la tête pour elle-même et laissa ses doigts délicatement glisser sur la nuque de sa femme en la regardant de temps à autre. Elle était vraiment mignonne comme ça. En faite... plus ça allait et plus Ally se rendait compte qu'elle aimait toute les facettes de sa femme. Elle l'aimait fragile pour que elle, elle puisse lui montrer sa force..; mais elle l'aimait aussi pour la force de son caractère, elle aimait se savoir en sécurité dans ses bras.

Elle soupira dans son sommeil, envoyant un souffle d'air plus soutenu sur la peau de sa compagne. Sans réaliser ce qu'elle faisait, elle fit suivre d'un petit baiser. T'aime!

Le souffle sur sa peau avait attiré son attention et encore plus le bisou ce qui lui permit d'entendre ce murmure qui la fit fondre. Moi aussi je t'aime Alexandra...

Elle continua ainsi ses caresses, son regard maintenant rivé sur sa compagne. Elle ne savait plus où elle en était. Elle aimait Alex. De ça, elle en était certaine. Elle aimait leurs vies, leurs câlins. Elle avait besoin d'elle à un point qui aurait presque pu lui paraître effrayant. Mais ce qui l'était le plus c'était qu'un mot de son épouse pouvait la briser.

Ce qu'elle lui avait dit lui avait fait beaucoup de mal et cela continuait de tourner dans son esprit.

Alex n'était pas du tout au courant de cette réflexion que menait son épouse. Elle avait passé par-dessus cette dispute et intérieurement, elle ne se réjouissait que d'avoir récupéré Ally.

Un peu plus d'une heure et demi plus tard, Ally quitta ses écouteurs lorsque ce que le film fut interrompu pour cause de message du pilote annonçant leurs arrivées. C'est délicatement qu'elle posa sa main sur l'épaule d'Alex. Chérie ? Réveille toi mon amour on est arrivée.

Bon pas tout à fait mais il fallait qu'Alex s'attache de toute manière. Elle ne pouvait pas rester allongée ainsi sur elle même si avoir son visage contre son ventre était particulièrement agréable.

Alex ouvrit doucement les yeux. J'ai fait un rêve merveilleux. J'ai rêvé qu'on était marié, que j'étais enceinte, et qu'après notre voyage de noces, on rentrait chez nous.

Ah oui ? Ally lui fit un sourire. Quel drôle de rêve... Elle laissa sa main rejoindre le ventre d'Alex, le caressant tendrement. Ca serait trop beau pour être vrai, tu ne crois pas ?

Son sourire s'agrandit encore alors qu'elle murmurait. Viens donc m'embrasser madame Carter, on va bientôt atterrir.

Alex se souleva sur ses avant-bras et embrassa tendrement sa femme. Bien dormi, madame Carter? Elle l'embrassa à nouveau, avant de se reculer et de s'asseoir normalement sur son siège pour boucler sa ceinture.

Je n'ai pas dormi. Sa ceinture fut attachée, puis vérifier deux fois avant qu'elle ne tourne à nouveau la tête vers sa femme. J'ai préféré apprécié mon épouse qui dormait contre moi...

Elle fut interrompu par un message du commandant annonçant leur descente et la température au sol qu'elle écouta d'une oreille distraite avant de céder à son envie et d'embrasser la joue de sa compagne, posant ensuite sa tête sur son épaule. Je t'aime.

Elle le disait sans raison particulière, simplement parce qu'elle le ressentait en ce moment même qu'elle était encore et toujours terriblement amoureuse de sa louve.

Alex prit la main d'Ally dans la sienne et elle la serra doucement. Je t'aime aussi.

Quelques minutes plus tard, les secousses qu'elle ressentit étaient annociatrices de l'atterrissage. L'avion prit plusieurs minutes pour se rendre jusqu'au quai de débarquement. Dès que le signal s'éteignit, Alex défit sa ceinture et se leva. Bon le vol avait été pas trop mal, mais bon, plus vite elles seraient loin, plus vite elles rentreraient.

Ally se mit à rire doucement en se débattant avec sa ceinture. Et bien... tu es encore plus pressée que moi de quitter cet avion ! Elle finit par arriver à se libérer et se leva à son tour, un peu bousculer par un homme corpulent qui se pensait prioritaire.

Elle leva les yeux au ciel mais inquiète à l'idée que quelqu'un puisse bousculer sa femme, se déplaça rapidement pour se mettre derrière Alex. Le premier qui la bousculerai se retrouverait sur les fesses avant même d'avoir compris. Non mais !

Alex passa donc devant l'avion et se mit à patienter. Bon sang, c'était la cohue.

Ally quant à elle, jouait son garde du corps, jetant des regards noirs au regards insistant pour passer devant sa femme et se mettant juste derrière elle pour que personne ne tente de la pousser. Puis les portes s'ouvrirent finalement après que la passerelle ait été convenablement attaché à l'appareil.

Alex et Ally furent les premières à descendre de l'avion. Ah l'Amérique ! Ally se mit à rire. Les gens stressés, la pollution, les jurons en anglais... Elle poussa un profond soupir de contentement. Ca m'avait manqué !

Alex se blottit contre sa femme. Ouais, et bien vu comme ça, je vais peut-être remonter dans l'avion... Elle rit, reprenant les paroles de sa femme. Ah l'Amérique! Corleone, notre maison et notre avenir!

Un nouveau départ pour nous deux... Elle l'enserra possessivement dans ses bras en réclamant le tribut de ses lèvres, puis rejoignant rapidement sa langue qu'elle câjola de la sienne jusqu'à sentir sa tête tourner. Elle ne la relâcha pas pour autant mais ses lèvres quittèrent sa bouche à la fois à regret et satisfaites.

Premier baiser d'Amérique... Elle posa son front contre le sien en la gardant précieusement dans ses bras. J'espère que tes parents vont bientôt sortir.Elle soupira. Et il va encore falloir passer à la douane... Quel était chouette l'époque où on pouvait changer de pays et de noms au gré de nos envies sans devoir montrer des foutus papiers !

Oui, enfin... Sauf que je n'étais pas encore née. Elle lui tira la langue. Vieillarde! Elle aperçut ses parents sortir de l'appareil. On peut y aller, ils nous rejoindront devant le tourniquet à bagages! Elle prit la main de sa femme et l'entraîna derrière elle.

Tes pauvres parents... Elle secoua la tête et se laissa entraîner par Alex vers une cabine de douanier qui venait d'être ouverte. Elles passèrent donc rapidement une fois leurs passeports vérifier sous toutes les coûtures. Bon sang, je te jure que ça me rends folle de devoir passer à la douane tout le temps.

Elle se laissa mener jusqu'au tourniquet à bagages, posant un regard attentif sur les différents bagages. Rien que pour ça, j'aimerai vraiment que tu demandes à Keys de t'enseigner quelques trucs. Ca serait rudement pratique. Elle reconnut leur bagage et le mit sur le côté. Assis toi dessus si tu veux ma puce. Il n'y a rien de fragile.

Il reste encore ton sac, bébé, et ensuite, je viendrai me serrer tout contre toi. Je suis pas encore fatiguée... Elle regarda sa montre. Et celà même si dans 4 heures, il sera l'heure d'aller se coucher, à cause du décalage horaire. Elle vit ses parents arriver. Avant que Teddy ne les rejoigne, il fut poussé par Isabella pour alelr chercher leurs bagages.

Mama décidemment... je trouve que tu retrouve particulièrement bien tes marques dans n'importe quel pays ! Elle se mit à rire doucement en posant affectueusement sa main sur l'épaule de sa belle-mère avant de se dépêcher d'attraper son sac juste derrière les bagages de Théo et Isabella.

Elle écarta son bras droit pour que sa femme vienne se blottir contre elle alors qu'elle jetait son sac sur son épaule gauche. Le vol s'est bien passé pour vous ?

Et bien, sûrement moins bien que le vôtre. On est content d'être arrivé. C'est long le voyage! Elle rit. La prochaine fois, on fera une croisière...

Alex vint se blottir contre Ally, sa main sur la poignée de sa valise, prête à la tire quand le petit groupe se mettra en marche. Il ne manque plus que d'espérer que la voiture de papa est toujours là. Puis on rentre chez vous et on prend notre voiture pour aller chercher le toutout... En espérant qu'il ne va pas nous bouder pour notre absence.

Il nous boudera pas bien longtemps si on s'arrête à la boucherie pour acheter un peu de viande pour lui. Théodore acquiesça en commençant à avancer. C'est Marc qui le gardait, je suppose ? Oui avec Evey. C'est leur premier essai de parents. On va vite voir si ça a été une catastrophe ou non !

Elle se mit à rire. Quoi qu'entre nous Isabella. Quand je vois comment nous est revenu notre petit Corleone de chez vous ! Tout grassouillet !