La vie sans elle 6

Par respect pour Ally, et parce qu'elle savait que celle-ci était encore gênée par le processus de mutation, Alex s'était mise sur le côté, dos à la brune. Elle entendit les craquements caractéristiques et quand le silence revint, elle ne se retourna pas, attendant le signal de sa louve.

Le loup s'étira un peu les pattes avant de monter prudemment dans le lit, penchant la tête pour regarder la brune allongée dos à elle. Avec un léger rictus, elle poussa de son museau le draps par des petits coups de tête vers le haut jusqu'à dégager le dos de sa femme.

Alex semblait avoir comprit qu'elle ne devait pas bouger et Ally avança son visage pour simplement effleurer le dos nue de sa compagne de sa fourrure. Arrivée à sa nuque, elle y frotta doucement son museau puis recula pour piauler doucement, attendant qu'Alex se retourne pour lui montrer d'un mouvement du museau le draps. Elle voulait se mettre en dessous.

Elle en avait eu la chair de poule. C'était tellement surprenant de sentir cette fourrure frôler son dos...

Alors bébé? Tu as froid? Elle rit, tandis que le loup s'allonger sur le lit. Elle s'approcha et vint coller son corps contre celui de sa louve, après avoir poser un baiser sur le sommet de son museau. Ce qu'il y a de bien, c'est que quand tu es comme ça, Thomas est dans un doux carcan de chaleur. Elle se pencha pour faire remonter le drap sur leurs deux corps. Si ça vaa pas, tu me fais signe, hein!

Le loup leva et baissa la tête pour signaler son accord et poussa un profond soupir de contentement. C'était bon de pouvoir, pour une fois, donné à Alex la satisfaction de s'endormir contre sa fourrure. Enfin elle pouvait offrir cela à sa compagne.

Elle fit attention à ne pas m'être ses pattes trop près d'Alex pour ne pas la griffer par inadvertance et baîlla bruyamment avant de fermer les yeux en frottant son museau contre la peau douce et chaude de son amante s'endormant ainsi très rapidement.

Alex referma se bras dans la fourrure épaisse du lit et se blottit contre, posant son ventre contre la peau du loup. Elle ferma les yeux à son tour. Elle aurait bien pris une des pattes d'Ally pour la faire reposer contre elle, mais elle savait que sa femme n'était pas encore assez à l'aise avec ça et qu'elle avait peur de lui faire du mal inintentionnellement. Bonne nuit, mon amour.

Elle s'endormit à son tour.

Ally s'éveilla au petit matin frottant sa joue contre l'oreiller. Puis ouvrit les yeux et les baissa sur ses mains... du moins sur ce qui aurait dû être ses mains.

Elle releva doucement la tête, très prudemment étant donnée que pendant son sommeil l'une de ses pattes
était venue se poser sur la hanche de sa femme. Elle la leva un petit peu et vit à son soulagement qu'elle ne l'avait pas blessée. Elle se serra un peu plus contre elle et taquine par des mouvements d'ondulation de son corps descendit son museau jusqu'au ventre d'Alex, la léchant doucement pour la réveiller lorsque soudainement on toqua à la porte qui commença à s'ouvrir, s'arrêtant à demi.

Alex commençait tout juste à s'éveiller, aussi ne réalisa-t-elle pas vraiment ce qui se passait... Jusqu'à ce que la voix de sa grand-mère retentisse, alors qu'elle venait d'entrer dans la chambre. Ma chérie? Ah! Tu es réveillée. Elle parlait tout doucement. Alex se figea. Elle jeta un rapide coup d'oeil à côté d'elle. Le loup était sous les couvertures, entièrement, elle avait peut-être une chance de s'en sortir...

Ally cessa ses pîtreries immédiatement en entendant la voix de Gabriella. Oh bon sang... Elle ne fit plus un mouvement, essayant de retrouver son apparence tout en s'inquiétant et en écoutant ce qui se passait. Elle n'arrivait donc pas du tout à se concentrer pour reprendre sa forme humaine, terrorisée qu'elle l'était que la grand-mère d'Alex découvre leur secret... ou s'inquiète de savoir pourquoi la compagne de sa petite fille dormait sous les draps.

Gabriella eut un petit sourire face à sa petite fille. Je ne voulais pas vous dérangez mais je voulais savoir si tu allais mieux. Elle eut un petit sourire navré. Je sais que je viens peut être un peu tôt pour vous mais je dois aller au marché ensuite. Alors... Comment vas tu Alexandra ?

Alex remonta le drap un peu plus sur leurs deux corps. C’était adorable de la part de sa grand-mère, mais elle choisissait super mal le moment. Elle posa un index sur ses lèvres et se mit à chuchoter. Ally dort encore. Puis elle fit un sourire rassurant. Et je vais beaucoup mieux. Ca allait déjà mieux hier, mais on a préféré que je suive à la lettre les prescriptions médicales. Je n’ai plus de vertiges, plus de nausées. J’ai mangé une part de lasagnes hier, qui soit dit en passant étaient excellentes. Rassure-toi, mama, ta petite-fille et ton arrière-petit-fils se portent à merveille.


Mentalement, elle priait pour que Gabriella n’insiste pas et quitte la pièce.

Je suis contente. Gabriella s'attarda un peu, continuant à chuchoter. Nous avons vraiment tous été inquiet. Une grippe ce n'est jamais très bon. La pauvre, elle ignorait encore de quoi il s'agissait vraiment. Puis tout doucement, une paume chaude est débarassée de tout poil se posa délicatement sur le ventre d'Alex et Ally fit semblant de s'étirer sous les draps en poussant un son de mécontentement comme si quelque chose la dérangeait.

Gabriella fit un signe de main vers la porte et un petit clin d'oeil à sa petite fille tout en rebroussant chemin le plus silencieusement possible tandis qu'Ally continuait à faire semblant de dormir.

Dès que Gabriella eut refermé la porte, Alex se relaissa tomber sur le lit, en poussant un soupir de soulagement. Puis, brusquement elle se releva et alla tirer le verrou avant de revenir à sa place. Non mais je te jure. C’est adorable de sa part… Mais… Bon sang, c’est pas passé loin ! Bébé, il va être temps qu’on rentre chez nous et qu’on retrouve notre intimité.

Tu as raison... Bon sang, j'ai vraiment eu la trouille ! Elle poussa doucement Alex sur le dos pour pouvoir venir à demi sur elle. Et puis à la maison, le seul qui risque de nous surprendre dans notre chambre c'est Corleone... Elle déposa un baiser sur les lèvres d'Alex. Et lui, il ne dira rien à personne...

Elle pencha doucement la tête en faisant un sourire encore ensommeillée à sa femme et reprit. A propos... Avez vous bien dormi madame Carter ? Elle pencha légèrement la tête jusqu'à atteindre l'oreille d'Alex pour y murmurer. Vous avez bien profitez de votre gros doudou tout en fourrure ? Avec un petit soupir de plaisir, elle se mit à suçoter langoureusement le lobe de sa compagne en attendant sa réponse.

Alex referma ses bras autour de sa femme. C'était pas mal. Si elle n'avait pas voulu taquiner sa femme, elle aurait employé le mot divin. Mais il faudra que je teste à nouveau pour vérifier s'il y a de l'amélioration. En tout cas, bébé, bravo, sous un grand stress, tu as réussi à te retransformer.

Mouai... J'ai mis beaucoup trop de temps. Je paniquais trop et je ne suis pas arrivée à me retransformer suffisament vite. Elle était trop dure avec elle-même alors que ce n'était que la deuxième fois qu'elle se transformait en loup mais cela l'agaçait de ne pas être au même niveau que sa femme.

C'était plus fort qu'elle, elle se sentait en compétition avec Alex et ne voulait pas la décevoir en ne réussissant pas ce que elle, elle pouvait faire. Une part d'elle, plus petite, savait pourtant que sa femme s'en fichait totalement.

Elle entoura Alex de sa jambe en se blottissant un peu plus dans ses bras. Et mes petits coups de langue sur ton ventre délicieusement chaud, c'était bon ? Elle lui fit un sourire coquin. Moi j'ai drôlement apprécié... avant que Gabriella ne rentre en tout cas.

Un large sourire apparut sur ses lèvres. C'était vraiment génial. Elle pencha la tête. Si ça te tente, c'est moi qui pourrait faire le doudou ce soir, si tu veux. Elle n'en avait cure qu'Ally ne se transforme pas aussi vite qu'elle, parce qu'elle trouvait déjà phénoménal qu'elle arrive à se transformer en faisant si peu d'essais. Comme ça tu pourras tester ma langue... Elle lui fit un clin d'oeil.

Ally resta un instant sans voix, pas vraiment sûre que sa femme se rende vraiment compte à quel point il y avait des miliers de façons différentes de comprendre sa dernière phrase.

Après un instant de flottement, elle se reprit et vint frotter doucement son nez à celui de son épouse avec un petit sourire en coin. J'aimerai déja bien tester celle-ci... pour pouvoir faire le comparatif. Se mordillant la lèvre, elle finit par prendre possession de celles de sa compagne, passionnément, jusqu'à mordiller doucement sa lèvre inférieur en murmurant dans un souffle. Embrasse moi...

Elle ne se fit pas prier et embrassa amoureusement la brune qui était contre elle. Quand elle rompit le baiser, elle suçota quelques secondes la lèvre inférieure d'Ally, avant de diriger ses lèvres sur la mâchoire de sa compagne, se dirigeant vers son cou pour y déposer plusieurs baiser.

Un sourire ravie sur les lèvres, Ally laissa passer un son appréciateur sous les baisers que déposaient délicieusement sa femme dans son cou. Bébé si c'est de dormir avec ton doudou qui te rends comme ça, je vais me transformer toutes les nuits. Elle bougea légèrement son visage pour laisser plus d'espace à sa compagne.

Alex ricana. Dis tout de suite que je ne fais pas assez attention à toi. Elle continua de poser des petits bisous dans le cou de sa femme.

Ce n'est pas ce que je dis mon amour. Ally avait fermé les yeux, se détendant totalement dans les bras de sa femme. Mais tu me semble plus câline après mes transformations alors je pense qu'il y a de grandes chances que je m'entraîne de plus en plus.

Elle laissa remonter ses mains sur le dos nue d'Alex en laissant un profond soupir de satisfaction s'échapper de ses lèvres. Mais crois moi, je serai la dernière personne a être contrariée parce que tu aimes mon petit côté loup en peluche.

Alex poussa un soupir de plaisir. Elle enfouit son visage dans le cou de sa femme, en profitant pour gorger ses poumons du parfum natuel de son épouse.

Penchant la tête, Ally embrassa doucement l'épaule nue à sa portée avant d'y poser son front, reprenant la parole à voix basse. Il faut profiter qu'on puisse ne rien faire ici, que l'on puisse passer notre journée à faire des câlins parce que quand nous rentrerons à la maison, il y aura pleins de choses à faire.

Pour moi, ça sera fini les grasses mat' et tu aura tes études. Il va falloir reprendre un style de vie plus adaptée. Elle soupira doucement. Et il va falloir que je reprenne le sport si je ne veux pas ressembler à Corleone après un séjour prolongé chez ta mère.

Un petite voix enfantine se fit entendre. Alors je veux qu'on reste ici pour toujours! Elle savait que ce n'était pas possible, mais, rien que de savoir que la vie allait reprendre son cours normal... Et on se fait envoyer Corleone par avion!

Ally se mit à rire et bizouilla la gorge de sa femme en réaction, attendrit par sa petite puce. Même si on avait vraiment voulu faire les paresseusses à ce point. Il y a un moment où notre petit Tom demandera à sortir bébé et il faudra bien s'en occuper.

Elle posa l'une de ses mains sur le ventre d'Alex pour dessiner des petites arabesques, regardant Alex avec un sourire amoureux. Mais vois le bon côté des choses mon amour. Quand on rentrera et que tu reprendra tes études, tu pourra faire la grasse mat' tous les matins si tu veux, dès l'instant que tu bosses l'apres midi et moi je serai à la maison aussi... je serai si tu as besoin de quoi que ce soit.

Elle pencha légèrement la tête soudainement contrariée en pensant à quelque chose. Tu te rends compte que je n'aurai même pas le droit à un congé maternité... ou paternité pour Tom ! Même pas un jour de congé pour m'occuper de vous deux.

Bon étant donné qu'elle travaillait à la maison, c'était à son rythme donc ça n'avait pas d'importance mais tout de même. Et pour Alexandra ? Elle posa son regard triste sur sa petite puce et embrassa son front. Toi non plus, tu n'y aura pas le droit lorsque j'aurai un bébé.

Hey ! Elle posa sa main sur la joue de sa femme pour la réconforter, ayant vu son regard triste. Je ne te fais pas des bébés pour avoir des jours de congé. C’est vraiment le dernier de mes soucis. Tout ce que je veux c’est que nous soyons tous en bonne santé. Le reste… Pppp ! Pas important. Et puis… Elle lui fit un clin d’œil. Si je me trouve un travail, je pourrai toujours tenter de le négocier mon congé « maternité ». Tu n’es pas d’accord avec moi ?