La vie sans elle 9

Shhh. Je suis là. Tu vois? Je ne vais nul part. Tu as eu une petite baisse de régime, c'est tout. C'était son devoir de réconforter sa femme, surtout qu'elles allaient être séparées pendant 4 jours... Ce qui ne serait pas, elle devait se l'avouer, une si grand malheur que ça. Elle avait confiance en Ally pour fuir sa patronne comme la peste, et elle, elle pourrait réfléchir... Se reconstruire...

Ally acquiesça même si elle savait que ce n'était pas ça. En ce moment, elle devait plutôt crevée la barre de stress. Et ça ne risquait pas vraiment de s'améliorer dans les jours suivants. Elle ferait mieux tout simplement de se laisser aller... de se détendre dans les bras de la brune. Après tout, elle en avait clairement envie et elle aussi et puis ça ne ferait pas de mal à Alexandra puisqu'elle ne le saurait pas.

Puis soudain elle écarquilla les yeux. Non mais elle allait pas bien de penser un truc pareil ! Elle devenait dingue ou quoi ! Elle se serra plus fort contre son épouse en respirant profondément son odeur. Je t'aime. Je t'aime plus que tout bébé. Plus que ma vie... Elle se redressa simplement pour déposer un baiser sur l'oreille de SA louve. La seule et unique. Je vous aime tous les deux. Elle se recula doucement et porta la main d'Alexandra à ses lèvres. Je te laisse faire la cuisine... je vais mettre la table.

Alex retint Ally quelques secondes. Je t'aime aussi. Plus que ma vie. Elle était sincère. C'était peut-être le seul vrai moment de sincérité qu'elle avait eu depuis qu'Ally était entrée dans la cuisine. Puis elle libéra sa compagne.

Je lance le riz et je te rejoins.

Ally hocha la tête et sortit. Corleone hésita mais finalement il préféra rester avec Alexandra et s'allongea à demi sur ses pieds pour retenir son attention et avoir quelque chose à manger. C'est qu'il avait faim lui aussi.

Ally quant à elle, commença à dresser la table avec le coeur un peu plus léger de ce que venait de lui dire Alexandra. D'un autre côté, plus l'échéance arrivait et plus elle paniquait intérieurement et elle ne pouvait rien y faire. Même ses amis ne pouvaient pas l'aider. Pour la première fois, elle se sentait véritablement seule avec ses problèmes. Elle avait toujours eu à un moment donné l'aide de ses amis, de sa femme... Mais là, personne n'avait les capacités pour l'aider. C'était elle et elle seule qui devait arriver à se contrôler.

Hey! Elle se baissa et caressa la tête de Corleone. Tu veux avoir ta part d'attention toi aussi. Tu as raison. Tu as mérité ton repas. Et maman a pensé à toi. Elle enleva ses pieds doucement de sous le corps du chien et alla ouvrir le frigo pour en sortir la part du toutou.

Tiens ça c'est pour toi. Elle déposa dans la gamelle un beau bout de viande, avec un bel os à moelle au milieu. Frétillant de la queue, Corleone, se dépêcha de s'approprier son repas et commença à manger. Bon appétit à toi.

Après avoir mit la table, Ally retourna dans la cuisine, souriant en voyant leur toutou manger goulûment de la viande fraîche... encore. Et bien... j'en connais un qui est drôlement gâté par ses mamans. Elle lui caressa la tête et entendit Corleone ronchonner un peu pour la forme ce qui la fit rire.

Puis elle frotta doucement le dos à Alex en passant et ouvrit le frigo pour prendre du jus de fruit et une bouteille d'eau qu'elle ramena ensuite dans le salon, disposant le tout sur la table.

Dès que le riz fut al dente, elle l'égoutta et le rmit dans le casserole. Elle l'attrapa par le manche, prit celle d'émincé et elle alla déposer le tout dans la salle à manger. C'est prêt! Je reviens.

Elle retourna dans la cuisine et revint avec ses vitamines. Elle ne devait pas les oublier.

Ally commença à servir en ne retenant pas un sourire en voyant sa compagne revenir avec ses vitamines. La pauvre devait en avoir assez de l'entendre lui demander si elle les avait prise.

Elle secoua la tête pour elle même en souriant et se servit un verre de jus de fruit avant de lever la tête vers Alexandra. Tu en veux un ? Ou de l'eau ?

Je vais prendre un verre d'eau. Elle attendit qu'Ally termine de se servir, avant de se servir à son tour une petite portion. Elle n'avait pas très faim.
Dès que sa femme lui servit son verre, elle prit ses vitamines. Ce n'était plus à prendre maintenant.

Ally ne dit rien... et c'est bien le problème. Le reste du repas se passa dans un silence qu'elle trouva pesant. Ally débarrassa alors nonchalament leurs couverts lorsqu'elles eurent fini. Elle s'était faite à l'idée de ne pas quémander à nouveau de câlins.

Malgré ce qu'Alex lui avait dit, elle n'en avait pas envie. Dans la cuisine, elle se mit alors à faire la vaiselle. Peut être que demain, Alex aimerait être dans ses bras. Elle avait fait ses valises alors elle aurait un peu de temps. Elle secoua doucement la tête pour elle-même tandis qu'elle nettoyait leurs couverts.

Alex avait laissé faire sa femme. Elle trouvait aussi ce silence très pesant, limite acceptable. Elle sentit une grande tristesse l'envahir. C'était dingue d'en être arrivée à ce point. Elle ferma les yeux et posa sa main sur son ventre, le caressant. Elle espérait sincèrement que quand Thomas viendrait au monde, tout serait à nouveau comme dans les temps heureux... Et pas comme maintenant...

Après au moins vingt minutes... parce qu'Ally avait fait duré, elle revint dans le salon avec un petit sourire triste. La pleine lune est dans dix minutes... faut aller se changer. Ca allait être foklore ça aussi.

Elle venait seulement d'y penser. Il était probablement hors de question dans l'esprit d'Alexandra qu'elle vienne la prendre dans ses bras. Elle ne dit rien de plus et partie dans la chambre où dos à la porte, elle commença à se déshabiller.

Alex la suivit. Et quand elle entra et qu'elle vit qu'Ally était dos à la porte, elle ne put s'empêcher. Elle vint se coller contre Ally et, dans un geste plein de tendresse, elle posa ses lèvre à la base du cou de sa femme. Fais attention à toi ce soir. Elle ne voulait pas que quelque chose lui arrive.

Thomas et moi avons besoin de toi. Elle se recula et se déshabilla à son tour. Et je suis toujours d'accord pour la piqûre. C'est ce qui irait le mieux... Ne pas réfléchir!

Je ferai le plus attention possible. Enfin déshabillée, Ally se dépêcha d'aller sous les draps et fit son maximum pour ne pas regarder en direction de sa femme alors que celle-ci se déshabillait. Une vilaine habitude qu'elle avait. Au lieu de ça, elle fouilla dans le tiroir et prépara une seringue qu'elle posa sur la table de chevet.

Puis elle fouilla et prit ce qu'elle appelait la bague, le réglant de façon à ce que le loup puisse le porter à sa patte, au niveau de son poignet. Il faudrait qu'elle fasse sacrément attention à ça. Elle prit l'une des seringues et y injecta à l'intérieur le produit avant de remettre le capuchon sur la seringue et de lever brièvement les yeux vers Alex.

Alex était maintenant nue. Elle se dirigea vers le lit et se glissa sous les draps. La pleine lune arriverait dans 5 minutes maintenant. Elle prit une profonde inspiration. Tu me la fais quand tu veux.

Ally s'approcha doucement la seringue en main et vint d'abord déposer un baiser sur sa joue avant d'embrasser son épaule, là où elle lui fit sa piqûre. Elle vit qu'elle commençait à s'endormir aussi elle embrassa son oreille cette fois-ci en la regardant s'endormir.

Elle sortit des draps et le remit bien convenablement sur sa femme avant de clipser la "bague" anesthésiante sur son poignet. Malgré elle, elle avait tant envie de voir l'autre louve qu'elle n'attendit même pas que la pleine lune fasse son oeuvre mais préféra se transformer d'elle-même avant de sortir de l'appartement pour récupérer le sac sous sa voiture qu'elle mit tant bien que mal sur son dos.

Environ 20 minutes après que la lune soit haute dans le ciel, un hurlement se fit entendre à quelques pâté de maison. La louve noire cherchait son loup.

Dès qu'elle entendit le hurlement, elle perdit le contrôle et le loup se mit à courir comme un fou pour retrouver sa louve. Lorsqu'il fut toute proche d'elle, il vint pratiquer lui sauter sur le dos en mordillant affectueusement la peau de son cou, lui faisant la fête pour lui montrer à quel point elle lui avait manquer.

La louve répondit en faisant la même fête. Elle grogna un peu quand son museau rencontra pour la première fois le sac qui couvrait une partie du dos de son compagnon, mais celà ne l'empêcha pas de frotter le museau dans la fourrure du loup léchant la peau qu'elle découvrait.

Le loup tout joyeux, jappait à présent son bonheur en sautillant un peu sur ses pattes avant quand il entendit des bruits de pas. Des humains qui venaient dans leur direction. Il préféra alors attirer sa louve en commençant à courir dans le sens inverse, comme d'habitude jusqu'au terrain où ils pouvaient être seul sans personne pour les ennuyer.

Dès qu'il termina de trottiner, ce fut pour découvrir un peu l'espace qui les entourait. Il commença donc à marcher, épaule contre épaule aux côtés de la louve, tournant parfois la tête pour lécher son oreille ou sa fourrure dans un geste pleins d'affections. En vérité ce qu'il cherchait... c'était un endroit pour construire leur tanière.

La louve jubilait. Elle avait trouvé un compagnon! Elle se frottait contre lui, enfouissait son museau dans son pelage... Mais jusqu'à présent elle restait très sage.

Le loup trouva finalement l'endroit idéal et arracha le sac à dos pour le poser au sol, grattant la terre pour construire la tanière alors qu'il japait, excité par cette idée.

Il construisait son avenir avec sa
louve et il en était plus que heureux.

La louve comprit dès que le loup se mit à gratter la terre. Excitée par cette idée, elle se mit à gratter avec lui, emballée par cette idée... Cette chose si naturelle... Fonder un foyer avec son compagnon.

Puis, laissa le loup continuer, elle se rua dans la forêt toute proche pour ramener dans sa gueule une espèce de mousse naturelle pour en tapisser le fond.

La tanière enfin construire le loup se recula pour admirer le travail et vint frotter son museau contre celle de sa compagne. Jamais il n'avait été si emballé par une chose si normale que fonder un foyer.

Il se mit à lécher le museau de sa louve et continua en léchant sa gorge, un geste hautement affectif qui prouvait sa dominance sur sa compagne... puis enfin, pour lui rendre la pareille, il s'allongea, se mettant sur son flan puis roula sur lui même pour se mettre sur son dos, attendant les attentions de sa louve.

La louve s'allongea à ses côtés, puis elle enfouit son museau sur cette partie si sensible. Comme il y avait moins de fourrure à cet endroit, la peau était plus atteignable, mais aussi plus sensible. Grognant légèrement, elle passait sa langue, mordillant même parfois légèrement, sans faire le moindre mal.