La vie sans elle 8

Alex se laissa faire et en profita pour capturer les lèvres de sa femme entre les siennes. Tu me le dis tellement que je finis par le penser aussi... mais... Sais-tu que tu es vraiment splendide toi aussi, chérie? J'espère que tu le sais que je ne vois le monde que par toi.

Ally ne répondit pas, charmée par la voix chaude et douce de son épouse et par son côté romantique. Je t'aime Alexandra. Sa main continuait ses caresses du bout des doigts. J'aime qui tu es...

Elle laissa avec un soupir de plaisir, ses lèvres rejoindre les siennes, revendiquant son amour alors que le baiser devenait plus passionnée et ses caresses plus appuyée sur le postérieur de sa compagne.

Alex passa ses deux bras autour du cou de sa femme, et fit un pas en arrière, l'entraînant dans la cabine. Elle l'embrassa à nouveau quand un raclement de gorge se fit entendre. Elle jeta juste un rapide coup d'oeil pour découvrir une vendeuse qui les regardait de manière désapprobatrice. Immédiatement elle se mit à rougir et enfouit son visage contre l'épaule de son amante.

Ally retint un rire, surtout en faite pour la réaction de son épouse que pour la scène en elle-même. Elle fit un léger sourire à la vendeuse qui croisa les bras. Ouh... pas commode celle-ci.

L'ignorant, Ally déposa un baiser dans le cou d'Alexandra en la gardant dans ses bras, murmurant avec tendresse. Il faut te rhabiller mon amour. Elle embrassa la pointe de son oreille, se moquant de la présence de la vendeuse. Je t'attends juste devant. Elle relâcha Alex puis prit la brassière trop petite en laissant la plus grande qu'elle comptait bien acheter aussi en cas où que la poitrine d'Alexandra se fasse plus imposante.

Dernier sourire pour sa femme avant qu'elle ne fasse un pas en arrière et referme le rideau. La vendeuse leva les yeux au ciel et partit un peu plus loin alors qu'Ally se mettait à ricanner en déposant la brassière et en sélectionnant d'autres modèles de la même taille que celui que portait la brune.

Rapidement, Alex se rhabilla. Elle sortit de la cabine, les joues toujours rouges, avec sa brassière, et, au moment où elle s'apprêtait à la poser dans le caddie, elle s'arrêta net. Bébé, on va pas toutes les prendre. Il y avait déjà plusieurs modèles de brassière dans le chariot. Ca va nous coûter une fortune et, tu sais qu'on va avoir beaucoup d'achats à faire prochainement... Je devrais n'en prendre qu'une...

Ally se redressa, le maintien fière. J'espère bien pouvoir quand même acheter des vêtements à ma femme ! Elle était légèrement en colère... plutôt agacée qu'en colère à vrai dire. Elle se sentait piquée au vif par la réplique d'Alexandra même si elle savait que celle-ci n'était pas dite dans le but de la vexer.

Mais c'était le cas. Je peux quand même subvenir à nos besoins et t'acheter des foutus brassières ! Elle soupira, sachant qu'elle s'emportait rapidement et posa sa main sur celle de sa femme. On peut se le permettre ma puce. Je te le dirai quand ça ne sera pas le cas.

En vérité, elle avait également cette agacement parce qu'elle se savait vraiment juste... les dépenses en Italie et pire que tout l'achat de place première classe qui n'avaient pas été prévu à l'origine avait fait un sacré trou dans son budget... Mais elle trouverai un moyen de régler ce problème. S'il le fallait, elle travaillerait plus, trouverait un autre travail. Elle se débrouillerait.

Inquiète d'avoir froissé sa femme, Alex serra sa main dans la sienne. Je... Je voulais pas te vexer... elle sentait des larmes embuer ses yeux. C'était... Tu sais on a pleins de choses à acheter pour Thomas... Et on a pas vraiment compté nos dépenses en Itallie... Alors... je sais pas trop où on en est niveau finances...

Ally se sentit coupable d'entendre la voix d'Alexandra trembler légèrement et aussitôt elle l'a prit jalousement dans ses bras en la berçant contre son corps, voulant à tout prix la rassurer.

C'est rien ma puce... C'est moi je suis brute... Tu vois un peu comment elle est ta femme quand elle n'a pas mangé ? Elle embrassa la peau de son épouse. Un vrai caractère d'ogre. Tu aura intérêt à faire très attention à ça quand je porterai notre enfant, hein ?

Alex renifla, évitant que ses larmes ne se mettent à couler. Et moi! Tu vois! Je me transforme en vraie fontaine! Elle frotta son visage contre l'épaule de sa femme. Et je déteste ça... Elle se recula et passa sa main sur le visage. On continue? Faut pas qu'on oublie d'acheter la glace avant de partir.

Je ne risque pas d'oublier ça mon amour... Elle garda une main sur la hanche d'Alex et déposa trois petits baisers le long de sa mâchoire avant de lui rendre le caddie et sa liberté du même coups.

Elle lui offrit un large sourire et pour lui faire oublier toute cette histoire mit sa main dans la poche arrière du pantalon à Alexandra. Un geste qu'elle faisait rarement pour ne pas dire jamais... mais elle voulait montrer à son épouse qu'elle ne lui faisait pas du tout la tête... et puis ainsi elle pouvait continuer à la caresser étant donné la grandeur des poches sur les pantalons de femmes enceintes. A croire que c'était fait pour concurrencer le kangourou.

Agréablement surprise par le geste, Alex gloussa faiblement. Elle se blottit contr el'épqule d'Ally, ses mains toujours sur le caddie. C'est quoi la prochaine étape, déjà?

Fière de la réaction de son amour, elle se redressa un peu plus. Les glaces bébé. La bonne glace que je veux partager avec toi ce soir... Mince ! Elle retira sa main de la poche d'Alex en se souvenant de quelque chose. Ne bouge pas mon amour, je reviens tout de suite !

Et sans rien dire d'autre, elle se mit à courir dans les rayons. Bon sang ! Comment avaient elles pu oublier le dîner de ce soir ? Pfff... Elle se dépêcha de prendre un paquet de tranche de pain mie puis courru jusqu'au rayon frais en prenant du jambon... Le fromage râpé, elles en avaient prit, du beurre aussi... Oh elles n'avaient pas d'oeufs ! Si l'une d'elle voulait un croque madame. Le rayon étant à côté, elle prit un paquet de six et repartit vers le rayon où elle avait laissé sa femme.

Désolée. Elle posa ses affaires dans le caddie. On avait oublié tout pour nos croques monsieur de ce soir. Elle remit immédiatement sa main dans la poche arrière de son amante et se colla à elle, se mettant sur la pointe des pieds pour lui voler un long baiser.

Tu vois?! Qu'est-ce que je ferai sans toi. Alex lui rendit son baiser et elle osa lui dire quelque chose qu'elle n'aurait peut-être pas dit en temps normall. Je dois avouer que j'aime quand tu as ta main dans ma poche. Elle l'embrassa à nouveau. Ca fait peut-être cliché, mais on garde un lien. Les joues à nouveau rosies par son aveu, elle se tourna vers le caddie et changea de sujet. Bon la glace maintenant...

Ally eut un petit rire silencieux en marchant au côté d'Alex, faisant exprès de bouger doucement ses doigts dans la poche de sa femme, amusée par ses couleurs sur ses joues. Elle avait trouvé l'aveu de sa femme vraiment mignon et à vrai dire, il était arrivé à Alexandra de le faire une fois et ça lui avait plu aussi ce petit contact entre elles alors qu'elles marchaient.

Tu veux une glace à quoi ma puce ? Moi je crois que j'ai changé d'avis... je vais prendre un caramel noix de pécan à la place du chocolat. Ally continuait à caresser son épouse et savait pertinament que si celle-ci avait mit un haut plus long ou une veste, elle n'aurait pas hésité à glisser sa main dans son pantalon pour caresser directement sa peau. C'était plus fort qu'elle, elle aimait bien provoquer un peu son épouse.

Et Alex était toujours un peu troublée de ce contact. Surtout après leur échange fougueux dans la cabine, tous ses sens étaient allumés. Je... Chocolat pour moi... Ou... Peut-être la glace artisanale au yaourt... C'est excellent aussi... elle fit la moue. Attends, je vais me décider.

C'est d'un ton amusée qu'Ally répondit. Je t'en prie. Je vais construire un bonhomme de neige en attendant ! Elle se mit à rire doucement et en apercevant, oh surprise, la vendeuse de tout à l'heure, elle ne put pas résister à un peu plus de provocation. Après tout la vendeuse avait interrompu un câlin et ça, ça ne se faisait pas !

Aussi, elle glissa à l'oreille d'Alexandra. Je crois avoir trouvé plus intéressant... Se collant au flanc de sa compagne, elle se mit à déposer dans son cou des petits bisous, murmurant entre chaque baisers. Tu n'as qu'à... prendre les deux... bébé...

Ally était vraiment câline. Elle pencha doucement la tête, faisant semblant de s'intéresser aux glaces devant elle, alors qu'en réalité, elle aviat les yeux complètement fermés. Elle ramena sa main dans le dos de sa femme, la faufilant sous son débardeur pour toucher sa peau.

Ally laissa échapper un souffle sous le toucher délicat de sa femme et pour lui montrer à quel point ce geste était apprécié, elle laissa glisser brièvement sa langue sur la peau douce avant de reprendre ses baisers... mais ce n'était pas vraiment le lieu pour cela. Les câlins devraient attendre qu'elles soient à la maison... ou dans la voiture.

A son plus grand regret, elle cessa donc ses baisers tout en laissant son visage enfouit dans le cou de son amour en murmurant, presque contre sa peau. Tu as choisi cariad ? Elle bougea légèrement son nez dans une caresse. Parce que j'ai très envie de t'avoir dans mes bras et ici ce n'est pas possible... Elle fit la moue à cette pensée.

Alex fit un sourire taquin. Alors ce sera les deux... Non parce que j'ai été dérangée dans mon intense réflexion, donc faut tout que je recommence... Elle se pencha à son oreille, frissonnant. Et je n'ai pas envie de rester encore là pendant des heures... Je préfères tes bras. elle faisait référence à la sortie d'Ally.

Très bon choix mon amour... tu n’en sera pas déçue. Elle déposa un dernier baiser dans son cou avant de s’écarter légèrement, sa main toujours dans la poche d’Alex. Pour le moment, c’était un peu le « garde-fou » de sa raison pour ne pas laisser leur course en plan, tant elle avait envie de câliner son épouse.

Toute cette histoire d’examen l’avait drôlement inquiétée même si elle essayait de ne pas le montrer. Alors… Elle se pencha légèrement vers les glaces. Moi je prends le caramel/pécan, un au chocolat pour ma puce. Et attrape l’autre au yaourt là ! Non comme ça elle n’avait pas besoin de perdre ce lien avec sa femme.

Avec un petit sourire satisfait, elle déposa les glaces dans le caddie et attendit que sa femme ne se redresse avec son pot dans les mains pour la faire avancer vers les caisses et fit exprès de prendre celle prioritaire pour les femmes enceintes. Cela se voyait maintenant suffisament et puis elle n’avait pas envie d’attendre et encore moins envie de faire attendre Alexandra debout comme cela.

Ca a au moins cet avantage supplémentaire… Elles pouvaient passer devant tout le monde. Encore 4 mois à en profiter… Elle se pencha par-dessus le caddie pour commencer à entasser toutes leurs courses sur le tapis. Bon sang, elles avaient de quoi survivre pendant un mois avec ça. Bébé, on a assez de croquettes pour Corleone ?

Oui, oui. On a un sac de 40 kilos à la maison dans la cave. Je pense qu'on a encore du temps devant nous avant de devoir y penser. Elle poussa légèrement Alexandra. Chérie. Laisse moi m'occuper de ça s'il te plait ! Elle posa brièvement sa main sur le ventre de son épouse. S'il te plait laisse moi être embêtante avec les choses à porter.

Elle déposa un baiser sur sa joue. Je te laisse même le droit de ronchonner contre moi mon amour. Elle se recula avec un petit clin d'oeil et se dépêcha de finir de mettre leurs affaires sur le tapis.

Je suppose que je n'ai pas le droit de ranger les courses... Et comme c'est toi qui va payer... Elle s'éloigna un peu, croisant les bras pour observer sa femme, un sourire amusé aux lèvres. Je ne te sers qu'à pouvoir prendre la caisse pour femmes enceintes... La caissière ne put retenir un petit éclat de rire. Alex taquinait simplement sa femme.

Ally releva les yeux pour s'en défendre lorsqu'elle vit le sourire amusé... et terriblement craquant de sa femme. Aussitôt son propre sourire vint sur ses lèvres alors qu'elle plaçait le dernier paquet.

Absolument ! Tu es un peu mon pin's "prioritaire". D'ailleurs, on devrait aller à Orlando en Floride. Tu imagines ? Je n'aurai qu'à te montrer pour remonter toute la file jusqu'à l'attraction. Elle lui fit un baiser virtuel en passant à côté d'elle et mit le charriot en place pour commencer à ranger les articles.

Et bien, je suis désolée de devoir te le dire, chérie, mais tu te fais avoir... Non parce que tu ranges tout... Du coup, c'est moi qui y gagne au final. Elle regardait Ally, ranger les courses dans le caddie. Fais attention aux fraises! C'est fragile!