Des vacances paradisiaques? 4ème partie

Ally qui s'était endormi sur le fauteuil, la tête posée sur le matelas tenant fermement la main d'Alex se réveilla en sentant les doigts autour de sa main bougé et se redressa complètement en voyant les yeux d'Alex complètement ouvert. Hey... La voix basse, Ally lui fit un petit sourire. Bonjour la belle au bois dormant...

Elle aurait voulu lui caresser le visage mais au vu de ce que l'autre lui avait fait subir, elle préféra garder simplement la main de sa femme dans la sienne. Comment tu te sens mon amour ? Tu veux que j'appelle tes parents? #Hey l'hystérique de service ! Laisse la reprendre conscience, tu veux !# Cette voix agaçante encore...

Sa respiration était difficile. Elle avait encore une fois cette impression d’être passée sous un rouleau-compresseur. Elle ne se sentait vraiment pas en forme… Et d’ailleurs qu’est-ce qu’elle faisait dans un hopital ? Elle se rappelait pas vraiment de grand-chose pour le moment, si ce n’est… Des coups ! Ally lui donnant des coups !

D’un geste lent, elle retira sa main de celle de la brune. Ma joue. Elle se rappelait de ça. Ally et le coups de poing.

Ally baissa les yeux sur le lit, ne tentant même pas de se justifier. Je ne lèverai plus jamais la main sur toi... plus jamais... Elle déglutit, sachant malgré tout que c'était une promesse bien faible et qu'elle n'était pas sûre de tenir. Pas si l'autre reprenait le contrôle.

Je... je vais prévenir tes parents que tu es réveillée... Ils sont... elle gardait les yeux baissés. Ils sont partis manger. Cela fait trois jours qu'on se relaye tous les trois. Elle releva simplement son regard pour ajouter. Ils vont être heureux de te voir éveillée.

Alex rabaissa sa main et la remit dans celle de la brune. C’était le seul moyen qu’elle avait en ce moment pour lui faire comprendre qu’elle ne lui en voulait pas… enfin certainement beaucoup moins que ce qu’Ally s’en voulait.

Elle avait la bouche sèche, trop sèche pour parler. Elle croassa un Soif ! Une fois qu’elle se serait humectée la bouche, ça irait sûrement mieux.

Ally regarda quelques instant la main d'Alex à nouveau dans la sienne et encore une fois, elle s'empêcha de ses gestes de tendresse de peur de se faire repousser. A la demande d'Alex, elle se releva et servit un verre d'eau à sa femme qu'elle maintint pour elle, l'aidant à boire en prenant mille précaution pour qu'elle n'ait pas à tirer sur ses muscles abdominaux.

Tu... tu te sens mieux ? Enfin... Je me doute que ce n'est pas la super forme mais... Comment tu te sens ? #Nananana ! Lâche là un peu ! Tu ne vois pas que tu l'épuise !#

Alex fronça les yeux. Sa voix n’était toujours pas optimale, mais c’était déjà mieux. Elle n’avait plus l’impression d’être un gros crapaud qui ouvre la bouche. Qu’est-ce qui s’est passé ? Pour le moment tous ses souvenirs n’étaient pas tous revenus. Je… Soudain elle pensa à quelque chose. Ou plutôt à quelqu’un à qui elle aurait dû penser plus tôt. Le bébé ?

Shhut. Ally prit d'instinct la main d'Alex. Il va bien. Il est aussi fort que sa maman ! Ses yeux devinrent brillant de larmes et elle les baissa pour ne pas pleurer devant sa compagne. #Oh c'est pas vrai... la pleurnicheuse le retour !# Roonack... cet enfoiré a réussi à t'atteindre ! Je l'ai tué... et on a t'a emmené ici le plus vite qu'on a pu. Ally ferma les yeux, échangeant à nouveau de rôle avec son alter égo. Les garçons se sont beaucoup inquiétés pour toi. Et Marc a appelé tes parents... Je sais bien que tu m'avais dit de ne pas les inquiéter mais ton état était critique...

Elle souffla, se reprenant d'un long frisson qui était remonté le long de sa colonne vertébrale. Mais tu es là maintenant c'est le plus important.

Alex lui sourit faiblement. Tu as bien fait… Elle aurait fait pareil si les rôles étaient inversés et aurait appelé la famille d’Ally, à savoir Marc et Dean. Je suis contente… Pour notre bébé. Et je suis sûre que sa maman lui manque… Ton contact. J’ai été grièvement blessée ?! C’était à la fois une question et une affirmation. Elle ne savait pas exactement ce qu’elle avait. Mais elle se souvint qu’Ally aussi n’avait pas été dans son état normal. Et toi ? Ca va mieux ?

Je vais bien. Je suis un peu... #Partagée ?# La bad Ally se mit à rire dans son crâne et elle tenta d'en faire abstraction. Un peu fatiguée... mais ça va. Quant à toi... Tu nous a fait une très grosse peur bébé... J'ai... j'ai vraiment cru que... Que tu allais y passer. A cause de moi.

Elle ferma brièvement les yeux et les rouvrit sur sa compagne. Tu as fait une grosse hémoragie interne... Les médecins... ont dû t'enlever la rate et un morceau de ton foie... mais ils ont dit que tu pouvais vivre tout à fait normalement sans la rate et que ton foie se remettrait tout seul. Elle frissonna encore une fois et ramena la main d'Alex contre sa joue comme pour la sentir au plus près d'elle. Tu m'as fait vraiment peur.

Alex passa son pouce sur la joue de sa femme. Hey ! Ca va. Je vais bien… Enfin c’était à moitié vrai tant chacun de ses mouvements semblaient lui ôter toute son énergie. Je… Je suis une superwoman, ne l’oublie pas. Lasse, elle relâcha complètement sa main et son bras qui, si Ally ne les tenait pas, seraient retombés sur le lit. La loup-garou déglutit. Parler n’était pas évident. Je… Je suis fatiguée… Elle lutta pour garder les yeux ouverts quelques secondes supplémentaire. Je t’aime ! Elle finit par fermer les yeux et sombra immédiatement dans un sommeil réparateur.

Je t'aime aussi. #Oui bon ça va !# Ally se laissa basculer dans son fauteuil. Ose me dire que tu ne ressens rien pour elle ! #Tu ne lui as rien dit pour nous.# Lui dire quoi ? Qu'une folle psychopate est dans mon crâne et agit parfois à ma place ? #Hey ! Je ne suis pas une folle ! Et puis , j'ai été bien sympa de te faire revenir !# Ally se mit à rire silencieusement. On serait morte si tu ne l'avais pas fait, ce n'est pas vraiment ce que j'appelle un geste de compassion !

Ally ? L'ex-vampire tourna la tête pour voir Théodore et Isabella entrer doucement dans la chambre d'Alex. Tu parlais à quelqu'un ? Heu... je parlais à Alex. Elle... Elle s'est réveillée tout à l'heure. Pas longtemps. Elle est encore très fatiguée. Ma petite puce... Isabella fit le tour du lit pour s'asseoir aux côtés d'Alex et lui retiré quelques mèches de cheveux de son visage, ce qu'Ally s'était retenue de faire pendant un long moment.

Alex avait encore dormi de nombreuses heures, mais les personnes qui la veillaient toujours étaient soulagées maintenant. Elles ne craignaient plus pour la vie de la loup-garou, ni pour son bébé. Bien sûr, la convalescence de la jeune femme n’allait pas se faire toute seule, mais d’après les médecins, elle serait vite sur pieds. Ils ne prévoyaient pas de la garder plus d’une semaine. Après cela dépendrait de comment elle récupérait.

Quand elle rouvrit les yeux, Alex serra immédiatement la main de sa femme dans la sienne. Ses mouvements étaient déjà plus vifs… En plus, mine de rien, la pleine lune approchait, alors la convalescence de la loup-garou allait être encore plus réduite. Salut ! Sa voix était ensommeillée encore. J’ai dormi longtemps ?

Oh ma louloute ! Isabella serra la main d'Alex de l'autre côté son lit alors qu'Ally répondait avec un certain soulagement de la voir plus vive. Quelques heures... tu as repris des couleurs... Et même dans un lit d'hôpital, tu restes très belle bébé. La phrase d'Ally surpris les parents d'Alex qui ne l'avait jamais vraiment entendu dire des mots doux à leurs filles.

Théodore s'approcha néanmoins, serrant à son tour la main d'Alex en passant sa main dans le dos de sa femme. Tu nous a fait une belle frayeur chérie. J'ai prévenu Dean et Marc de ton rétablissement et ils m'ont dit qu'ils levaient un toast en ton honneur. Il rit légèrement alors qu'Isabella séchait quelques larmes.

Alex toussa et grimaça. Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour avoir droit à un toast... Elle ricana, mais sa gorge l'irritait. Hey! Maman! Faut pas que tu pleures. Oui mais... Mais rien du tout. Je suis là et je vais pouvoir me faire chouchouter par tout le monde. Elle tourna la tête veres Ally. Et tu sais combien j'aime ça... Bon faut qu'on trouve un moyen de me faire rapidement sortir d'ici... Il a dit quoi le toubib?

Que tu devais rester environ une semaine ici... Mais qu'on soit bien d'accord ! Le premier soir de la pleine lune, tu as intérêt à être un très gentil doudou tout sage ! Il est hors de question que tu ailles gambader ! Bien dit. Ally fit un sourire à Isabella avant de se reconcentrer sur Alex.

Théodore posa sa main sur l'épaule d'Ally et celle-ci grimaça. Nous allons devoir bientôt te laisser. Les heures de visites sont terminées. Je vais retourner à ma peinture. Elle rit légèrement. Et dès que je le peux, je reviens te voir. Je viendrai faire ma nuit à tes côtés.

Isabella leva les yeux au ciel. Est ce que c'était bien le moment de refaire toute la décoration de votre appartement ? Oui. C'est d'une voix assurée et sans hésitation qu'Ally répondit. C'était ça ou changer d'appart. Je ne le supporte plus. Chaque pièce la renvoyait à un coup, une insulte contre sa femme. Elle attendait seulement son retour chez elles, son rétablissement pour choisir un autre endroit.

Tu refais toute la déco? C'est un énorme boulot... Et tes cours?
Une infirmière rentra dans la chambre à ce moment-là. Elle posa les deux mins sur ses hanches. Bon, je sais que vous vous faites du souci pour elle, mais la jeune demoiselle doit se reposer. Surtout si vous voulez qu'elle rentre rapidement chez vous.

Alex regarda cette inconnue, qui semblait, vu le ton qu'elle employait, quand même bien connaître les occupants de la chambre. Mais je viens à peine de me réveiller! L'infirmière lui sourit. Et bien, c'est que vous en aviez besoin. Allez! Tout le monde hors de la chambre. Les visites sont finies!

Ally hocha la tête à regret et laissa Théodore et Isabella dire au revoir à Alexandra en espérant que l'infirmière les laisserai tranquille mais il n'en était rien. Avec un soupir, elle prit sa veste et arrivée devant le lit d'Alex hésita complètement dans la manière de lui dire au revoir.

C'est donc d'un maintien mal à l'aise qu'elle se tint devant elle, massant doucement sa nuque. Je... je te raconterai tout le reste demain . Elle serra sa main y glissant un petit objet. Repose toi. Elle délaissa lentement sa main, à regret. Je t'aime. A peine dit le mot, elle sembla s'enfuir comme bouleversée par la possibilité que cela ne soit plus réciproque.

Alex attendit que l'infirmière s'en aille, sur les talons d'Ally, pour ouvrir sa main et regarder ce que la brune avait glissé dedans. C'était un mini-portable. Elle sourit en regardant l'objet. Elle reconnaissait bien sa femme là. Encore un peu hors du monde, qui ne savait pas qu'on pouvait nstaller le téléphone dans une chambre d'hôpital.

La loup-garou cacha néanmons l'objet sous son duvet et attendit. Elle savait que l'infirmière n'allait pas tarder à revenir pour luiapporter des soins.

Ally prit la route pour rentrer à leur appartement. Elle avait préparé laisser Corleone à Marc et Evey quelques temps. Mais elle savait d'ores et déjà qu'elle devrait tenter d'habituer le chien à l'autre... Sans quoi Alex découvrirait le pot aux roses et ce n'était pas le moment de l'inquiéter.

En entrant, elle soupira, regardant les meubles entreposé dans un coin et se déshabilla rapidement pour enfiler un vieux jogging et un tee-shirt pour continuer à poser le lambris au plafond.

A l'hôpital quelques minutes plus tard, l'infirmière entra à nouveau dans la chambre en poussant un petit chariot, faisant un sourire à Alex. Et bien... Vous ne dormez pas ? Elle eut un petit rire. C'est l'excitation de voir toute la famille ?

Avec un sourire bienveillant, elle commença à préparer les produits de soin et s'avança près d'Alex pour défaire la robe d'hôpital dans sa nuque et la descendre jusqu'à son bas ventre. Devant la gêne de la loup-garou, elle rajouta. Ne vous inquiétez pas. Mon toucher est uniquement professionnelle. Elle se mit à rire.

Après avoir mis de la crème sur la cicatrice et avoir palpé son absomen pour vérifier qu'il n'y avait pas de grosseur inhabituelle, l'infirmière remonta la chemise d'Alex et la lui attacha. Vous voyez, ce n'était pas si terrible. En tout cas, vous leur avez fait une belle frayeur. Il y avait toujours quelqu'un à votre chevet! Elle poussa son chariot hors de la chambre et revint vers Alex. Vu que vous êtes réveillée, que diriez vous d'un repas très léger? J'en dis que je suis affamée, je prendrai ce que vous me donnerez. L'infirmière rit. C'est étrange, c'est toujours comme ça au réveil. Mais je voua amènerai un petit quelque chose... Oh! Et vous devriez demander à ce qu'on vous amène des affaires, ça sera plus confortable pour vous...

#On n'a pas le droit !# Qui nous en empêche ? Tu vois quelqu'un toi ? #Ce n'est pas une raison ! C'est un interdit !# Pleurnicharde ! Sois une femme un peu ! Moi, je n'ai aucune envie de poser du bois dans ton appart stupide alors que je pourrais être là haut ! Ally s'avança du mur. Faut juste choper la première fenêtre et après c'est du tout cuit ! Elle prit son élan et courut jusqu'à la fenêtre, prenant appuis sur le mur pour se hisser jusqu'à la fenêtre du rez de chaussé. Plus que deux étapes la trouillarde !

#La ferme !# Hum... J'adore quand tu me parles comme ça chérie. Avec un léger rictus, Ally continua à grimper et atteignit enfin la fenêtre d'Alex, ne l'ouvrant pas en voyant l'infirmière rentrer en déposant un plateau près du lit d'Alex. Qu'est ce qu'elle lui veut cette grognasse ?! #Oh doucement ! Je te rappelle notre accord !# Oui je sais... plus jamais de violence.

Ally attendit patiemment que l'infirmière sorte de la pièce pour faire coulisser la fenêtre et entrer dans la chambre. Hey bébé... Elle lui fit un sourire. Je viens pile à l'heure ! Je t'ai amené ça ! Elle décrocha de son dos, un sac et l'ouvrit, déposant une barquette de fraise légèrement écrasé mais très parfumée. #Et mon cadeau !# Ally leva birèvement les yeux au ciel et sortit le petit nounours qu'elles avaient achetés ensemble. Il a mon odeur. Je me suis dit qu'il pourrait te tenir compagnie.

Hey! Alex accueillit Ally avec un grand sourire. Son sourire s'agrandit encore quand l'air de la chambre s'embauma d'une bonne odeur de fraise. On peut dire que tu sais faire ton entré, ma puce. La loup-garou essaya de se soulever légèrement pour se reculer dans le lit, s'installant mieux pour manger, mais elle renonça quand la douleur devint trop forte.

C'est adorable d'avoir pensé au nounours. Comme ça il aura notre odeur à toutes les deux... Et en plus, grâce à lui, j'ai mon infirmière personnelle qui vient d'arriver. Allez viens me rejoindre.

#Hey hey ! Elle s'en fout de ton cadeau !# Ally ne dit rien et rapprocha le plateau roulant pour ramener la nourriture vers Alex. Tu dois manger mon amour... Elle la taquina en écartant légèrement la barquette de fraise. Et les fraises qu'à la fin !

Elle s'assit dans son fauteuil et le rapprocha d'Alex pour pouvoir discuter tranquillement tandis que celle-ci mangeait. Tu sais... tu avais raison pour les papiers me donnant des droits pour toi. Je pense vraiment qu'on devrait les signer. Dean a dû se faire passer pour ton mari, le temps que tes parents arrivent sinon ils ne pouvaient pas t'opérer. Et je ne veux plus me faire passer pour ta soeur pour avoir le droit d'attendre de tes nouvelles dans la salle d'attente.

Alex se tartina une tartine de pain de mie avec un peu de beurre et de confiture. C'était tout ce que lui avait amené l'infirmière. Tu parles d'un repas léger... Mais elle s'y attaqua quand même de bon coeur. Elle pencha la tête en direction d'Ally. Tu devrais pourtant le savoir que j'ai toujours raison! Ca ne devrait plus te surprendre. Et puis, si tu me donnais le nounours? Elle attendit qu'Ally le lui tende pour le prendre contre elle. Comme ça il va me tenir compagnie, au chaud sous le duvet. Et si tu me racontais ce qui s'est exactement passé?

Ce qui s'est exactement passée ? Je ne comprends pas... Oh pour moi ? Et bien... Je me sens terriblement coupable même si Dean et Marc disent que ce n'était pas moi... Elle garda un instant le silence et reprit. Je me souviens... de tout, de tout ce que je t'ai fais... Je... Tu sais que je ne le voulais pas. Elle secoua la tête d'un air défaitiste. Ca ne change rien. Ca c'est quand même passé. Il n'y a rien de plus à dire. #Ah oui... Moi je vois bien deux, trois petites choses à ajouter... #

Ally ne répondit pas à la provocation de son alter égo et poussa dans la direction de la loup-garou la barquette de fraise comme pour la pousser à se taire en mangeant.