Des vacances paradisiaques? 2ème partie

Ne dis pas de bêtise Alexandra ! Elle est chez vous ! Isabella lança cette phrase comme si elle devait avoir un sens précis mais voyant que la réaction d'Alex se faisait attendre, elle reprit. Elle est chez vous les rideaux fermés et nous sommes vendredi. Ca devait être son premier cours aujourd'hui avec les troisième années, elle en avait parlé à Théo. Elle patienta quelques secondes mais reprit d'une voix plus ferme. Ecoute moi bien Alexandra ! Tu vas rentrer chez toi, mettre les choses au clair avec Ally une bonne fois pour toute ! Sa voix redevint douce. S'il y a quoi que ce soit, tu sais que tu peux passer à la maison ma louloute, ça sera toujours chez toi.

Non! Elle s'énervait là. Pourquoi sa mère lui donnait des ordres. Non, je ne rentrerai pas. Elle n'a pas manifesté la moindre envie que je rentre. Est-ce qu'elle t'a appelé pour savoir où j'étais? Non! Elle s'en fiche. Alors après elle est peut-être énervée que je sois partie ou je sais quoi, mais je ne vais pas lui imposer ma présence. Apparemment, je lui impose déjà suffisamment de choses. Et puis, je vais partir en week-end, essayer d'oublier tout ça. Et je ne veux pas de remarque. Elle fit une très courte pause pour ne pas laisser sa mère prendre la parole. Oh et inutile de rappeler ici, je pars maintenant. Bon week end.

Et elle raccrocha.

Partir en week end, quelques jours seules... C'était une bonne idée... Elle allait aller se dorer la pilule au soleil... Ouais... Elle reprit sa voiture et s'arrêta à un distributeur. Il lui restait encore un peu de sous sur son compte en banque, elle le vida pour avoir de l'argent liquide. Elle connaissait Marc et le savait capable de pister l'utilisation de sa carte.

Et maintenant... La plage!

Le téléphone sonnait, encore et encore et encore... Elle avait mal à la tête. Le chien aussi gémissait, elle aurait dû le sortir, le pauvre. La porte s'ouvrit finalement. Marc avait réussi semble t'il à trouver un serrurier. Ally ! Est-ce que... est-ce que ça va ?

Ally le regarda, un sourire en coin. Je suis au paradis Marc. Est-ce que... Tu as bu ? Moi ? Non. Ally fit un geste de la main. Ce n'est pas bon pour le bébé. Tu es enceinte ?! Je sais pas ! Ally refermait un sac. Tu vas quelques part ? Pas vraiment.

Marc la regarda l'air perplexe et inquiet à la fois. Tu t'es droguée ? Ally se mit à rire, d'un rire dénué de joie et d'humour. Je vais dans un endroit où personne ne pourra me retrouver ! Loin de toi ! Loin d'elle ! Loin de ce qui fait mal ! Fière de son plan, elle jeta son sac sur son épaule et traversa la pièce. Arrête ! Tu ne peux pas partir ! Alex est sûrement très mal, tu t'en rends compte !

Et moi ? Qui s'en soucie ? Elle était la seule à s'en soucier et j'ai tout fichu en l'air ! Je voulais qu'elle comprenne et... Les larmes commencèrent à couler sans qu'elle ne puisse les retenir. Elle n'est partie que depuis hier soir et j'ai mal... Elle tomba à genoux, la main serré sur son coeur. Ca fait mal Marc, ça brûle... Marc regarda presque attéré son amie avant de s'accroupir au sol pour la prendre maladroitement dans ses bras.

Alex s'était arrêtée au bord de la route, parce qu'elle ne voyait plus le chemin à travers le torrent de larmes qui l'avait saisi. Pourquoi n'avait-elle pas pris son téléphone? Au moins elle aurait pu voir si Ally essayait de la joindre ou non, si elle tenait encore à elle? Elle aurait voulu rentrer, que sa femme la prenne dans ses bras et lui dise que tout ça, tout ce gâchis, n'était qu'un mauvais rêve...

Et ce n'était pas un cauchemar... Et Ally n'avait même pas cherché à la retrouver... C'était Marc qui avait téléphoné à ses parents. Marc l'ami fidèle d'Ally...

Elle reprenait les cours lundi... On verrait... Elle se moucha dans un mouchoir en papier qu'elle balança sur le siège passager. On verrait... Elle reprit la route.

LUNDI. Elle aurait dû aller travailler mais... croiser Alex, la voir lui jeter un regard méprisant, rire d'elle avec ses amis... Elle savait bien au fond d'elle qu'Alex ne ferait jamais ça mais...

Non elle ne savait plus. Elle avait réussi à se débarasser de Marc en lui promettant que tout allait très bien se passer. Puis elle l'avait appelé d'une voix enjouée pour lui dire qu'Alex et elle s'était retrouvée... Des conneries mais au moins elle avait la paix maintenant. Elle avait même déposé Corleone chez les parents d'Alex en pretextant un week-end en amoureuse pour se retrouver. Ils l'avaient tous cru. Ou avaient tous voulu la croire.

A nouveau étendue sur le dos dans leur lit qu'elle n'avait que peu quitté, elle se demandait où était sa compagne à présent ? Que faisait elle ? Etait elle aller à l'université ? A quelle heure commençait son premier cours ? Avait elle eu dû mal à se réveiller ce matin ? Elle ferma les yeux trop rougis pour pleurer encore et maintint le peignoir d'Alex roulé en boule contre son visage, espérant presque s'étouffer avec cette odeur délicieuse imprégner dans ses poumons.

Elle s'était levée tôt, très tôt, pour faire la route et arriver à l'heure pour son premier cours... En dilettante. Elle n'avait pas ses affaires, à peine un stylo et une feuille vierge empruntés à sa voisine.

Ce week-end avait été tout sauf heureux. Elle n'avait pas profité de la plage, et avait juste fait quelques courses avant de s'enfermer pour le week-end dans une chambre d'hotel sordide. Et oui, après l'achat des vacances, il ne lui restait plus tant que ça comme argent et elle avait dû faire avec. Il n'y avait pas eu de cafards dans la chambre où elle avait dormi, et c'était relativement propre, elle n'allait pas se plaindre.

Le cours avait déjà commencé depuis dix bonnes minutes et déjà elle ne l'écoutait plus. En fait, elle n'avait jamais vraiment commencé à le suivre. Comment s'y prendrait-elle ce soir? Hôtel, parents, appart? Quelle excellente question, elle avait toute la journée pour y réfléchir.

Le cours sonna et Marc entra dans l'amphitéâtre, se dirigeant directement vers Alex en souriant. Salut. Alors ça s'est bien passé votre week-end en amoureuse ? Son nom est marqué comme absente, tu l'as épuisé ou quoi. Il rit et devant l'air surpris d'Alex, il eut un sourire penaud. Quoi ? J'étais pas censé savoir c'est ça ? Il fit une grimace. Désolé. Tu ne diras rien à Ally, hein ? Non parce qu'elle a fait ça pour que vous soyez tranquille. Je sais que je me suis un peu trop inquiété pour elle mais elle avait l'air tellement... enfin, elle n'avait jamais vraiment pleuré devant moi avant alors... Il vit le visage d'Alex et s'arrêta net. Quoi ?

Alex plissa les yeux. Elle avait été surprise de la venue de Marc et ne comprenait pas du tout de quoi il lui parlait. Mais de quoi tu me causes? Quel week-end en amoureuses? Elle se leva, réunissant ses rares affaires. Ecoute Marc, je ne vois pas du tout, mais pas du tout de quoi tu parles, mais si c'est Ally qui t'envoie, tu lui feras passer le message que la prochaine fois, si elle a quelque chose à me dire, elle se déplace elle-même au lieu de t'envoyer.

Whow, whow ! Marc posa sa main sur l'avant bras d'Alex. Comment ça ? Vous... Vous ne vous êtes pas réconciliés ? Il fronça les sourcils. Mais elle m'a dit que vous passiez un week-end ensemble et elle a même laissé Corleone à tes parents !

Il secoua la tête. Oh je vais la tuer ! Je vais l'étrangler et puis la... Il se rendit soudainement compte d'une chose et son visage se fit plus inquiet pour son amie. Et toi ? Est-ce que ça va ? Enfin je veux dire, tu...va bien ?

Et Alex lui mentit éhontément. Si ça n'allait pas, je n'aurai pas repris mes cours. Biene entendu, elle passa sous silence le fait que si elle était là, c'était parce qu'elle n'avait pas trouvé mieux à faire. Elle aurait pu rester un jour de plus sur le bord de mer, mais à faire quoi? Continuer à ruminer et à retourner la situation sous tous les angles? Pour apporter quoi?

Elle avait préféré venir essayer de se changer les idées en cours, sans grand succès jusqu'à maintenant. Si tu veux bien m'excuser, j'ai un cours dans un autre amphi... Et elle partit avec sa feuille toujours vierge et son stylo.

Heu... oui... je... Marc regarda partir Alex complètement perdue par la situation. Est-ce qu'Alex n'était pas triste de cette séparation ? Le couple qu'il croyait le plus unis venait il de s'effondrer devant ses yeux ?


De l'autre côté de la ville, Ally ne bougeait pas de son lit. A quoi bon ? Qu'aurait elle pu faire de plus intéressant que de rester là allongé ? Elle savait toutefois que cela ne durerai pas. Tôt ou tard, la supercherie serait découverte et Alex reviendrait à l'appartement pour prendre ses affaires, le bail était à son nom cela ne lui remonta pas le moral. A quoi bon avoir un appartement aussi grand lorsque simplement sa voiture lui aurait suffit ?

Contrairement à ce qu'elle avait dit à Marc, Alex n'alla pas du tout à son deuxième cours de la journée. A la place, elle alla se poser dans les toilettes des filles, s'enfermant dans une des cabines pour pouvoir sangloter en silence. Bien sûr qu'Ally lui manquait... Elles avaient eu des projets d'avenir, de mariage, de bébé, de maison,... Et là, la loup-garou voyait tous ses projets s'envoler, laors qu'ils avaient été si proches... La vie était cruelle.

Elle était sortie faire des courses. Du moins c'était son idée de départ mais ses pas l'avaient mené bien plus loin... jusqu'à l'université pour être précise. Elle se mit dans un coin sombre lorsqu'elle repéra Marc et sortit l'observant quitter les lieux le visage sombre. Une seule option : Il savait. Ce qui voulait aussi dire qu'il avait vu Alex.

Bonjour professeur Carter. Elle se retourna machinalement au nom de sa compagne avant de se rendre compte que c'était un élève qui s'adressait à elle. Vous êtes écrite absente sur le tableau ... Dites moi que je n'ai pas manqué le cours ! Non. Ally rassura l'élève. Je suis bien absente, je viens... Elle déglutit. Récupérer quelques affaires. Connais tu Alexandra Carter ? Alex. Oui bien sûr. Je l'ai vu partir aux toilettes au deuxième étage. L'étudiant fronça les sourcils. Vous êtes de la même famille ? Ally hocha la tête, bien trop absorbé par ce que venait de lui dire l'élève et d'un pas lent, marcha vers les escaliers menant à l'étage alors que l'étudiant haussait les épaules et partait à son prochain cours.

Ally entra doucement dans les toilettes sans trop savoir ce qu'elle faisait mais ne put que respirer le parfum qui embaumait la petite salle. C'était l'odeur de sa compagne sans aucun doute. Elle l'a respira profondément et vint coller son visage contre la porte où se diffusait l'odeur. Tu me manques... Elle avait murmuré ses mots, se fichant bien de savoir si quelqu'un pouvait entrer.

Elle avait su immédiatement que c'était elle qui rentrait. Aussitôt, elle n'avait plus fait le moindre bruit, allant même jusqu'à bêtement relever ses jambes. Si c en'était qu'une énorme coïncidence, elle ne voulait pas être déçue.

Et puis elle avait entendu ces trois mots. Ceux qui avaient fait bondir son coeur dans sa poitrine, ceux qu'elle avait tant espéré entendre plus tôt... Ceux qui déclenchèrent un torrent de larmes chez la loup-garou...

Au moins elle réagisait... même si ça n'était pas vraiment la réaction qu'elle avait espéré, c'était toujours mieux qu'un éclat de rire. Alexandra... Ally passait délicatement sa main sur la porte comme si, ainsi, elle avait pu caresser, réconforter sa compagne. Reviens... je peux pas sans toi... je... je n'ai plus goût à rien. J'ai besoin de toi, je... Elle s'arrêta de parler un instant pour ne pas éclater en sanglot mais malgré cela sa voix s'en trouva à demi étranglé. Je t'aime... je t'en prie...

Incapable de parler car la gorge nouée par les pleurs, Alex se pencha en avant pour tourner le verrou et se remit en position foetale, prenant ses jambes dans ses bras. Voilà si Ally voulait entrer, la porte était ouverte, si elle préférait partir, elle était libre également.

Bien entendu, elle espérait que la brune entrerait, la prendrait dans ses bras et la ramènerait chez elles, mais elle ne pouvait rien décider à la place de sa compagne.

Alex avait ouvert la porte, la porte était ouverte. Ally se répétait ses phrases dans tous les sens et resta de longues secondes à simplement analyser se fait. Tout doucement, sa main se posa sur l'ouverture de la porte puis l'ouvrit pour apercevoir Alex en position foetale.

Elle déglutit longuement et prudemment comme si elle avait peur de se faire repousser, elle s'agenouilla devant elle et humidifia ses lèvres avant d'avancer lentement la main pour toucher l'épaule d'Alex. Elle retint son souffle lorsque ses doigts touchèrent le tissu et immédiatement elle s'élança contre le corps d'Alex pour la prendre dans ses bras et respirer son odeur comme si c'était la dernière fois qu'elle pouvait le faire. Elle s'abreuva de ce parfum délicat, savourant la chaleur du corps dans ses bras. Elle était bien incapable de dire un mot, seulement secoué de sanglots.

Alex s'agrippait à Ally comme si elle était sa bouée de sauvetage, fermement. Son corps étaient secoués de sanglots, comme autant de vagues dans la mer, mais elle tenait bon contre sa bouée. Je suis désolée... Sa voix se cassait sans cesse. Je... Je suis une idiote...
Elle lui avait tellement manquée. Elle s'était tellement convaincue qu'Ally ne voulait plus d'elle que leurs retrouvailles avaient un côté iréel. Ramène-moi chez nous... C'était une supplique. Elle voulait se blottir contre Ally, qu'elles discutent... Et peut-être enfin parvenir à dormir...

Ally acquiesça en reniflant doucement mais ne put s'empêcher de déposer des baisers sur la joue de sa femme avant de s'écarter d'elle pour la relever et aussitôt se recoller à elle. Elles passèrent pas inaperçue lorsqu'elles sortirent des toilettes, la main d'Ally tenant fermement la taille de sa compagne comme si elle avait peur de la voir s'enfuir mais honnêtement elle s'en fichait totalement.

L'ex-vampire fit s'asseoir Alex dans sa voiture puis prit place elle-même sur le siège conducteur en accélérant sans discontinuer jusqu'à leur appartement. Elle sortit du véhicule et fit le tour pour faire sortir Alex et refermer la portière derrière elle, ne la lâchant pas jusqu'à leur appartement. Je... La pièce était encore entièrement plongé dans le noir et mis à part le peignoir d'Alex maintenant sur le canapé, rien n'avait bougé depuis son départ. Ne bouge pas... C'était plus une supplication qu'un ordre alors que l'ex-vampire relâchait Alex pour tirer les rideaux dans le salon et ouvrir les fenêtres. Aussitôt fait, elle revint vers Alex et timidement la prit à nouveau dans ses bras en caressant ses cheveux, prenant simplement le temps pour faire la porte de leur appartement.

Alex entraîna Ally dans le salon où elle s'assit sagement dans le canapé. Elle avait fait ce scénario dans sa tête des dizaines de fois, imaginant ce qu'elle dirait, mais rien ne venait. Aucun de ces discours virtuels ne pointaient le bout de son nez.

Elle attendit, que très peu de temps, qu'Ally la rejoigne, mais, au lieu de venir se blottir contre elle, comme toutes les fibres de son corps lui criaient de faire, elle garda une certaine distance, s'autorisant juste à prendre les mains d'Ally dans les siennes. Il faut qu'on parle, qu'on règle ça. C'était nécessaire pour la suite de leur relation. Alex baissa instantanément le regard. Je suis désolée. Je ne regrette pas de t'avoir amené à l'hôpital pour te faire soigner et je le referai, mais j'ai pas su gérer tes craintes, les apaiser... Et après, tout est parti en vrilles...

C'était exactement ce qu'Ally avait voulu entendre, ce qu'elle avait espéré. Je... j'avais peur mais... je n'aurai pas dû te parler comme je l'ai fais. Ce n'était pas une raison. Tu es la seule qui se préoccupe de moi, de ce que je peux ressentir et... j'ai tendance à me dire que... je me sens tellement complèmentaire avec toi que j'en oublie parfois que tu ne peux pas lire dans mes pensées que tu ne peux pas tout savoir...

Elle ramena doucement les mains d'Alex dans les siennes et y déposa un baiser sur ses phalanges. Et tu t'énerves si vite et moi je... je me renferme aussitôt et je ne veux plus rien écouter. Elle releva son regard sur Alex. On est tellement des têtes de mules toutes les deux... Je croyais t'avoir perdue pour de bon...

Alex gardait toujours la tête baissée, comme si elle ne pouvait pas porter son regard sur son amour, comme si le faire de la regarder, pourrait tout faire s'évaporer. J'étais sûre aussi que c'était fini... Surtout que j'ai eu tellement mal quand je me suis rendue compte que tu ne cherchais pas à savoir où j'étais. J'ai eu tellement mal quand j'ai appelé ma mère qui ne m'a pas demandé où j'étais. Elle serra les dents pour ne pas se remettre à pleurer comme une madeleine.

Tu n'as pas cherché à me retrouver et c'est ça qui m'a fait savoir que c'était fini, nous deux...

C'était si dur à entendre. Non, je te jure que non. Elle porta les mains d'Alex jusqu'à son coeur. J'ai... J'étais bien trop en colère la première nuit pour te retenir. Je croyais que... que tu allais faire un tour et... et tu n'es pas revenue.

Je... je ne voulais pas avoir à m'expliquer et... leur dire... ça rendait ton absence trop réelle. Ses yeux la piquèrent à cause des larmes et elle détourna la tête fermant les yeux pour se reprendre. Je n'ai pas... cessé de penser à toi. Pour qu'ils me laissent tranquille avec toi... Elle relâcha les mains d'Alex pour saisir son peignoir. Avec ton odeur... je leur ai dis que tu étais revenue et qu'on voulait être tranquille toutes les deux. Je ne voulais pas...

Ce qu'elle allait dire lui coûtait mais elle voulait qu'Alex puisse comprendre. Une part de moi voudra toujours que tu t'en ailles... parce que j'ai peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être celle que tu imagines. Je ne veux pas te décevoir... Prudemment, elle se rapprocha et vint se blottir contre le corps d'Alex. Mais si je te perds... Elle avait conscience que ce qu'elle allait dire pouvait sonner comme un chantage mais c'était la vérité. Je mourrais... Je ne serais plus vivre sans ta présence. Je n'en ai plus l'envie sans toi... Je ne sais plus comment on fait et je n'ai pas la force d'essayer... pas sans toi... Sa voix se brisa alors que sa main se refermait sur le haut d'Alex pour la retenir. Ne me laisse pas, j'ai tant besoin de toi...

Je reste avec toi... De sa main droite, elle releva le menton d'Ally et, comme si c'était la première fois, elle vint picorer un premier baiser sur les lèvres de la brune, puis un deuxième, puis un troisième, et enfin elle accentua la pression.
Elle goûtait les lèvres pleines de l'ex-vampire, profitant pleinement de cet instant qu'elle avait bien crû ne jamais se reproduire. Ses mains, parties dans le dos de sa compagne, se rejoignirent pour la pousser tout contre son corps. Elle ne voulait pas qu'elles soient séparés... Plus jamais...

Cette phrase qu'elle avait tant espéré, ses lèvres si douce, son odeur envoûtante. Tant de choses que son esprit assimilait tout doucement et qui accélérait les battements de son coeur. Sa main droite rejoignit la joue de sa femme, la caressant du bout des doigts alors qu'elle savourait ce baiser sans parvenir à se reculer.

Pourquoi fallait il qu'elles aient toutes les deux un caractère si emporté ? Tout aurait été si simple si elle avait su se taire, ne pas relever. Une partie de son esprit lui fit remarquer que peut être Alex ne l'aimerait plus si c'était le cas aussi elle décida de ne rien y changer, de toute manière elle en aurait été bien incapable.

A bout de souffle, elle rompit le baiser à contre-coeur et laissa ses lèvres frôler la peau de la brune, caressant sa mâchoire, remontant sur sa joue, jusqu'à son oreille où elle murmura. Marc va me découper en tranches et ta mère va me hacher menue... Tu me protégera mon amour ?