Amnésie et complication

On vous donnera de ses nouvelles. Je reviendrai après le scanner. Il sortit de la pièce, alors qu'une infirmière, tenant une blouse de patient s'approcha. Je vais vous aider!

Merci. Pour autant, comme à son habitude, elle tenta tant bien que mal de ne pas se faire aider, mettant toute seule la blouse. L'infirmière l'aida quand même à s'asseoir sur une chaise roulante et l'emmena directement vers le scanner.

Etrangement tout se passa bien. Elle n'avait plus peur du tout dans un espace confiné et lorsqu'elle sortit, elle demanda immédiatement. Est-ce que je peux voir ma femme maintenant ?

Je vais voir si les médecins sont d'accord. Je reviens. Elle s'absenta à peine 5 minutes avant de revenir. Elle a repris conscience. Je vais vous y conduire! Elle l'amena dans sa chaise jusqu'à une petite chambre individuelle au premier étage. Alex était allongée, les yeux fermées, un gros pansement gonflant sa blouse au niveau de son épaule.

Hey... Elle prit de nouveau sa main après que l'infirmière ai enclenché les freins de sa chaise roulante. J'ai passé des examens, le bébé va bien. J'ai même pu entendre son petit coeur battre. Et toi aussi, tu vas bien aller.

Je, je suis désolée pour ce que j'ai pu dire... Mais j'étais tellement en colère contre tout ça et... et c'est sur toi que je me suis vengée.

Et tu me dis ça pour me faire encore plus souffrir quand tu te débarrasseras de notre enfant comme une vulgaire maladie?! Elle n'avait même pas pris la peine d'ouvrir les yeux. Elle était coincée sur le lit, un peu shootée par des antidouleurs.

Surprise, Ally sursauta. Elle l'avait pensé endormie... mais elle répondit tout de même à son affirmation. Non... je te jure que non. Je n'ai jamais voulu faire du mal au bébé.

Même si j'ai peur, même si... je ne lui ferai jamais du mal intentionnellement. Je... Je voulais te faire mal et... je savais que ça te ferait souffrir si je... disais ça. Mais je ne l'aurai pas fais.

Tu as pourtant été très convaincante! Sa voix était froide et monotone. Très convaincante! Tu ne veux pas de Thomas ou de moi dans ta vie, j'ai compris... Je... Je tire un trait! Je ne vais pas t'empêcher de sortir de nos vies... Je ne vais pas essayer de te l'imposer. J'ai compris.

Bon sang tu es vraiment ... Elle plia les poings. Je viens m'excuser, bordel ! Tu crois que c'est facile ?!

Des excuses?! Elle ouvrit les yeux et tourna la tête vers Ally. Tu as entendu des excuses? Parce que moi ce que j'ai entendu c'est que tu avais voulu me faire du mal... Que tu ne comptes pas réellement te débarrasser de notre enfant!

Très bien. Alors comme ça, tu as eu ce que tu voulais... Pas d'attache! Elle grimaça légèrement. Je pourrai sortir ce soir ou demain d'après les médecins.

Tant mieux pour toi. J'en suis ravie. Son ton était très ironique malgré le fait qu'elle s'était beaucoup inquiétée pour la brune. Je m'occuperai de Tom pendant ce temps là. Elle desserra les freins de sa chaise roulante. Et t'inquiète pas, dès que tu reviendra, je m'en irai. Comme ça, tu n'aura pas à me supporter.

Et elle fit demi-tour, maladroitement, priant pour que son corps accepte de refouler cette nausée suffisamment longtemps pour conserver sa dignité.

Ally s'arrêta, prenant des profondes inspirations pour ne pas vomir. Pense comme tu veux. Et elle redémarra, sortant de la chambre. Elle allait rapidement signer les papiers de l'hôpital et partir d'ici.

Alex se renfrogna dans son lit. Pour qui elle se prenait?

Et Ally trouva rapidement où signer la jolie facture de l'hôpital. Elle signa aussi pour la location de la chaise roulante, étant donné qu'elle ne pourrait pas se déplacer sans, sauf si elle voulait tomber au sol.

Elle fit appeler un taxi et appela à la maison pour prévenir Marc de préparer un peu d'argent pour la course. Elle n'avait pas franchement hâte de se retrouver à la maison avec cet inconnu mais elle avait envie de passer ses derniers moments avec Thomas.

ALex, quant à elle, ruminait un peu les paroles que lui avaient sorites Ally, essayant de faire le tri... Et ce n'était pas évident.

A peine arrivée, Marc paya le taxi et la ramena dans la maison sans rien dire. Elle s'aperçut qu'il avait changé Thomas et aussi nettoyé la pièce. Plus aucune trace de lutte, ni même de sang. Le salon était comme neuf. Elle poussa le fauteuil roulant jusqu'au parc et s'aidant de celui-ci, se releva pour prendre Thomas dans ses bras avant de se rassoir dans la chaise. Merci. Je vais me débrouiller maintenant. Alexandra te remboursera la course plus tard.

Non non c'est pas la peine. Ca fut un plaisir de prendre soin de lui, comme toujours. Il s'approcha pour embrasser Tom. Et toi, comment ça va? Ca fait un bail qu'on s'est plus vu pour discuter?

Heu... ouai. Mais là... là c'est pas le moment. Tu devrai passer demain soir. Quand elle ne serait plus là. Je suis un peu fatiguée alors je vais juste m'occuper de Thomas et on va se coucher tôt.