Des vacances paradisiaques? 1ère partie

La situation l'amusait beaucoup. Ally avait besoin d'elle, tout comme elle avait besoin de la brune. Un sentiment de fierté s'emmpara d'elle comme à chaque fois qu'elle y pensait. Elle avait su amadouer, puis se rendre indispensable. Et elle en était reconnaissante en premier lieu à la brune pour l'avoir laissé faire.

Elle s'assit confortablement dans le siège, comme elle n'avait pas pu le faire ces deux derniers jours à cause de son dos. Les yeux fermés, elle se laissait aller à imagnier leurs vacances. Plage, Mer, soleil, et Ally, il y aurait tout pour la combler. Elle espérait que le voyage en avion se passerait bien pour Ally, mais d'un autre côté, elle ferait tout pour la distraire.

Elles arrièvrent très rapidement chez se sparents, à la surprise d'Alex qiu n'avait pas vu le temps défiler, toute à sa rêverie. Avant de sortir de la voiture, elle embrassa encore une fois Ally. Je prends de l'avance pour te faire faire ce que je veux...

Pfff... j'en étais sûre ! La brune tentait vainement de garder un visage renfrogné alors qu'un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. Tu n'es qu'une petite profiteuse ! Ally tapota les fesses d'Alex lorsque celle-ci sortit du véhicule avant qu'elle-même n'en fasse autant et récupère leurs bagages qu'elle posa sur le perron tandis qu'Alex appuyait sur la sonnette.

Corleone, lui, faisait déjà le fou rien qu'à penser à tous les trous qu'il pourrait creuser et les bons petits plats que lui concocterait spécialement Isabella.

Ah vous voilà! C'est Isabella qui ouvrit la porte. Entrez entrez! Une tornade brune pénétra dans l'appartement. Sale cabot tu pourrais faire attention. Elle avait dit ça d'un ton amusé. Elle attendit que les deux femmes entrèrent dans la maison. Ton père est en train de se préparer, il devrait avoir fini rapidement.

Elle s'eclipsa dans la cuisine, avant de revenir avec un sac qu'elle tendit à Ally. Je me doute que ma fille ne doit plus avoir de place dans sa valise, alors je te le donne. C'est quelques provisions pour le voyage, pour que vous ne mourriez pas de faim. Ils vous servent toujours des cochonneries de plateau sans goût dans les avions.

Elle regarda les deux femmes. Alors contentes de partir? Non parce qu'autrement, on prend votre place avec Teddy.

Non, ça ira ! Ally répondit précipitament. La mer, le soleil, des plages de sable fin... On arrivera à s'en sortir.

Elle sourit à sa belle-mère tout en ouvrant son sac pour y ranger le sac qu'elle lui avait donné. Non, vraiment ça va être géniale. Ally jeta un regard tendre à sa compagne. Ca va nous faire du bien en plus. Personnellement, vu que je m'occupe de la maison, j'ai l'impression d'être en permanence en vacance mais celle-ci reste quand même appréciable !

Et vous mama, pourquoi ne partez vous pas en vacance ? Elle rectifia aussitôt le tir. Enfin pas maintenant, hein !

On y réfléchit avec Teddy, reste à savoir où. Peut-être l'Italie... Enfin on verra.

Le père d'Alexandra descendit les escaliers à ce moment. Ah vous êtes là, c'est bien. Il regarda sa montre. Il va être temps que je vous y amène. Ce serait dommage de rater l'avion, non?

Alex s'avança pour faire la bise à sa mère, après que celle-ci eut pris Ally fans ses bras. Après avoir fait les adieux, Isabella agita la main. Allez allez tout le monde dehors et profitez bien de votre semaine.

Les deux femmes suivirent Teddy jusqu'à la voiture familiale et Alex s'engouffra à l'arrière, attendant que la brune la rejoigne.

Ally était accroupis, parlant rapidement à son chien dans le creux de son oreille pour qu'il ne fasse pas trop de bêtise... C'était peine perdu mais au moins elle avait essayé.

Elle caressa sa large tête et secouant la tête en prenant leurs bagages pour les mettre dans le coffre du véhicule de Théo avant de rejoindre Alex à l'arrière du véhicule. Et c'est moi qui oublie toujours tout, hein ! Tu aurais l'air maline à ton réveil demain si la seule chose que tu puisses porter soit le draps de la chambre à coucher ! Elle y réfléchit quelques secondes et cacha son sourire coquin en baissant la tête. Ca, c'était une image hautement érotique.

Je n’avais pas oublié. Tu te rappelles que tu es mon porteur ? Je savais que tu t’en occuperais. Et puis… Elle se rapprocha d’Ally pour lui murmurer à l’oreille pour ne pas que son père entende. C’est toi qui m’a dis qu’il faudrait que je reste sensuelle dans la chambre. Et le draps me semble être très sensuel.
Elle se recula pour admirer l’effet que sa déclaration faisait à la brune.

Sous ses simples mots et sa grande imagination, Ally se mit à rougir, gardant la tête baissée pour ne pas que cela se remarque. Elle imaginait en effet très bien sa compagne dans le plus simple appareil vêtue seulement d'un draps bordeau soulignant ses formes, laissant deviner la naissance de ses seins, et la cambrure de ses reins. Rien que cette image affola le coeur de l'ex-vampire alors qu'elle laissait sa langue glisser sur ses lèvres.

Pour toute réponse, elle releva simplement ses yeux brillants sur la loup-garou, prononçant silencieusement : Très sensuelle.

Sous le regard brillant qu’Ally portait sur elle, devinant bien évidemment les pensées de la brune, Alex sentait poindre une envie profonde, qu’elle savait devoir réfréner. Ce n’était ni le lieu, ni le moment, surtout en présence de son père. Cette simple idée lui fit l’effet d’une bonne douche froide, mais Ally ne perdait rien pour attendre.

Elle se rapprocha néanmoins d’elle, venant se blottir contre la brune, et après un rapide baiser « volé », poser sa tête sur l’épaule d’Ally, tandis que sa main venait reposer sur la cuisse de la brune pour y dessiner de petits cercles et, même, jouer à la petite bête qui monte.

Ally regardait cette main d'un oeil amusé même si ces gestes ne calmaient en rien son trouble mais il fallait être forte. Elle se contenta donc en bougeant un peu sa compagne, de passer son bras autour de ses épaules pour la serrer un peu plus contre elle et déposer un baiser sur sa tête.

Elle se sentait déjà en vacance, se sentant calme et détendue... Un calme surtout dû à la proximité de sa compagne qui lui faisait toujours cet effet apaisant.... entre autre chose. Et elle en aurait bien besoin dans l'avion. Elle avait toujours préféré voyager en bateau. C'était beaucoup plus long mais au moins elle ne se sentait pas réellement enfermé, contrairement à l'avion qu'elle n'avait jusque là jamais pris. Elle espèrait que ça ne se passe aussi mal que ce qu'elle pensait en ce moment.

Sortant de ses pensées, elle vit le regard amusé de Théodore dans le rétroviseur et elle ne put que lui sourire en se sentant fière. Fière de tout ce qu'elles avaient réussi à accomplir toutes les deux. Ally avait des beaux parents formidables et qui acceptaient pleinement leurs relations... ou pour être plus exacte les avait même plus d'une fois poussé dans cette relation. Tant de chemin parcouru qu'il arrivait encore très souvent à Ally de se demander ce qu'elle avait bien pu faire dans sa vie de bien pour obtenir un si grand bonheur.

Le trajet jusqu’à l’aéroport se passa sans grande discussion. Il y en avait environ pour une petite heure de route et cela suffit largement à Alex pour s’endormir dans les bras d’Ally. Elle n’était pas particulièrement fatiguée, mais c’était plus par habitude, si on pouvait dire ça. La voiture avait toujours eu cet effet berçant. Et là, en plus avec Ally, son odeur, la douceur de sa peau, il n’y avait rien de tel.

C’est seulement à l’arrivée, une fois la voiture parquée qu’Ally réveilla en douceur Alex, qui se frotta les yeux, étonnée au fond d’elle-même de s’être endormie. Mais au moins cela avait largement raccourci le trajet. Encore un peu embrumée, elle sortit du véhicule et attendit à côté du coffre, en souriant, pendant qu’Ally sortait les valises du coffre. Même si elle râlait, elle savit que la brune adorait faire le macho avec elle.

Elle fit ses adieux à son père, s’excusant par avance du carnage annoncé de sa pelouse par Corleone.

Ceci fait, elles rejoignirent l'aéroport et s'avancèrent vers une hôtesse d'accueuil pour enregistré leurs bagages. Ally se mordit la lèvre d'angoisse lorsqu'elle vit des policiers mettre dans des sachets plastiques les objets personnels des passagers qu'ils avaient dans leurs poches. Non pas qu'elle ait eu une arme... bon certes, elle en avait mit une en nickel qui n'était pas détectable dans son sac mais le point le plus important c'est que dans sa poche, elle avait son paquet de cigarettes et un briquet. Bon, là encore, elle ne fumait plus... ou en tout cas extrêment rarement mais le problème était qu'Alex allait le voir... et elle allait se faire gronder.

C'est donc comme le condamné à mort qu'elle traina la lourde valise d'Alex et son sac jusqu'à une jeune femme souriante en uniforme attendant que l'une d'elles leur tende les billets.

Alex s’avança, déposant les billets et leur passeport sur le comptoir. L’hôtesse les prit et pianota sur son ordinateur… Avant de relever le regard sur elles, gênée, pour leur annoncer :
Je suis navrée, mais nous n’avons plus de place sur ce vol !

Interloquée, Alex la regardait avec de grands yeux. Pardon ?
Oui, je vous disais, l’avion est complet. Je suis vraiment désolée.

La loup-garou sentait la moutarde lui monter au nez. C’était quoi cette connerie encore. Elle se pencha par-dessus le comptoir. Alors écoutez-moi bien, madame, ces billets ont été payés à votre compagnie pour ce vol-ci pour Tahiti. Par pour un vol demain, ni après-demain ! Aujourd’hui ! J’ai un hôtel qui nous attend aujourd’hui et qui lui aussi a été payé. Alors ne venez pas me dire que les places, qu’on a payées, sont occupées. Parce que je vous assure que je vous fais un scandale dont vous vous rappellerez. On attend ces vacances depuis un bail maintenant, et on a qu’une seule semaine, alors il est hors de question, vous m’entendez, que je perde une seule journée de vacance parce que votre entreprise est incapable. Et puis d’ailleurs… Elle se recula, croisant les bras. Appelez-moi votre supérieur.

Ally jeta un regard fière sur Alex. C'est qu'il ne fallait pas lui chauffer les oreilles à sa femme !

L’hôtesse en revanche ne parut pas plus intimidé que cela, ayant probablement l'habitude de ce genre de situation, néanmoins elle conserva son regard gêné comme pour calmer les nerfs de la cliente et pianota à nouveau sur son ordinateur.
Si vous le souhaitez, il y a un autre vol dans trente minutes... mais les conditions ne seront pas les mêmes. Vous serez bien sûr remboursez la différence de prestation.
Ally s'avança cette fois-ci pour calmer sa compagne qu'elle sentait perdre patience. De quelle condition, parlons nous pour ce vol ?

La différence est essentiellement dans la taille de l'appareil. Celui-ci est un Piper PA-46 Meridian composé de cinq places passagers.
Cinq ?! Ally imagina dans sa tête la taille de l'appareil et ne put retenir un déglutissement à l'idée du peu d'espace dont elle allait souffrir... Mais d'un autre côté. Y'a t'il d'autres vols commerciaux pour la même destination aujourd'hui ?
Non, désolée madame. Il n'y aura pas d'autres vols avant deux jours.
Deux jours... L'ex-vampire médita cette réponse et ne put qu'acquieser en se sentant frissonner. Bien. Nous prenons le vol d'aujourd'hui.

Non ! Alex se retourna pour faire face à Ally. Elle savait que celle-ci ne serait absolument pas à l’aise dans cet appareil. Ma puce, on ne peut pas le prendre. C’est un tout petit avion. Ca va être l’enfer pour toi. Elle se tourna vers l’hôtesse qui ne comprenait pas bien ce qui se passait. On va prendre le vol dans deux jours. Je suppose que les frais de notre prise en charge, tel que l’hôtel sont à la charge de votre compagnie ?

Oui bien évidemment mais...
Ally la coupa sans ménagement en s'adressant à Alex. On va prendre ce foutu avion ! Ca ira... tu n'auras qu'à me faire oublier ce maudit vol. Elle fit un petit sourire destiné à rassurer Alex. Elles n'avaient qu'une semaine de vacances, il était hors de question de les saboter à cause de sa claustrophobie. Ecoute, il n'y a que six petites heures de vol et si vraiment je me sens trop mal, j'avalerai mes somnifères, d'accord ? Elle prit les mains de sa compagne dans les siennes. Ca va aller ! On va rentrer dans ce foutu avion, tu vas me distraire tout le long et une fois arrivée, j'aurais le droit à un gros cocktail des îles. Okay ?

Tout ce que tu veux. Alexandra était très touchée par le geste d’Ally. Elle se tourna vers l’hôtesse. Alors on prend le Piper. Très bien ! Elle pianota sur son ordinateur et lui tendit deux nouveaux billets. L’embarquement est porte 36. Vous ne devriez pas être trop serrée, il n’y a que vous dans l’avion jusqu’à présent. Vous devriez vous y rendre, car le départ est dans 30 minutes. Elle fit signe à un gars au fond du local. Il va vous accompagner et prendre vos bagages. Comme c’est un vol spécial, il n’y a pas d’enregistrement, juste la sécurité à passer.
L’homme s’avança et prudemment, il prit la valise et le sac d’Ally. Il leur fit signe de le suivre et doubla toute la file de personne qui attendait pour passer les portiques de sécurité. Elles avaient droit à un traitement de faveur.

Arrivée devant le garde, Alex déposa sa veste sur le tapis roulant, ainsi que ce qu’elle avait dans ses poches. Elle s’avança et le portique ne fit pas de bruit, aussi put-elle récupérer ses affaires, tandis que leur accompagnateur revenait avec leurs bagages, qui apparemment avaient réussi leur passage au contrôle eux-aussi.

Le moment qu'Ally avait redouté. Elle posa à son tour sa veste sur le tapis roulant et commença à vider ses poches; gardant son regard rivé sur ses affaires comme pour conjurer le sort. Elle sortit d'abord ses clefs de voiture, de la monnaie, un paquet de chewingum et le paquet de cigarette et son ami le briquet. Là encore, elle ne releva pas les yeux et passa le portique pour récupérer ses affaires aussi vite qu'elle le put, rangeant le tout loin du regard d'Alex. Lorsqu'elle releva la tête, elle fit semblant davoir remarqué quelque chose de particulièrement intéressant à l'autre bout de l'aéroport et ne décocha pas un regard à Alex en récupérant leurs affaires, suivant l'homme qui les conduisant irrémédiablement vers la porte d'embarquement ou plus précisément vers le termac à ce qu'elle pouvait voir, l'avion n'étant vraiment pas bien grand.

Elles arrivèrent donc devant un petit avion et une drôle d’hurluberlu qui attendait devant et vint les saluer. Hey ! Bonjour mes petites dames. J’ai de la chance aujourd’hui. Au lieu de vieux chnoque qui se veulent homme d’affaire, je vais avoir le plaisir de transporter deux beautés jusqu’à une île paradisiaque. Il tendit la main à Alexandra qui la saisit. Enchanté de faire votre connaissance, je suis votre chauffeur pour les 6 heures à venir, si la météo reste bonne, Dennis Armstrell, mais appelez-moi Dennis.

Bonjour Dennis, moi c’est Alex et voici Ally.

Le pilote serra aussi la main à Ally, avant de porter une sorte de talkie-walkie à son oreille. Ok !

Mesdames, si vous pouviez monter, vous serez mes seules passagères pour le voyage. Vous pourrez en profiter. D’ailleurs si l’une de vous deux souhaite venir voir comment ça se pilote, elle est la bienvenue à l’avant quand elle le veut. Et puis, qui sait, elle aura peut-être droit à un cours de pilotage.

Ally quant à elle releva enfin les yeux sur l'appareil, pas vraiment rassuré. Elle inspira et carra ses épaules. Tu l'as voulu, tu l'as ton vol ! Heureusement, la rencontre avec le pilote la détendit nettement au vue de la sympathie de celui-ci. Je me sens très privilégiée. Elle sourit au pilote et devança Alex pour se rendre compte par elle-même de l'espace dans l'avion. Ce n'était pas vraiment grand mais elle devrait s'y faire.

Elle s'avança et finit par s'asseoir côté hublot en pensant avec raison que la vue du ciel la détendrait un peu plus... M'enfin pour le moment, elle voyait surtout les avions se faire alimenter en kérosène. Elle attendit qu'Alex se soit installé et lui fit un petit sourire. C'est bien mieux que ce à quoi je m'attendais. Ca va aller...

Elle regarda autour d'elle et instinctivement saisit la ceinture au niveau de sa hanche pour s'attacher alors que les moteurs n'étaient même pas lancés. Elle était tendue mais pas en sueur... c'était bien mieux que ce à quoi elle aurait pu s'attendre... Ou peut être essayait elle de s'en convaincre. Et toi ? Je veux dire... C'est presque mieux d'avoir un avion rien que pour nous, non ?

Alex avait pris place dans le siège à côté de celui-ci d’Ally, lui ayant galamment laissé le hublot. Instinctivement, elle avait posé sa main sur la cuisse de la jeune femme. Moi ça va. J’ai encore jamais été dans ce genre d’avion, mais le pilote a l’air sympa. Son côté baroudeur m’amuse. Et puis il a l’air de connaître son affaire.
Elle se pencha vers la brune pour venir poser un baiser dans son cou et vint lui murmurer à l’oreille. Et puis là, au moins, on n’aura pas à craindre d’être surprise par une hôtesse ou un autre passager.
Les moteurs commencèrent à vrombir. L’intérieur de l’appareil était quand même plus bruyant qu’un appareil de ligne, mais ça irait. Elles n’avaient pas le choix de toute manière. Une voix se fit entendre dans un haut-parleur.

Mesdames, veuillez attacher vos ceintures, nous allons nous mettre en mouvement vers la piste de décollage et, bien sûr, décoller !

Alexandra s’exécuta, non sans avoir vérifier que celle d’Ally était correctement mise. L’appareil commença à bouger, roulant pendant quelques minutes avant de s’arrêter. Ma puce, on va décoller. Tu vas voir, tu vas être collée dans ton siège. Les moteurs se mirent à vrombir plus fort.

Et tous ces bruits n'avaient vraiment rien de rassurant pour l'ex-vampire. Elle ne put que murmurer entre ses dents serrés un Super qui était clairement ironique alors que ses doigts se refermaient de toutes leurs forces sur les accoudoirs de son siège. Elle ne cessait de se répéter comme une litanie : Calme, calme, calme. Mais c'était plus fort qu'elle.

Elle se sentait coincé dans cet appareil, coincé entre la paroi et Alex et des gouttes de sueurs commencèrent à perler à son front. Ses yeux à la recherche d'un quelconque réconfort finirent par se fermer pour ne plus rien voir tandis qu'elle penchait son visage vers Alex, respirant dans des inspirations rapides le parfum de sa compagne en espèrant en être apaiser.

Elle avait conscience de sembler idiote et elle savait que jamais elle n'aurait laisser quelqu'un d'autre la voir dans cet état mais là, elle n'arrivait pas à contrôler son anxiété et elle avait besoin du réconfort de sa femme. C'était tout ce qui importait, sentir qu'Alex était prêt d'elle. Elle espèrait sincérement qu'après le décollage, l'avion ferait moins de bruits et lui apparaitrait moins comme un lieu "clos".

Alex s’inquiétait. Son regard était fixé sur Ally qui semblait angoisser de plus en plus. Si elle l’avait pu, elle aurait tout arrêter maintenant, ne supportant pas de la voir dans cet état. Mais c’était trop tard. Elle ne savait pas trop quoi faire pour l’aider. Tout ce qu’elle trouva, fut d’enlever sa main pour passer son bras autour des épaules de la brune et de pencher sa tête vers elle pour lui murmurer à l’oreille.

Ca va aller. Après le décollage ça ira mieux. Essaie de te détendre. Je suis là et je ne vais nulle part.

L’avion commença à rouler, moteurs à fond, et accéléra. On pouvait sentir chacun des à-coups causé par les petites irrégularités de la piste, tandis que les deux femmes étaient enfoncées dans leur fauteuil par l’accélération. Puis subitement, plus rien. On ne sentait plus la piste, l’appareil avait décollé et continuait à grimper dans le ciel.

Ca y est, ma puce, on a décollé. Et on va continuer à grimper jusqu’à la hauteur voulue, et ensuite, on pourra détacher les ceintures. Courage ! Elle n’osait pas dire à Ally d’ouvrir les yeux pour regarder le paysage par le hublot, même si c’était toujours un très beau spectacle.

La respiration d'Ally se fit plus régulière maintenant que la carlingue ne tremblait plus et ne produisait plus de bruits étranges. Elle ne rouvrit cependant pas les yeux tout de suite et préféra rester tout contre Alex a respirer son odeur pour se calmer. Elle ressentit un léger frisson et redressa un peu son visage; comprenant que c'était le souffle d'Alex qui caressait sa peau nue. Ca va. Elle fit un sourire encore tremblant de toutes ses émotions et se remit correctement sur son siège, essuyant la sueur sur son front. Dans le genre sensation forte, je préfère quand même d'autres moments avec toi. Elle sourit un peu plus maintenant, voulant dédramatiser la situation tandis qu'elle saisissait le bras d'Alex pour le retirer de ses épaules et déposer un baiser sur sa paume. Ca va aller maintenant. Elle jeta un regard au hublot et se sentant rassuré par l'immensité du ciel, retournant son regard vers Alex. Tu me dois un cocktail !

Je te dois un cocktail, sans faute, et puis… Elle approcha son visage du cou d’Ally, venant y poser un baiser, puis un deuxième, et tout plein jusqu’à remonter au lobe de l’oreille de la brune qu’elle prit entre ses lèvres. Je te dois aussi un câlins en plein ciel. Sa main revint se poser sur la cuisse d’Ally, puis elle remonta. La ceinture la gênait, aussi tira-t-elle sur le débardeur de la brune pour le remonter et poser sa main sur la peau douce du ventre de l’ex-vampire. Et crois-moi que j’ai bien l’intention de tenir ma parole.

Elles ne pouvaient pas encore défaire leur ceinture de sécurité, aussi c’était très folklorique comme situation et surtout, pas du tout pratique.