Amnésie et complication

Ça la fit sourire légèrement et très vite, elle se dirigea vers le salon pour voir ses enfants. Oh bonjour mes amours ! Elle était désolée d'ignorer un peu Isabella pour le moment mais ses louveteaux lui avaient tellement manqués !

Dès qu'il remarquèrent leur mère, les deux enfants tendirent les bras dans sa direction.

Qui retint ses larmes et se dépêcha de les prendre dans ses bras pour les embrasser l'un après l'autre dans le cou. Oh bon sang leur odeur de bébés. Ils lui avaient tellement manqués.

Théo emmena Isabella à la cuisine pour laisser à Ally l'intimité nécessaire.

Ses beaux parents étaient vraiment géniaux. Et elle était consciente de la chance qu'elles avaient de les avoir. Mais pour le moment, ce qui était encore plus formidable pour elle, c'était de tenir ses petits amours. Mes petits loups... Elle essayait de ne pas pleurer devant eux pour ne pas les inquiéter. Vous vous amusez bien chez mamie et papy ?

Ils étaient blottis contre leur mère... Et au bout de quelques minutes, Thomas s'éloigna et revint avec une petite voiture qu'il tendit à sa mère pour qu'elle joue avec lui.

Elle lui sourit et prit doucement la voiture. Vroum vroum... Elle la fit rouler jusqu'à son fils pour l'amuser, tenant toujours la petite Kate. Ça allait mieux... Contrairement à ce qu'elle avait pensé, être avec les enfants lui faisaient le plus grand bien. Elle se sentait mieux qu'elle ne l'avait été ces derniers jours.

Mais il manquait Alex. Alex qui aurait sourit de la voir jouer avec Thomas. Avec un petit mélange de taquinerie de la voir jouer, surtout avec une voiture, et cet air de fierté et d'amour dans ses yeux parce que c'était avec leur fils qu'elle jouait.

Alex s'était finalement mise au fourneau... Elle concoctait un petit risotto aux champignons.

Et l'heure passa à une vitesse folle... et elle se retrouva à ne pas vouloir partir... ou si, mais en emmenant les enfants avec elle. Néanmoins après un soupir, elle embrassa ses enfants. Je vais devoir partir mes amours. Vous allez rester encore un peu avec mamie et papy mais on va très très vite se revoir, je vous le promets.

Aucun des deux ne sembla réaliser, occupé qu'ils étaient, Kate à s'endormir et Thomas qui n'en n'était pas très loin non plus.

C'était mieux comme ça... même si ça ne l'aidait pas pour autant à partir. Je vous aime tous les deux... Elle les rallongea et à regret finit par se lever pour dire au revoir à ses beaux parents.

Ce qui était bien avec le risotto, c'est que ça prenait du temps à se faire et que ça occupait...

Vingt minutes plus tard, Ally entrait doucement dans la maison, quittant immédiatement ses chaussures. Alex ? Elle avait appelé doucement, ne sachant pas si celle-ci n'était pas à l'étage, endormie.

Ses beaux parents avaient été compréhensifs et n'avaient pas posé de question sur le "pourquoi" Alex n'était pas avec elle.

Elle rentra avec un petit sourire et vint immédiatement l'enlacer. Tu m'as manqué ! Elle avait été avec les enfants, oui... mais c'était si étrange de les voir sans Alex à ses côtés.

Elle garda ses bras autour de sa taille et posa sa tête sur son épaule pour aussi regarder ce qui se préparait. Ils vont bien. Kate a fait sa sieste rapidement mais j'ai pu joué à la voiture avec Tom. Ils ont l'air d'avoir grandi. Surtout Tom. Je ne sais pas si c'est vrai ou pas mais c'est l'impression que j'ai eu.

Ca la rendait triste de les avoir loin d'elle, mais aussi de penser à eux... A ce bébé qui ne les rejoindrai jamais... Qui ne jouerait jamais avec eux...

Encore une fois, n'ayant pas de réponse, elle n'insista pas. Honnêtement, elle n'avait aucune idée de comment gérer ça. Pousser Alex... n'avait jamais été une bonne idée.

Elle déposa un baiser dans son cou, changeant habilement de sujet... ou pas. Risotto ?

Elle eut un petit sourire triste. Oui... Ils me manquent, mais...

Bon sa femme n'était pas dupe du changement de sujet... clairement. Elle garda son étreinte inchangée. Je comprends. Les premiers jours... je ne pense pas que j'aurai supporter de les voir et de m'occuper d'eux. Ce n'est pas que tout était réglé mais c'était moins frais.

Elle ne saurait dire si ça la réconfortait ou non cette dernière parole de sa femme.

Tu n'as pas à te sentir coupable de ce que tu ressens. Même si elle était bien consciente que c'était plus facile à dire qu'à faire. Mais... je sais que je me suis sentie coupable... de te laisser seule ici... d'aimer être avec les enfants. Une part de moi s'est sentit coupable... alors je ne te jetterai pas la première pierre pour ressentir la même chose.