Amnésie et complication

Sa gorge se serra durant de longues secondes, sous la décharge de plaisir qu'elle avait ressentie sous ce simple contact. Et quand elle eut retrouvé un semblant de parole, tout ce qu’elle trouva à dire fut: Moi aussi.

Le souffle court, déjà, ivre de ce plaisir simple, elle repoussa Alex, d'une main ferme pour la faire s'allonger. Tu es à moi, toute à moi... Sa main libre, fouilla dans la table de chevet tandis qu'elle reprenait les lèvres de sa compagne.

Quelques longues secondes passèrent ainsi avant qu'elle ne ramène sur les poignets de la brune un foulard en soie et entreprenne de l'attacher.

Le souffle court et les lèvres rougies par les baisers, Alex se laissa docilement faire, même si elle savait qu'elle n'aurait sûrement pas l'occasion de rendre la pareille à la brune. Rien qu'à toi...

Oui... Elle le gronda doucement en prenant un autre foulard pour bander les yeux de sa femme. Elle savait qu'Alex avait dans son fantasme d'être à sa merci. Et bien qu'elle n'était pas habituellement excitée par cette idée, aujourd'hui c'est ce qu'elle souhaitait.

Le bandeau mit en place, elle laissa sa bouche la conquérir, flâner sur son corps et recueillir son odeur du bout de sa langue.

Son corps se cambrait à chaque fois que la langue de la brune entrait en contact avec une partie de son corps... Elle était en attente continuelle du prochain baiser, du prochain toucher,...

Et elle devait bien l'avouer, elle prenait un malin plaisir à la laisser insatisfaite. Ses mains remontèrent sur ses côtés jusqu'à sa poitrine qu'elle embrassa avec douceur, puis jusqu’à ses lèvres qu'elle reprit brièvement en bouche. Tu as envie ? Ce n'était que pur question réthorique. D'autant plus que l'une de ses mains pratiquait un massage délicat à la partie la plus intime de l'anatomie de la brune.

Elle ne répondit pas, ne le pouvant simplement pas. Ses sensations de plaisirs étaient exacerbées par les douces tortures infligées par la brune.

Elle lui sourit, malgré tout et reprit ses lèvres avec beaucoup de tendresse. Je t'aime Alexandra. Elle le répéta encore sur les lèvres de la brune alors que ses doigts prenaient possession de son corps.

C'est ça que tu me fais ressentir ma puce. Elle accéléra ses gestes avec un peu plus de rudesse. Le même bonheur, chaque jour... et elle en prenait d'autant plus à la regarder rougir de plaisir.

Rouge, sans voix et sans le souffle, Alex ressentit d'intenses vagues de plaisir rouler dans ses veines au moment où elle fut saisie par la jouissance. Son corps s'arqua brièvement, avant de retomber, sans force, sur leur lit.

Et Ally en profita pour retirer prudemment le bandeau de sa compagne et défit ensuite ses liens pour la prendre tendrement dans ses bras. Là, elle caressa son dos du bout des doigts en lui murmurant des mots d'amour.

Je t'aime! Alex enfouit son visage dans le cou de la brune pour y déposer plusieurs baisers.

Moi aussi mon amour. Elle se mit à caresser doucement ses cheveux. Je t'aime aussi. Penchant la tête, elle l'embrassa sur le front. Tu es ma louve.

Hum hum. Mais je l'aime très fort aussi pour ça. Elle mordilla doucement son oreille. J'aime bien quand tu me perds complètement en changeant de sujet. Ça m'oblige à être très attentive. Elle rit doucement.

Avec moi, c'est sûr que tu es servie... Je suis une spécialiste dans ce domaine. Elle lui fit un grand sourire. Ce n'était pas du tout comme ça qu'Ally allait lui donner envie de se bouger.

La meilleure ma puce ! Mais tu es la meilleure dans pleins de choses. Tu es la meilleure en cuisine, tu es l'une des meilleures mamans pour nos enfants, tu es la meilleure amante, la meilleure épouse, ma meilleure amie. Elle descendit sa main sur sa joue. Et tu sera toujours la meilleure à mes yeux.

C'est tout ce qui compte pour moi. Le reste importait tellement peu à cet instant précis.

Tout me va, du moment que je suis avec toi... Elle la serra fortement contre elle, comme si Ally pouvait avoir l'idée saugrenue d'aller voir ailleurs.

Je ne serai pas saine d'esprit si je m'en allais bébé. Ça non... Elle le lui prouva en reprenant ses caresses dans son dos.

Et Alex se mit à ronronner doucement, les yeux fermés.

Mon petit chaton... Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas pu la cajoler ainsi. Du moins c'était l'impression vrai ou fausse qu'elle avait. Alex s'était beaucoup occupée d'elle pendant sa grossesse et elle avait la sensation que l'inverse n'avait pas été si vrai.

Elle fit une petite moue. Oui j'aimerai beaucoup. Mais seulement si ensuite, je peux te câliner encore. Je t'ai un peu délaissé pendant ma grossesse.

Shhh. Ne dis pas des choses comme ça. Elle libéra sa femme et tendit le bras pour attraper la crème dans la table de nuit.